Tour Down Under - Rémy Rochas : «Faire en sorte que ça ne se reproduise plus»
Frustration et déception sont les deux mots qui ressortent le plus ce samedi côté Groupama-FDJ, à l'issue de la 5e étape du Santos Tour Down Under arrivant au sommet de la mythique Willunga Hill. En très bonne forme depuis le début de l'épreuve australienne et dans le top 10 provisoire avant cette étape reine qui convenait parfaitement à ses qualités de puncheur-grimpeur, Rémy Rochas pouvait légitimement viser gros pour cette ultime bataille entre favoris. Mais le Savoyard de 28 ans et ses coéquipiers ont malheureusement été piégés juste avant l'ascension finale, piégés par la bordure des INEOS Grenadiers... Contraint à une chasse intense, le grimpeur de poche a pu rentrer au pied du juge de paix mais a ensuite payé ses efforts, terminant finalement 12e à 37 secondes du vainqueur Jhonatan Narvaez (UAE Team Emirates). Une place qui est également la sienne au général à une étape du terme de l’épreuve.
Vidéo - Rémy Rochas piégé et 12e, Narvaez vainqueur à Willunga Hill
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— Équipe Cycliste Groupama-FDJ (@GroupamaFDJ) January 25, 2025
? Wilier Triestina - Chris Auld pic.twitter.com/l0NH3NN2cl
"J'avais les jambes pour jouer le podium ou le top 5... faire en sorte que ça ne se reproduise plus"
"Le plan était simplement de me protéger tout au long de la journée, et de mon côté, d’essayer de faire la plus belle montée possible pour essayer de remporter l’étape et faire le meilleur classement général", a commencé par expliquer Rémy Rochas dans le compte-rendu journalier de son équipe. "On s’est mal compris à la radio avec les mecs qui étaient encore là, et surtout, le vent a tourné. On était en train de se ravitailler et de se demander comment se placer avant la bosse. On commençait à remonter, mais un peu trop tard. INEOS a lancé un vrai coup de bordure car le vent était passé de côté, ça nous a vraiment surpris et mis en difficulté. Sven (Bystrom), Quentin (Pacher) et Clément (Davy) ont essayé au mieux de boucher les trous et j’ai de mon côté fourni un gros effort au pied de la bosse qui m’a permis de rentrer directement. Mais au bout d’un kilomètre, du fait des attaques successives, j’ai dû décrocher et gérer le reste de ma montée", a-t-il regretté.
"Terminer douzième, c’est forcément décevant, car je pense que j’avais les jambes pour jouer le podium ou le top 5. On va apprendre de tout ça, personnellement et avec l’équipe, et faire en sorte que ça ne se reproduise plus", a conclu un Rémy Rochas logiquement déçu mais pas abattu malgré cette belle opportunité ratée pour un coureur qui n'a pas souvent l'occasion de jouer sa propre carte. Le son de cloche était le même du côté du directeur sportif finlandais Jussi Veikkanen. "Malheureusement, il y a eu une incompréhension. C’est rageant car on avait passé une très bonne semaine jusque-là et on avait fait une course parfaite jusqu’à cet instant. Il y a une vraie frustration vis-à-vis de ce manque de communication. C’est frustrant et dommage, car il avait un vrai résultat dans les jambes. Ils ont tout de suite compris qu’ils avaient commis une erreur et il faudra s’en servir pour les prochaines échéances".