La Vuelta - Un duel Froome - Quintana sur La Vuelta ?

 

Vidéo - La Vuelta 2015 et un Zoom sur les 10 favoris !

Pour son 80e anniversaire et sa 70e édition, La Vuelta a attiré dans ses filets de gros poissons. Les trois coureurs qui sont montés sur le podium du Tour de France seront présents. Chris Froome, Nairo Quintana, Alejandro Valverde seront trois des favoris de cette 70e édition. Ils devront faire face à la dream team des Astana avec Vincenzo Nibali (4e à Paris), Fabio Aru et Mikel Landa mais aussi l'Espagnol Joaquim Rodriguez, le grand déçu du Tour de France, Tejay Van Garderen, le grimpeur polonais Rafal Majka et le malchanceux du dernier Giro, Domenico Pozzovivo. Dix prétendants à la victoire qui auront à coeur de finir en rouge à Madrid. Petit tour d'horizon des principaux favoris.

 

Christopher Froome (Sky)

Chris Froome a encore faim. Pas rassasié après un Tour de France victorieux, le Britannique souhaite maintenant remporter La Vuelta. Un pari fou qui est pourtant parfaitement dans les cordes du leader de la Sky. L'an passé, il était passé tout près de la victoire en Espagne mais était tombé sur un grand Alberto Contador. Cette année, il ne voudra pas se manquer, mais devra une nouvelle fois faire face à Nairo Quintana. Comme sur les routes françaises, le duel entre les deux coureurs est très attendu. Chris Froome aura l'avantage d'être encore entouré par une véritable armada. Nicolas Roche, Mikel Nieve, Sergio Henao et son plus fidèle lieutenant lors du Tour de France, Geraint Thomas. En plus de ça, le contre-la-montre individuel de 39 kilomètres à Burgos lui est largement favorable. Mais ils sont nombreux à vouloir sa peau.

 

Nairo Quintana (Movistar)

Non, vous ne rêvez pas. Vous êtes bien sur La Vuelta. Nairo Quintana a lui aussi décidé de s'aligner sur le Tour d'Espagne, avec les dents longues. Deuxième du Tour de France à seulement 1'12'' de Chris Froome, le Colombien est passé à côté de quelquechose de grand. Mais il pourrait vite se venger. Son mauvais souvenir sur les routes espagnoles où il avait dû abandonner à cause d'une chute l'an passé va lui servir de leçon. Nairo Quintana peut accrocher un nouveau Grand Tour à son palmarès après le Giro l'an passé. Seul problème, il n'est pas désigné leader de son équipe au départ de la course. Un costume porté chez Movistar à Alejandro Valverde, à domicile. Mais comme on le sait, tout peut changer en course. Et s'il est en forme, on sait que Nairo Quintana peut aller remporter La Vuelta 2015. 

 

Joaquim Rodriguez (Katusha)

Joaquim Rodriguez va-t-il enfin le faire ? Quatre podiums de Grands Tours dont deux sur La Vuelta. L'Espagnol est toujours placé (8 top 10 sur le Tour d'Espagne) mais jamais gagnant. Et à 36 ans, le temps joue en sa défaveur. Son objectif annoncé est un podium. Mais avec la forte concurrence, accocher l'une des trois premières places s'annonce difficile. 4e l'an passé et après un Tour de France plutôt réussie, Joaquim Rodriguez continue d'espérer à sa bonne étoile. Mais ce qui est sûr, c'est que le leader de la Katusha sera bien là pour jouer les premiers rôles sur les routes espagnoles. 

 

Fabio Aru (Astana)

Chez Astana c'est le grand bazar. Trois coureurs capable de briller sur La Vuelta, mais l'on ne sait toujours pas qui sera le leader ultime. Fabio Aru a eu sa chance sur le Tour d'Italie, mais il semblerait que sa formation lui accorderait une nouvelle fois toute sa confiance sur ce Tour d'Espagne. Mais avec Mikel Landa et Vincenzo Nibali, pas sûr que la cohabitation fonctionne. Deuxième du Giro cette année et 5e de La Vuelta 2014, l'Italien est armé pour jouer le général. Mais face à la concurrence, il devra monter d'un cran s'il veut espérer mieux qu'un top 5. Surtout que le contre-la-montre, long, n'arrange pas ses affaires. Mais si Astana joue sa carte, Fabio Aru devrait se mêler à la bagarre. Et il aime ça. 

 

Tejay Van Garderen (BMC Racing)

Tout le monde se souvient des larmes de Tejay Van Garderen sur la 17e étape du Tour de France. L'Américain, alors 3e du général, abandonnait, malade, avant l'arrivée à Pra-Loup. Une énorme déception alors que le coureur de la BMC Racing avait la possibilité de s'offrir un premier podium de Grands Tours. Mais tout n'est pas terminé pour lui. Tejay Van Garderen a décidé de s'aligner sur La Vuelta, afin de rebondir immédiatement. En forme cette saison avec notamment un très bon Critérium du Dauphiné (2e du général), le leader de la BMC peut aller chercher le podium sur La Vuelta. Surtout que le contre-la-montre individuel de Burgos joue aussi en sa faveur. S'il n'a pas son habituel jour sans, Tejay Van Garderen peut le faire. À 27 ans, c'est enfin l'heure de la confirmation. 

 

Rafal Majka (Tinkoff-Saxo)

Pour la première fois, Rafal Majka sera le leader de la Tinkoff-Saxo sur La Vuelta. Après deux top 10 sur le  Giro (6e en 2014 et 7e en 2013), le Polonais s'attaque aujourd'hui au Tour d'Espagne. Mais le grimpeur de 25 ans sort du Tour de France où il était le plus fidèle lieutenant d'Alberto Contador. La qualité de sa récupération sera l'une des clés de la réussite de Rafal Majka sur La Vuelta. Et comme Fabio Aru, il sera désavantagé par l'étape de Burgos. Un top 5 est envisageable, mieux serait presqu'un exploit. Mais Rafal Majka est jeune, avec une belle marge de progression. Il aura encore le temps de viser plus haut dans les années à venir. 

 

Domenico Pozzovivo (AG2R La Mondiale)

Sa chute sur le Giro en mai dernier a traumatisé le monde du cyclisme. Mais Domenico Pozzovivo est vite remonté sur le vélo et le voilà maintenant en lice pour une place au général sur le Tour d'Espagne. Le petit grimpeur de poche italien avait déjà prouvé sur le Tour de Suisse (5e du général) qu'il fallait encore compter sur lui cette saison. La Vuelta pourrait donc être un terrain de jeu parfait. Le leader d'AG2R La Mondiale s'est donné un objectif, un top 5 et une victoire d'étape. Il peut le faire mais le contre-la-montre de 39 kilomètres pourrait le faire reculer, loin des leaders. Il devra mettre le feu dans la montagne pour espérer quelquechose. Ça tombe bien, Domenico Pozzovivo sait le faire.

 

Mikel Landa (Astana)

C'est la révélation de l'année 2015. On ne s'attendait pas à ce que Mikel Landa soit à ce niveau cette année. Sur le Giro, il était semble-t-il plus fort que son propre leader, Fabio Aru, échouant finalement à la 3e place du général, juste derrière l'Italien. Cette fois-ci, l'Espagnol se retrouve sur ses terres et demande plus de liberté. Mais lui accordera-t-on ? Moins sûr. Car avec Vincenzo Nibali et Fabio Aru dans les pattes sur La Vuelta, le coureur d'Astana devrait être la cinquième roue du carosse. Mais s'il démontre qu'il est bien l'homme fort de la maison kazakhe, les rôles pourraient s'inverser en cours de route. En attendant Mikel Landa doit confirmer, avant pourquoi pas devenir un leader au sein de sa formation, ou ailleurs. 

 

Alejandro Valverde (Movistar)

Alejandro Valverde est une nouvelle fois l'un des favoris de l'épreuve espagnole. Avec ses six podiums, dont une victoire en 2009, le coureur de la Movistar déçoit rarement sur ses terres. Mais il devra faire cette fois-ci avec la concurrence de Nairo Quintana sur La Vuelta. Si les rôles devraient être inversés par rapport au Tour de France, Alejandro Valverde ne devra pas se louper. Sous peine de voir son coéquipier colombien lui passer devant dans la hiérarchie établit. Mais sera-t-il encore en forme après son podium sur le Tour de France ? Il y a de forte possibilité. Lui qui est souvent brillant tout au long de la saison. En témoigne sa première place au classement World Tour.

 

Vincenzo Nibali (Astana)

Le Requin de Messine ne lachera jamais rien. Déçu de son Tour de France (4e au général), Vincenzo Nibali veut se racheter sur La Vuelta. Enfin officieusement. Car officiellement, l'Italien arrive sur le Tour d'Espagne dans le rôle d'équipier de (grand) luxe. Mais on connait très bien le tempérament du vainqueur de l'épreuve espagnole en 2010, qui ne voudra surement pas se résoudre à un tel statut. Il devra pourtant manoeuvrer avec Fabio Aru et Mikel Landa. Pour un trio magique. Sa capacité dans les épreuves chronométrées pourraient en tout cas rebattre les cartes. Car s'il concède très peu de temps aux leaders, Astana pourrait bien changer sa position. Reste que la formation kazakhe est une inconnue. Tout comme le nom du futur vainqueur de La Vuelta 2015.

 

 

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