Route - Emmanuel Hubert : «60% des équipes françaises vont disparaître...»
Par Titouan LABOURIE le 12/10/2024 à 13:07
C'est LE sujet du moment : le cyclisme français est danger ! Comme l'ont expliqué Stéphane Heulot (manager général de la Lotto Dstny), Anthony Ravard (manager général du CIC U Nantes Atlantique) ou Cyrille Guimard (ancien coureur, manager et sélectionneur) à notre micro, le monde amateur dans l'hexagone est en grande difficulté. Emmanuel Hubert, manager général de la formation Arkéa-B&B Hotels, a lui aussi fait ce constat, en ajoutant que son équipe WorldTour est elle aussi confrontée à des défis de taille.
Vidéo - Stéphane Heulot s'est longuement exprimé sur ce sujet
"Ce modèle n’est plus viable..."
"Mon style d’équipe est en danger", s’inquiète Emmanuel Hubert, interrogé par nos confrères de Ouest-France. "150 salariés sont mis à mal si un partenaire venait à partir. Car je n’ai aucune visibilité au-delà du 31 décembre 2025 (fin du cycle de 3 ans, où Arkéa-B&B Hotels risque d'être relégué en 2e division, ndlr). Nous avons fait le pari d’avoir une structure avec des pros en World Tour, une équipe développement et une féminine. On joue le jeu. Le sport tisse un formidable lien dans la société, on l’a encore vu durant les JO, mais nous avons besoin de soutien."
#CyclismActu : Stéphane Heulot, son avis sur le conflit FFC-LNC : "Un gros symbole de connerie"😅
— Cyclism'Actu (@cyclismactu) October 11, 2024
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Les équipes françaises souffrent de la concurrence avec leurs homologues étrangères, adoptant le régime de travailleurs indépendants, selon Hubert. "Ce modèle n’est plus viable. Dans moins de cinq ans, 60 % des équipes françaises auront disparu", estime le manager d'Arkéa-B&B Hotels, qui rêve d’une défiscalisation des charges pour tenter de lutter à armes égales. "Ce qui se passe dans le monde amateurs va concerner le monde professionnel très vite. Nous sommes impactés sur le plan mondial. On s’appauvrit de notre base. Il faudrait que le monde pro aide davantage la base. Mais comment faire plus alors que nous sommes étranglés ?"
