Tour de Romandie - Les 10 favoris sur le Tour de Romandie

 

Vidéo - Zoom sur les favoris du 70e Tour de Romandie

La grande période des Classiques s'est conclue par la victoire surprise de Wouter Poels (Team Sky) dimanche sur Liège-Bastogne-Liège. Place désormais à l'enchaînement des courses par étapes, à commencer par le Tour de Romandie (2.UWT), qui débute ce mardi. En 2015, Thibaut Pinot (FDJ) s'était montré le plus fort sur l'étape-reine, mais c'est bien Ilnur Zakarin, deuxième à Champex-Lac et troisième du contre-la-montre individuel du lendemain, qui avait remporté le classement général. Le Russe avait terminé devant son coéquipier Simon Spilak et Chris Froome (Team Sky), troisième à 49 secondes sur le podium final. Cyclism'Actu vous propose de passer en revue les principaux favoris à la succession du leader de la formation Katusha.

 

Christopher Froome (Team Sky)

Diffcile de savoir dans quelle forme se trouve le Britannique. Vainqueur de l'Herald Sun Tour (2.1) en début d'année, le leader du Team Sky est ensuite passé à côté de son Tour de Catalogne (2.UWT), ne terminant que 8e au final. Ce sont les deux seules épreuves auxquelles le vainqueur du dernier Tour de France a décidé de participer, à l'exception de Liège-Bastogne-Liège, dimanche, où il n'a pas cherché à s'accrocher aux favoris. Il a conclu la Doyenne à la 112e position. Froome a là l'occasion d'égaler le record de Stephen Roche de trois victoires sur cette course. Le prologue inaugural et le contre-la-montre individuel de Sion devraient jouer en sa faveur, lui qui abordera la semaine dans l'inconnu. Vainqueur de l'épreuve en 2013 et en 2014, son objectif principal reste d'être au top de sa forme sur La Grande Boucle. Il est donc envisageable de voir Geraint Thomas, vainqueur de Paris-Nice, endosser le rôle de leader en cas de contre-performance de Christopher Froome lors de la première arrivée au sommet, à Morgins.

 

Nairo Quintana (Movistar)

Le Colombien avait pris la 8e place en 2015, pour sa grande première sur cette course sur cette épreuve. En concédant près d'une minute sur ses principaux favoris lors de l'étape chronométrée, il avait abandonné ses chances de podium. Toutefois, il s'est montré à son aise sur le contre-la-montre du Tour du Pays Basque, où il a pris la deuxième place avant de conclure la semaine sur la troisième marche. Contrairement à Froome, le leader de l'équipe Movistar a déjà gagné une course par étapes de niveau WorldTour cette saison, en Catalogne. À deux mois du grand départ du Tour de France, cette épreuve pourrait être la dernière opposition de ces deux favoris pour La Grande Boucle, et peut-être même une première bataille psychologique avant de se retrouver sur les routes françaises. 

 

Thibaut Pinot (FDJ)

Et si c'était la bonne ? Souvent classé, le Français ne s'est encore jamais imposé sur une course d'une semaine du calendrier WorldTour. Très en vue lors de l'édition 2015, avec une victoire d'étape notamment, sa contre-performance sur le chrono final lui avait coûté le podium. Toutefois, il semble avoir fait de nouveaux progrès dans l'effort solitaire, comme le prouvent ses performances à l'Étoile de Bessèges (2.1) ou au Critérium International (2.HC). En 2016, il a intégré le top 5 de toutes les courses dont il a pris le départ, et a remporté l'épreuve corse. Si le Franc-Comtois réalise sur les arrivées au sommet la même performance que l'année passée, il peut très bien espérer frapper un grand coup en vue de son objectif principal, qui pour lui aussi est le Tour de France. À noter que pour l'occasion, la FDJ a convoqué une équipe taillée pour la montagne, avec Kenny Elissonde, Alexandre Geniez ou encore Sebastien Reichenbach.

 

Richie Porte (BMC)

Auteur de trois top 10 en Romandie, dont une 4e place en 2012, l'Australien paraît avoir retrouvé un bon niveau depuis son arrivée chez BMC. Vainqueur de l'étape-reine et 2e du général du Tour Down Under (2.UWT), puis 3e de Paris-Nice (2.UWT), le leader de la formation américaine a plus récemment pris la 4e place du Tour de Catalogne. À l'instar de Chris Froome, il peut compter sur les deux étapes chronométrées pour avoir l'ambition de bien figurer au classement à Genève. Ce sera surtout l'occasion de tester une seconde fois le duo de leaders Richie Porte-Tejay van Garderen en vue du Tour. 

 

Ilnur Zakarin (Katusha)

Le tenant du titre revient sur la course qui l'avait révélé au grand public en 2015. Alors sans résultat remarquable au palmarès, si ce n'est une victoire du Tour d'Azerbaïdjan en 2014, le Russe avait surpris tout le monde en allant chercher une deuxième place sur l'étape-reine, à la pédale, devançant des Bardet, Froome, Quintana ou encore Nibali. Le lendemain, il s'arrachait pour prendre la 3e place du chrono de Lausanne et ainsi sauver son maillot jaune. Par la suite, le coureur de 26 ans a remporté une étape du Giro d'Italia et quelques belles places d'honneur sur de belles épreuves. Cette saison, il a terminé 7e du Tour de l'Algarve (2.1) et du Tour de Catalogne (2.UWT), mais surtout 4e de Paris-Nice (2.UWT), dont il a remporté l'étape de la Madonne d'Utelle. 5e dimanche de Liège-Bastogne-Liège, le leader de l'équipe Katusha paraît en forme et sera observé pour cette deuxième participation au Tour de Romandie, où il voudra confirmer sa performance de la saison passée, avant de s'aligner sur le Giro où il sera l'un des leaders de la formation russe.

 

Rui Costa (Lampre-Merida)

Avec la 3e place de cette épreuve en 2012, 2013 et 2014, le Portugais est tout simplement le coureur qui a le plus souvent échoué sur la plus petite marche du podium en Romandie. Il était passé à côté de son édition 2015 et aura certainement à coeur de faire mieux cette saison et de remonter sur la boîte. D'autant qu'il est en forme : il a fini 5e du Tour d'Oman (2.HC) en début de saison et 7e du Tour de Catalogne. Mais surtout, il est l'un des seuls favoris à s'être illustré sur les ardennaises, où il a terminé 10e de La Flèche Wallonne (1.UWT) et 3e dimanche de Liège-Bastogne-Liège (1.UWT). Le champion du Portugal devrait avoir à partager son statut de leader avec Louis Meintjes, qui semble néanmoins bien en-dessus du niveau qu'il a pu connaître en 2015.

 

Romain Bardet (AG2R La Mondiale)

Ce ne sera que la deuxième participation du coureur de Haute-Loire à cette course. L'année passée, il s'était montré en forme lors de l'étape-reine, terminant 3e à 20 secondes de Thibaut Pinot. Il avait par contre souffert du contre-la-montre par équipes inaugural et n'avait pu faire mieux qu'une 9e place finale. Sans cet exercice, il peut aborder cette 70e édition avec de l'ambition, d'autant qu'il y aura cette fois deux arrivées au sommet. Il a débuté la saison par une belle seconde place à Oman, avant de poursuivre avec une 9e place sur la Course au Soleil  une 6e place en Catalogne. Son mois d'avril peut laisser présager une jolie performance en Romandie, avec une 6e place au Tour du Trentin (2.HC) et une 13e place sur la Doyenne. Un nouveau podium en WorldTour serait le bienvenu pour le Français.

 

Simon Špilak (Katusha)

Du côté de Katusha, le Tour de Romandie est chasse gardée de Simon Špilak. Si Ilnur Zakarin lui a fait de l'ombre l'an dernier, c'est bien le Slovène qui devait être leader. Vainqueur dès sa première participation en 2010, il a terminé second en 2013, 2014 et 2015. Un palmarès qui devrait lui donner les clés de la formation russe, et lui accorder ainsi le soutien de Zakarin et de Rein Taaramäe. Malgré son rôle d'équipier de Joaquim Rodriguez sur le Tour du Pays Basque (2.UWT), Špilak avait réussi à prendre une belle 8e place à l'arrivée. Autant dire que l'idée de troquer son habituelle 2e place contre une première victoire doit le motiver, avant de défendre son titre sur le Tour de Suisse mi-juin.

 

Tejay van Garderen (BMC)

L'Américain devra donc partager le leadership de BMC avec Richie Porte. Il est vrai que dans ce duo, l'Australien paraît être le plus expérimenté sur le Tour de Romandie : lors de ses deux participations, en 2012 et 2014, van Garderen a dû abandonner. En revanche, il a pris cette saison la 2e place de la Ruta del Sol (2.1) et la 5e place du Tour de Catalogne. Il est difficile donc de savoir à quoi s'attendre de sa part. Cherchera-t-il à se rassurer ? Ou devra-t-il se mettre au service de son coéquipier ? Le staff de l'équipe ne le sait peut-être pas encore lui-même, et attendra les premières étapes pour prendre sa décision.

 

Mathias Frank (IAM Cycling)

Au milieu de tous ces favoris étrangers, il fallait bien un Suisse pour défendre les couleurs helvètes à domicile. Toutefois, le Tour de Romandie n'est pas une compétition qui lui réussit particulièrement. Il n'y a jamais réellement brillé, si ce n'est dans l'édition 2014, lors de laquelle il avait pris la 4e place. Difficile cependant de l'imaginer batailler pour la gagne, au vu de son début de saison 2016. Son seul bon résultat cette année reste une timide 7e place sur le Circuit de la Sarthe (2.1). Mais peut-être trouvera-t-il les ressources devant son public pour intégrer le top 10, voire même un podium, quitte à passer par une attaque de loin.