Tour de France - Anthony Delaplace : «C'est tellement dur le Tour...»
Il n'y avait pas beaucoup de courageux pour se lancer dans une échappée au long cours ce mardi sur la 4e étape du Tour de France. Du fait de son profil plat comme la main très favorable aux sprinteurs et de l'entrée dans les Pyrénées mercredi, il a fallu attendre près de 100 kilomètres pour enfin voir des attaquants véritablement tenter leur chance. Et la Normandie a été à l'honneur, puisque ce sont deux Manchots, Benoît Cosnefroy (AG2R Citroën Team) et Anthony Delaplace (Arkéa-Samsic), qui se sont dévoués pour animer le final, les deux Français étant finalement rattrapés à 25 kilomètres de l'arrivée sans avoir jamais vraiment pu y croire. A 33 ans et en tant que baroudeur reconnu, Anthony Delaplace est revenu sur cette escapade un peu désespérée et cette journée très particulière.
Vidéo - Anthony Delaplace après son échappée sur la 4e étape du Tour
#TDF2O23 : REPLAY... la victoire sur la 4e étape sur le Circuit de Nogaro de Jasper Philipsen emmené par Mathieu van der Poel... à retrouver sur https://t.co/hItDtvxPXA / @CyclismActu / #CyclismActupic.twitter.com/HyeRIp7fAY#TourdeFrance #Nogaro #Sprint #Philipsen #VanderPoel
— Cyclism'Actu (@cyclismactu) July 4, 2023
"Les formations de sprinteurs ont eu ce qu'elles cherchaient, à savoir plus d'échappées du tout"
"Ça me démangeait...", a-t-il commencé par dire. "Je pense que devant la télévision, ça ne devait pas être très intéressant à regarder. On en avait discuté avec Benoît, on s'était dit que si personne n'y allait après le sprint intermédiaire, on essaierait pour voir ce que ça donne. Malheureusement, on était que deux... Donc voilà, on a roulé, mais les équipes de sprinteurs ne nous ont même pas laissé plus d'une minute. C'était perdu d'avance, mais on s'est fait plaisir. Qui ne tente rien n'a rien. Le Tour est tellement dur, ce sera une autre histoire dans les prochains jours. Donc on s'est dit qu'on donnerait un peu de piment à cette étape ennuyeuse pour tout le monde".
Une situation causée par les équipes de sprinteurs selon lui. "J'en ai parlé avec Tim Declercq, qui me demandait : 'Pourquoi vous n'attaquez pas aujourd'hui ?'. Tout simplement parce que les équipes de sprinteurs ne nous laissent que deux minutes. Il m'a répondu que j'avais raison, mais regardez quand on a attaqué... Ils ne nous on accordé qu'une minute. Je pense que les échappées ça fait partie de l'histoire du Tour, même sur des étapes inintéressantes comme celle-ci. Mais les formations de sprinteurs ont eu ce qu'elles cherchaient, à savoir plus d'échappées du tout", a-t-il réagi, un poil désabusé. Delaplace a ensuite été interrogé sur sa relation avec Cosnefroy, qui a déclaré le considérer comme "un modèle". "C'est vrai qu'on a de l'écart, un peu comme moi avec Amaël Moinard, qui était mon modèle avant. J'ai toujours été proche de Benoît. On vient tous les deux du Cotentin. J'aime bien apprendre aux jeunes, Benoît en faisait partie avant, même s'il est bien plus grand que moi maintenant ! Mais on est resté vraiment proches".