Tour de France - Les dix favoris pour succéder à V. Nibali
Par Sam MYON le 02/07/2015 à 19:30
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Vincenzo Nibali (Astana), Christopher Froome (Team Sky), Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) et Nairo Alexander Quintana (Movistar), les "quatre fantastiques" du Tour de France 2015. Pour beaucoup, celui qui sera sacré à Paris le 26 juillet prochain figure parmi ces noms. Les trois premiers cités ont déjà accroché le maillot jaune au-dessus de leur lit, le dernier s'est quant à lui imposé sur le Tour d'Italie en 2014. Derrière eux, ils sont nombreux à vouloir créer la surprise et monter sur le podium final aux Champs-Elysées. Revue d'effectif des dix prétendants au titre à moins de 48 heures du Grand Départ.
Dix favoris pour le classement général
Alberto Contador (Tinkoff-Saxo)
Le Pistolero est prêt à en découdre avec ses rivaux pour entrer encore un peu plus dans la très grande histoire du cyclisme. Il a l'occasion de réussir un doublé Giro-Tour que personne n'a fait depuis 1998 (Pantani). Pour cela, il devra avoir les mêmes ressources que lors du Tour d'Italie où il avait vaincu le duo de l'équipe Astana, Fabio Aru et Mikel Landa. Double vainqueur de la Grande boucle en 2007 et 2009, il a connu bon nombre de mésaventures depuis (déclassement pour dopage, impuissant face à Chris Froome et abandon sur chute). Apparemment bien reposé du Giro, l'Espagnol a remporté la Route du Sud devant Nairo Quintana.
Nairo Quintana (Movistar)
Justement, le petit Colombien revient en France deux ans après sa première participation qui fut couronnée de succès. Deuxième du classement général, vainqueur d'étape au Semnoz, meilleur grimpeur et meilleur jeune, il pouvait difficilement espérer mieux à seulement vingt-trois ans. Aujourd'hui plus expérimenté et après avoir ajouté un Giro à son palmarès, Quintana ne rêve que d'une chose : GAGNER à Paris et ramener la tunique jaune chez lui, à Bogota. Le parcours est taillé sur mesure pour ses aptitudes de grimpeur, à condition de passer la première semaine sans embûche.
Vincenzo Nibali (Astana)
Vincenzo Nibali a lancé un message à tous ses adversaires en conservant son titre de champion d'Italie sur route samedi dernier. Il y a un an, le pensionnaire de l'équipe Astana était devenu le sixième coureur de l'histoire à avoir gagner les trois grands Tours en carrière. S'il a bénéficié de circonstances parfaites pendant trois semaines avec les abandons précoces de Froome et Contador, il comptait déjà plus de deux minutes trente d'avance au sortir des pavés du nord. On peut être sûr qu'il ne loupera aucune occasion de reprendre du temps à ses adversaires et ce, dès les premiers jours de course.
Christopher Froome (Team Sky)
"Sacrifié" en 2012, vainqueur en 2013, malchanceux l'an passé, l'historique récent du Britannique avec le Tour est fait de hauts et de bas. Son objectif est toujours de tout miser sur la gagne ! Membre d'une équipe dévouée à son service, il veut éviter de connaître les mêmes désillusions que l'an dernier lorsqu'il avait été contraint de jeter l'éponge après trois chutes en cinq jours. Son succès au Critérium du Dauphiné est venu confirmer sa position de favori, même s'il n'a pas retrouvé ses jambes de 2013 quand il écrasait toute concurrence.
Jean-Christophe Péraud (AG2R La Mondiale)
Peu de gens le pensaient capable de monter sur le podium final en 2014, mais les faits de course et ses capacités ont pourtant fait que... Cette année encore, Jean-Christophe Péraud n'aborde pas le Tour dans la peau d'un favori pour rééditer l'exploit, mais lui y croit et c'est bien là l'essentiel. Le faible kilomètrage de contre-la-montre individuel ne l'avantage évidemment pas, mais il peut compter sur Romain Bardet et à deux, c'est encore mieux. À désormais trente-huit ans, il veut profiter de chaque moment passé sur les routes de la plus grande course cycliste du monde.
Tejay Van Garderen (BMC Racing Team)
L'Américain, deux fois cinquième en 2012 et 2014 espère enfin passer le cap et grimper sur le podium. Il a montré qu'il était en net progrès depuis le début de la saison avec comme point d'orgue une deuxième place au Critérium du Dauphiné, mais c'est sur le Tour qu'on l'attend. Unique leader de son équipe depuis l'arrêt de Cadel Evans, Van Garderen doit encore prouver qu'il est capable d'assumer ce rôle sur trois semaines. Il est avec Thibaut Pinot celui qui a les possibilités de bousculer le quatuor de favoris.
Thibaut Pinot (FDJ)
Tous s'accordent à dire que Pinot incarne l'avenir du cyclisme français sur les Grands Tours. Nairo Quintana le place d'ailleurs comme le principal danger en cas de marquage entre Contador, Froome, Nibali et lui. L'année dernière et à seulement vingt-quatre ans, il avait parfaitement gérer ses trois semaines pour finir à la troisième place du classement général. Il a réalisé une meilleure première partie de saison en 2015 et arrive sur le Tour avec deux belles victoires d'étape en Romandie et en Suisse (4e au général sur ces épreuves ainsi que lors de Tirreno-Adriatico). Objectif : Le top 5, voire mieux !
Romain Bardet (AG2R La Mondiale)
Comme son compatriote de la FDJ, Romain Bardet a le talent pour finir sur la plus haute marche du podium un jour. En attendant son heure, le quinzième et sixième des deux dernières éditions fera ce qu'il sait faire de mieux à savoir attaquer, tenter, et oser. Son panache a fonctionné vers Pra Loup pendant le Critérium du Dauphiné, on ne voit pas pourquoi ce serait différent sur le Tour. En lice pour remporter le classement du meilleur jeune, Bardet devra se défaire de Quintana et de Pinot, pas si simple. 6e de Liège-Bastogne-Liège et du Dauphiné, 9e des Tour du Trentin et de Romandie, le Français a joué placé cette saison.
Rui Alberto Faria Da Costa (Lampre-Merida)
Devenu très récemment et pour la première fois de sa carrière champion du Portugal sur route, Rui Costa est en forme à l'approche du Tour. En 2014, il avait dû abandonner alors qu'il portait le maillot arc-en-ciel sur les épaules, un crève-coeur pour lui. Le coureur de la formation Lampre-Merida revient dans une position de leader qui vise un bon classement général. Il a tenu cette saison à prendre part aux deux autres grandes épreuves par étapes qui se disputent en France, le Dauphiné et Paris-Nice qu'il a conclu respectivement à la 3e et à la 4e place.
Daniel Martin (Cannondale-Garmin)
L'Irlandais a bouclé le Critérium du Dauphiné à la septième place, ce qui tend à prouver qu'il faudra compter avec lui sur cette 102e édition. Il se présente au départ pour la troisième fois après ses essais de 2012 et 2013 (où il avait levé les bras), reste maintenant à savoir s'il jouera le général ou s'il se concentrera sur des étapes. Son équipe, la Cannondale-Garmin, aligne à ses côtés Andrew Talansky et Ryder Hesjedal.