Tour de France - David Gaudu : «C'est une journée qui fait peur...»
Par Théo BOICHARD le 06/07/2022 à 10:45
David Gaudu (Groupama-FDJ) n'a pas perdu de temps sur la 4e étape du Tour de France. Du moins, il a terminé dans le groupe des favoris, aux côtés de Nairo Quintana (Arkéa-Samsic) et Romain Bardet (Team DSM) notamment, arrivés 8'' après le Maillot Jaune Wout van Aert (Jumbo-Visma), qui s'est enfin s'imposé à Calais. Le Français a tout de même dû avoir des sueurs froides, surpris par l'accélération pourtant attendue de la Jumbo-Visma dans la côte du Cap Blanc-Nez. Le grimpeur breton s'en est sorti, grâce à l'aide apportée par l'ancien champion du Luxembourg, Kevin Geniets. Il s'est exprimé après l'arrivée.
Vidéo - Le numéro de Wout van Aert, Gaudu ne perd pas de temps
"On était mal placés"
"Je ne m'y attendais pas forcément. Je pensais que ça allait être un peu plus calme que ça, que ça allait être contrôlé par les équipes de sprinteurs, après on n'est jamais à l'abri. Wout (van Aert) a fait un sacré numéro dans la bosse. On était mal placés, cinquantième, heureusement que Kevin (Geniets) était là", a partagé David Gaudu. "Kevin a fait une superbe montée et on est pas loin de basculer avec le groupe des favoris juste derrière Wout, donc c'est plutôt encourageant et pas mal pour un lendemain de repos. Demain c'est les pavés donc il faudra la chance de son côté, un petit peu de réussite et avoir les bonnes jambes", a-t-il ajouté, finalement rassuré après cette journée sans conséquences.
"C'est une journée qui fait peur, je pense qu'elle fait peur à tout le monde, on sait que même pour les spécialistes des pavés, les pavés sur le Tour c'est encore différent d'un Paris-Roubaix. On a peur, mais on a envie d'y aller", s'est-t-il exprimé. "Je pense que les deux grosses armadas, ça reste Jumbo (Visma) et INEOS (Grenadiers), avec leurs spécialistes. Je pense qu'on n'est pas loin, on a quand même le 3e du Ronde, le 3e de Paris-Roubaix. On est l'une des équipes qui a fait la meilleure campagne de classiques, on a quand même quatre ou cinq coureurs qui passent bien les pavés, ça va être une course d'écrémage par l'arrière donc il faudra être bien placé. J'ai confiance en mes coéquipiers et demain il ne faudra pas avoir peur d'aller au charbon", a continué David Gaudu.
"On a peur absolument de tout"
"Quand ça frotte dans le peloton, on se retrouve les uns sur les autres à frotter, après on a forcément peur de la chute sur le pavé, de la chute devant nous, de s'arrêter et de perdre du temps, de la crevaison. On a peur absolument de tout", a affirmé le jeune grimpeur de la formation de Marc Madiot, qui devrait pouvoir compter, comme justement estimé, sur ses compères Stefan Küng, Valentin Madouas, Kevin Geniets et Olivier Le Gac à son service. Un collectif censé l'amener sur le podium à Paris dans une vingtaine de jours, à la condition sine qua non que le petit Prince de Bretagne soit à la hauteur de la tâche qui lui a été confiée par son manager.
Le maillot jaune s'impose en solitaire à Calais. David Gaudu, franchit la ligne d'arrivée dans le peloton à 8 secondes du vainqueur. pic.twitter.com/Fw1y2PpcdD
— Équipe Cycliste Groupama-FDJ (@GroupamaFDJ) July 5, 2022