Tour d'Espagne - Patrick Lefevere : «L'épisode Landa... douloureux à voir»
Par Arthur DE SMEDT le 07/09/2024 à 10:05
Le fiasco de la 18e étape du Tour d'Espagne ce jeudi 5 septembre restera difficile à oublier pour la formation Soudal Quick-Step. Dans sa chronique hebdomadaire pour le Het Nieuwsblad, le boss du Wolfpack Patrick Lefevere est bien entendu revenu sur cette journée sur le papier anodine pour le classemeent général et qui a vu son leader Mikel Landa perdre 3'20" et toute chance de podium alors qu'il occupait la 5e place du général... Si le Basque a connu un jour sans inattendu, son équipe et les directeurs sportifs n'ont pas non plus été au rendez-vous, la gestion calamiteuse du final pour lui venir en aide - avec un décrochage trop tardif de Mattia Cattaneo alors que l'Italien jouait la victoire - étant logiquement pointée du doigt.
Vidéo - Mikel Landa a tout perdu jeudi lors du succès d'Urko Berrade
"WAY too little, WAY too late!"
— Eurosport (@eurosport) September 5, 2024
"Totally crazy!"
"He's not happy!"
The commentary team are baffled as Mattia Cattaneo is called back from the break by the Soudal–Quick-Step directors to help team-mate Mikel Landa 😤 pic.twitter.com/RNHnhq547T
"C'est douloureux de voir à quel point nous repoussons la technologie en cyclisme..."
Mais s'il reconnait des dysfonctionnements évidents - "J'ai vu à quel point les choses ont complètement mal tourné pour notre équipe sur le plan tactique. Nous avions trois hommes à l'avant, la logique serait de faire décrocher les hommes de devant pour sauver la place du leader, mais cela a pris beaucoup trop de temps" - le patron de l'écurie belge à la langue toujours bien pendue n'a pour une fois pas voulu accabler ses hommes, à qui il a trouvé des ciconstances atténuantes. "Le parcours a traversé le parc naturel d'Izki, où il n'y a pas de réseau. Le directeur sportif Wilfried Peeters n'avait aucune image dans la voiture derrière le groupe de tête et n'a même pas pu appeler Iljo Keisse et Geert Van Bondt. De plus, le groupe de tête et le peloton roulaient trop loin l'un de l'autre, ce qui faisait que les radios ne fonctionnaient pas. Le résultat a été un show de merde".
"Mattia Cattaneo avait une chance de remporter l'étape en tête, mais on lui a dit d'attendre. Il est littéralement resté immobile pendant huit minutes et aurait pu fumer deux cigarettes, pour ainsi dire. Pour enfin arriver à Landa à un moment où le veau s'était déjà noyé...", a-t-il continué d'analyser avant de regretter et même de critiquer le manque de moyens technologiques mis en place dans le cyclisme moderne. "C'est douloureux de voir à quel point nous repoussons la technologie. Iljo Keisse m'a appelé pour me dire : «Ça avait l'air ridicule, Patrick. Je n'ai pas dormi du tout. » J'ai rassuré Iljo : le problème ne vient pas des chefs d'équipe. Le problème, c'est le cyclisme, où les autorités compétentes veulent qu'on navigue à l'aveugle. Comment la Formule 1 adopte la technologie et comment nous la repoussons : c’est douloureux à voir", a conclu Patrick Lefevere.
🎙�'� La decepción de Mikel Landa en @Eurosport_ES tras perder sus opciones de podio este jueves:
— Eurosport.es (@Eurosport_ES) September 6, 2024
📌 "Me da mucha rabia, mucha pena y, aunque sea más viejo, tengo las mismas ganas de quemar todo"
📌 "No ha sido una noche fácil"#LaVuelta24 | #LaCasadelCiclismo pic.twitter.com/bURgF0jxg1