Piste - L'appel de la FFC au sprint français : «Retrouver sa sérénité...»
Rien ne va plus au sein du pôle Sprint de l'équipe de France de cyclisme sur piste ! Après des Jeux olympiques de Paris 2024 catastrophiques - pas de médaille sur la vitesse par équipes Hommes (ce qui n"était jamais arrivé depuis 2000 et l'introduction de cette épreuve aux JO) et des grosses déceptions sur les épreuves individuelles - les spécialistes tricolores de la vitesse n'ont pas du tout relevé la tête lors des Championnats du monde disputés la semaine dernière à Ballerup (Danemark), le trio masculin de vitesse et Mathilde Gros étant complètement passés au travers de leurs Mondiaux. Dimanche soir, à peine quelques heures après la fin de la compétition, on apprenait le départ de Grégory Baugé, l'entraîneur national du sprint, ce qui mettait encore un peu plus la lumière sur une équipe de France de Sprint en perdition.
Vidéo - Les espoirs et le sourire de Grégory Baugé avant les JO 2024
La FFC veut "remettre toutes ses parties prenantes au travail"
Au vu de la situation, la Fédération Française de Cyclisme (FFC) n'a pas traîné pour réunir tous les acteurs, une réunion extraordinaire ayant eu lieu ce lundi. Lors de celle-ci - à l'issue de laquelle on a appris qu'Alexandre Prudhomme, entraîneur au Centre National de Cyclisme, serait en charge de l'entraînement des sprinteurs "jusqu'à la mise en place d'une nouvelle Direction Technique Nationale" - Christophe Manin et Florian Rousseau, respectivement Directeur Technique National de la FFC et Directeur du Programme Olympique à la FFC jusqu'au 31 décembre, "ont tenu à rappeler aux athlètes le cadre de leur collaboration au cours de ces 4 dernières années", comme nous l'indique un communiqué de presse diffusé par la Fédération. Voici ce cadre :
- La FFC accompagne et développe la performance de ses athlètes au sein du Pôle Olympique installé au Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines
- Ce pôle est un modèle intégré qui offre un accompagnement de très haut niveau entièrement pris en charge par la FFC et ses partenaires
- Au cours de l'olympiade 2021-2024, les sprinteurs ont exprimé à maintes reprises leur besoin de liberté et leur volonté d'aménager le dispositif à leur mesure : en termes d'équipement, de nutrition, d'entrainement, de management....
- A chaque demande de la part des athlètes, la FFC s'est remise en question et a fait évoluer son dispositif pour les placer dans les meilleures conditions.
"Malgré ce travail en commun, les performances aux Jeux Olympiques de Paris n'ont pas été au rendez-vous, et celles des récents Championnats du monde au Danemark ont confirmé le manque de compétitivité du sprint français, engendrant une déception partagée", explique ensuite la FFC, qui n'a désormais qu'une volonté, à savoir "remettre toutes ses parties prenantes au travail, dans un esprit compétitif, constructif et apaisé, en vue de préparer les prochaines olympiades de 2028 et 2032."
Michel Callot : "Nous demandons aux athlètes de prendre également leur pleine part de responsabilité"
Président de la FFC depuis 2017 et candidat à un troisième mandat, Michel Callot a commenté la situation très difficile dans laquelle se trouve le sprint français. "La FFC prend sa pleine part de responsabilité dans cet échec du sprint français, qui ne doit en aucun cas ternir le superbe bilan de notre Fédération lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 (pour rappel, 9 médailles ont été remportées par les cyclistes français). Nous ferons évoluer la stratégie du Pôle Olympique, sous l'impulsion de la future Direction Technique Nationale qui sera mise en place début 2025. En retour, nous demandons aux athlètes de prendre également leur pleine part de responsabilité."
"La remise en question est l'une des bases de l'esprit de compétition. Il est important que nos athlètes soient conscients de ce que leur apporte leur fédération, conscients de l'histoire du maillot qu'ils portent, par respect pour le public et pour tous les partenaires qui les soutiennent, dans les moments de victoires comme dans les moments de défaites. Cela passe notamment par le respect des entraineurs, et par l'application de la convention de Sportif de Haut Niveau (SHN) dont ils sont signataires.J'appelle chacun à retrouver sa sérénité pour mieux repartir de l'avant", conclut Michel Callot.