Top 10 du siècle - Le top 10 des meilleurs coureurs depuis les années 2000 !
Par Martin LARUELLE le 15/01/2025 à 20:06
Nous y voilà ! Après avoir découvert toutes nos sélections par spécialités, voici enfin le classement final toutes catégories confondues. En 25 ans, le cyclisme a fortement évolué. Le changement le plus marquant est sans doute celui de l'hyper-professionalisation. Alors qu'il avait encore un côté plus amateur avant les années 2010, l'arrivée de l'équipe Sky et de ses gains marginaux va provoquer un bouleversement dont on ressent encore les effets actuellement. Il n'empêche, nous avons connu des champions tout au long de ces 25 premières années du 21e siècle. Il est toujours difficile de comparer les époques et de classer les coureurs alors qu'ils ont des qualités très différentes - comment comparer Alberto Contador et Mark Cavendish ? - mais nous nous sommes prêtés au jeu. Vous trouverez le classement de la rédaction ci-dessous. Qu'en pensez-vous ? Avons-nous oublié un coureur ? Changeriez-vous l'ordre ? Qui est sur-côté ?
Vidéo - Tadej Pogacar, l'un des grands champions du 21e siècle
Le top 10 du siècle selon Cyclism'Actu
10. Remco Evenepoel : Il possède déjà quasi l’entièreté des titres et maillots distinctifs qu’il peut gagner : Champion du monde sur route et contre-la-montre, champion olympique sur route et contre-la-montre, Champion d’Europe contre-la-montre, champion de Belgique sur route et contre-la-montre. En bref, il ne lui manque que le titre de Champion d’Europe sur route pour compléter sa collection. Déjà près de 60 victoires à moins de 25 ans, il gagne partout où il passe, et dans tous les styles. Il possède également un Grand Tour à son palmarès, ainsi que deux Monuments. Et la majeure partie de son histoire doit encore être écrite.
9. Alberto Contador : Vainqueur de sept Grands Tours – deux Tour de France, deux Tour d'Italie, trois Tour d'Espagne. Un total qui aurait même grimpé à 9 sans l’épisode du "cérocérocérocéro" et du steak contaminé…. Contador était un attaquant-né, un anachronisme dans le cyclisme stéréotypé des années 2010, marqué par les trains de l’équipe Sky lors des étapes de montagne sur les Grands Tour. On ne peut s’empêcher d’imaginer les chevauchées fantastiques dont il nous aurait gratifié dans le cyclisme actuel. Et puis, El Pistolero, c’était un vrai caractère. Sans doute le seul coureur qui a osé tenir tête au terrifiant Lance Armstrong, alors qu’il n’était encore qu’un jeune cycliste. Il a résisté à une lutte interne féroce, seul contre tous dans l’équipe Astana, pour aller remporter son deuxième Tour de France au nez et à la barbe du maitre Lance. Il est sans doute l’un meilleur coureur de courses par étapes de tous les temps, ayant également remporté quatre Tour du Pays basque, deux Paris-Nice, un Tirreno-Adriatico et deux Tour d’Algarve.
8. Alejandro Valverde : La constance incarnée. Valverde est resté pendant près de 20 ans au sommet du cyclisme mondial et a gagné pratiquement partout où il est passé. Il a coché toutes les cases du champion cycliste – vainqueur de Grand Tour, sur un Monument, champion du monde, remporter une étape et monter sur le podium des trois Grands Tours. El Imbatido c’était également le roi des Ardennes avec quatre victoires sur Liège-Bastogne-Liège et cinq au sommet du Mur de Huy lors de la Flèche Wallonne. Et lorsqu’il ne gagnait pas, Valverde était toujours bien placé, en témoignent ses sept (!) podiums lors d’un Championnat du Monde, où il décrochera finalement le Graal en 2018. Il a également terminé vingt fois (!) dans le top 10 d’un Grand Tour. Des chiffres hallucinants.
7. Fabian Cancellara : Sans doute le meilleur coureur de contre-la-montre à s'être illustré sur les pavés. Et inversément. Tous les fans de cyclisme ont encore en mémoire ses duels épiques avec Tom Boonen sur le Mur de Grammont ou dans le Carrefour de l'Arbre. Ce qui classe également Spartacus parmi les grands de ce sport, c'est son charisme et son autorité naturelle. On se souvient de lui, maillot jaune sur les épaules, venant se positionner en tête du peloton du Tour de France 2010 lors de la 2e étape pour neutraliser la course suite aux chutes de plusieurs favoris, dont les frères Schleck et Lance Armstrong. Il est désormais à la tête de l'équipe Tudor Pro Cycling Team, dont le recrutement pour la saison prochaine ne laisse plus de place aux doutes : Cancellara veut jouer dans la cour des grands, comme lorsqu'il était lui-même sur le vélo.
6. Philippe Gilbert : Passé tout proche de l’exploit de remporter les 5 Monuments, il ne lui aura finalement manqué que Milan - San Remo, qui semblait être celle qui correspondait pourtant le mieux à ses qualités. Vainqueur d’étape sur les trois Grands Tour, il est également toujours le détenteur du « Ruban jaune » qui est attribué au vainqueur de la course la plus rapide de tous les temps sur un parcours d’au moins 200 kilomètres. Cela en dit long sur ses capacités d’endurance hors du commun. Vainqueur sur tous les terrains, de la Lombardie aux pavés de Roubaix, il a également décroché un titre de champion du monde sur « son » Cauberg, au sommet duquel il a aussi levé les bras à quatre reprises lors de l’Amstel Gold Race. Sa saison 2011 termine de le placer un peu plus dans la légende, avec le quadruplé Amstel Gold Race - Flèche brabançonne – Flèche Wallonne – Liège-Bastogne-Liège, ce qu’il est le seul coureur à avoir jamais réalisé.
5. Tom Boonen : Le sprinteur reconverti en Flandrien. Sans doute le meilleur coureur de classiques flamandes du 21e siècle, Boonen est devenu le roi de l’Enfer du Nord, triomphant 4 fois sur le vélodrome, égalant ainsi Monsieur Paris- Roubaix, Roger De Vlaeminck. Il aurait d’ailleurs pû/dû être le seul à remporter la Reine des Classiques à cinq reprises s’il n’était tombé sur un Matthew Hayman en état de grâce. A cela, il ajoute également trois Tour des Flandres, cinq Grand Prix de l’E3, trois Gand-Wevelgem et deux Grand Prix de l’Escaut. Malgré ses six victoires sur les routes du Tour et un maillot vert sur les Champs-Elysées, il entretiendra toujours une histoire d’amour-haine avec la Grande Boucle. Le titre de champion du monde décroché à Madrid au nez et à la barbe de tous les favoris est également un des points forts de sa carrière.
4. Vincenzo Nibali : Le Requin de Messine a enchanté les tifosis durant de nombreuses années. Vainqueur des trois Grands Tours, il a été le seul à briser l’hégémonie Sky sur le Tour de France entre 2012 et 2019. Dans une époque de cyclisme hyper-spécialisé, Nibali est un des seuls vainqueur de Grands Tours qui s’est réellement démarqué sur les classiques, remportant Milan - San Remo et deux fois le Tour de Lombardie. Il aurait également remporté La Doyenne en 2012 sans un Maxim Iglinsky stupéfiant ce jour-là, et d’ailleurs suspendu pour dopage peu de temps après. Le Requin de Messine était également le meilleur descendeur du peloton, une caractéristique qui n’est souvent pas reconnue à sa juste valeur mais qui lui a permis de pousser Steven Kruijswijk à la faute lors du Tour d’Italie 2016, alors que le coureur néerlandais semblait promis à la victoire finale. La seule fois où il s’est réellement loupé dans une descente, c’est aux Jeux Olympiques de Rio en 2016. Sans cela, il aurait sans doute remporté l’un des titres qui lui tenait le plus à cœur.
3. Chris Froome : C'est le coureur qui symbolise le mieux la réussite de l'équipe Sky. Vainqueur de quatre Tour de France en l'espace de cinq ans, il semblait tout simplement imbattable. En 2018, il tentera le défi impossible de réaliser le doublé Giro - Tour de France. Et pourtant, tout semblait mal en point dès le Tour d'Italie, lui qui se cassait les dents face à un flamboyant Simon Yates. Mais ce qui caractérise Froomey, c'est son incapacité à se laisser abattre. Il a tenté le tout pour le tout dans le 18e étape et nous a offert l'un des plus grands moments de l'Histoire du cyclisme en attaquant à 80 kilomètres de l'arrivée et en mettant plus de trois minutes à tous ses adversaires pour remporter le maillot rose. Cela reste d'ailleurs sa dernière victoire à ce jour. Sa chute lors de la reconnaissance du contre-la-montre du Critérium du Dauphiné en 2019 ne lui permettra plus jamais d'atteindre ses anciennes performances. Mais Froome adore le vélo plus que tout et il a donc décidé de continuer à se battre, de remonter sur sa bécane et de profiter de chaque moment en course. Et pour cela, on dit chapeau.
2. Peter Sagan : Sagan, c’est le vélo pour les romantiques. Chacun de ses sept (!) maillots verts sur le Tour de France a été décroché avec panache, en devenant le roi des sprints intermédiaires lors des étapes vallonnées. Sagan, ce sont aussi des coups de folie. On se souvient de cette échappée dingue avec Froome, alors maillot jaune, lors de la 11e étape du Tour 2016. Ou de sa première victoire sur le Tour d’Italie, obtenue après une échappée de plus de 130 kilomètres. Il a vaincu la malédiction de l’arc-en-ciel en devenant triple champion du monde, et le seul à l’avoir été trois fois de suite. Sagan, c’est également plus de 120 victoires dont 18 sur les Grands Tour mais aussi le nombre fou de 114 deuxième places !
1. Tadej Pogacar : Quels superlatifs peut-on encore utiliser pur définir l’ogre slovène ? Commençons par son palmarès. En six ans de carrière au sein de la structure UAE, il a déjà décroché trois Tour de France, un Tour d’Italie, 26 victoires d’étape sur les Grands Tours, et au moins un podium lors de chacune de ses participations. C’est bien entendu le troisième coureur de l’Histoire à remporter la triple couronne après Eddy Merckx et Stephen Roche, et le premier au 21e siècle. Pogi ne se cantonne pas uniquement aux courses par étapes. Il veut tout gagner. Et il est bien parti. Il possède déjà sept victoires dans les Monuments et atteint le total ahurissant de près de 100 victoires à 26 ans seulement. Et puis, ce qui définit Pogacar en plus de ses stats incroyables, c’est la manière dont il obtient ses victoires, avec panache et en attaquant constamment. Remporter le titre de champion du monde en attaquant à 100 kilomètres de l’arrivée, c’est probablement du jamais vu dans le cyclisme de ces 60 dernières années. Tout simplement l’un des plus grands champions que La Petite Reine ait jamais connu.
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