Critérium du Dauphiné - Thierry Gouvenou : «6 évacuations, 50 coureurs au sol»
Thierry Gouvenou, le directeur technique des courses A.S.O., a délivré quelques mots après cette 5e étape du Critérium du Dauphiné. Une dure journée pour le peloton qui a subi une grosse chute à environ 20 kilomètres de l'arrivée. Une cinquantaine de coureurs ont été impliqués dans cette chute. La direction de course a pris la décision de neutraliser la course pour que les coureurs puissent rejoindre l'arrivée en toute sécurité.
Vidéo - Julien Jurdie content des décisions de l'organisation
#Dauphiné : la terrible chute lors de la 5e étape du Critérium du Dauphiné... finalement neutralisée jusqu'à l'arrivée !
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"Nous attendons les avis médicaux"
Thierry Gouvenou a commencé par faire le point sur cette chute. "Il y a eu une cinquantaine de coureurs impliqués dans cette chute. Le médecin m’a dit qu’il y avait six évacuations (Dylan Van Baarle et Steven Kruijswijk (Visma | Lease a Bike), Laurens Huys (Arkéa-B&B Hôtel), Alex Mariault (Cofidis) et Milan Menten (Lotto Dstny), ndlr). Maintenant, nous attendons les nouvelles et les avis médicaux pour pouvoir se prononcer. Il y a aura beaucoup d’égratignures et de blessures à soigner ce soir", a déploré l’ancien coureur professionnel.
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"Il fallait appeler d’autres ambulances de l’extérieur, ça a pris beaucoup de temps"
La course a tout de suite été neutralisée après la chute pour permettre aux coureurs impliqués de prendre leur temps pour se soigner et évaluer l’ampleur des blessures de ceux qui était le plus durement touchés. "Tout d’abord, on s’est concerté. On a aussi fait le point au bout d’une dizaine de minutes avec le service médical qui était débordé. Malgrés les cinq ambulances que l'on avait sur la course, ce n’était pas suffisant. Il fallait appeler d’autres ambulances de l’extérieur pour évacuer déjà les derniers blessés puis espérer reprendre la course. Ça allait prendre beaucoup de temps, avec les coureurs qui attendaient sous la pluie donc c’est vrai qu’au bout d’un moment, la décision a été prise avec le jury des commissaires de neutraliser l’étape et d’aller jusqu’à l’arrivée en allure contrôlée", a expliqué Thierry Gouvenou.
"Dans ces moments-là, tout le monde a un avis et tout le monde le partage. Nous avons écouté les coureurs mais la vraie écoute a été au niveau du service médical qui nous a bien fait comprendre que ça allait demander du temps pour pouvoir récupérer les ambulances nécessaires et redonner le départ. Bien sûr, nous avons écouté les coureurs mais c’est vrai que le service médical était débordé que nous n’avons pas pu redonner le départ. C’est vrai que c’est difficile de se remettre en route si proche de la ligne d’arrivée…" a avoué le directeur technique.
"Il a suffi de se regarder avec le président pour comprendre qu’il fallait neutraliser"
Thierry Gouvenou était au premières loges pour voir la chute et à tout de suite compris que la course devait être neutralisée, comme il l’a expliqué. "Avec le président du jury, nous sommes dans la voiture juste derrière le peloton et c’est vrai que nous avons ce spectacle juste devant nos yeux en direct, il a suffi de se regarder avec le président pour comprendre qu’il fallait neutraliser la course. C’est clair qu’en quelques dixièmes de seconde nous avons pris cette décision. Il était évident que la chute impactait énormément la course et les coureurs et donc il fallait prendre une décision rapide."
Les routes étaient très humides, quelques chutes avaient déjà eu lieu précédemment ou certaines coureurs s'étaient vu obligé de déchausser. "On voit bien que les coureurs prenaient beaucoup d’attention pour descendre. Certains ont même sorti les pieds, donc oui, c’est vrai que la route était glissante. Je pense qu’on arrive à un moment critique où on a des vélos tellement perfectionnés que dès qu’il y a quelques problèmes de météo ou de routes un peu moins en bon état, on arrive à des chutes ou à des moments périlleux. C’est un vrai problème aujourd’hui" a conclu Thierry Gouvenou.