Tour d'Espagne - Romain Grégoire : «J'ai déjà coché 3 ou 4 étapes...»
Ce n'est que son premier Grand Tour, et pourtant la pression et l'excitation sont déjà au rendez-vous pour Romain Grégoire au départ de ce 78e Tour d'Espagne (26 août au 17 septembre) ! Il faut dire que la jeune pépite de la Groupama-FDJ a franchi tous les paliers à une vitesse affolante pour sa première saison chez les Pros, lui qui a déjà remporté 5 succès avec la manière sur les 4 Jours de Dunkerque et le Tour du Limousin. La suite logique pour le Bisontin de 20 ans sera donc de lever les bras à l'échelon supérieur, en WorldTour, et pourquoi pas dès ses premiers pas sur cette Vuelta... Présent en conférence de presse ce vendredi en compagnie de Lenny Martinez - l'autre tête d'affiche de la jeune garde de Marc Madiot - Romain Grégoire s'est comme toujours exprimé sur ses objectifs avec une maturité et une détermination impressionnante pour son âge, à l'aube de son tout premier Grand Tour.
Vidéo - Romain Grégoire avant La Vuelta 2023 de Barcelone à Madrid
"Forcément j'ai déjà coché 3 ou 4 étapes où je veux être à l'avant"
"J'arrive dans un état d'esprit plutôt relâché, heureux d'être là. On a eu la présentation des équipes hier, on a vu qu'un Grand Tour, c'était aussi une grande fête du cyclisme. Pour le moment on profite, la concentration viendra avec le début de la course. Le top ce serait de décrocher une victoire d'étape, c'est l'objectif annoncé au départ. Essayer d'être acteur tous les jours et d'être dans le match, ce serait déjà pas mal. Vu le profil très montagneux de cette Vuelta, si je veux aller chercher une étape, il faudra sûrement que j'aille dans les échappées. Forcément j'ai déjà coché 3 ou 4 étapes où je veux être à l'avant", a-t-il indiqué avant de donner plus de détail sur son approche de ces trois semaines.
"D'un point de vue préparation, le plus important a été ce stage à Tignes où on s'est retrouvés tous ensemble pour travailler pendant trois semaines en altitude. Je pense qu'on est prêt, même si on n'a pas fait de reconnnaissances. On se contentera des cartes et du GPS pour analyser les parcours". Equipe avec la plus jeune moyenne d'âge du plateau - à peine plus de 23 ans -, Romain Grégoire et ses quatre anciens compères de La Conti espèrent bien tirer avantage de ce groupe jeune mais déjà très soudé. "On se connaît bien en dehors du vélo, on discute beaucoup, ça va aider à créer une bonne atmosphère et une bonne ambiance durant ces trois semaines, car ça peut être long sinon. On vient de la même structure de formation, on a développé la même volonté et philosophie de course, on a tous la même envie d'aller vers l'avant et de courir de façon offensive. C'est bien d'être tous dans la même dynamique".
"Le niveau WorldTour, c'est la petite interrogation pour le moment"
Appelés à être les futurs leaders - s'ils ne le sont pas déjà - de la formation dirigée par Marc Madiot suite aux départs de Arnaud Démare et de Thibaut Pinot, Romain Grégoire et Lenny Martinez n'ont pas peur d'endosser ce rôle si jeune. "Quand on a signé dans l'équipe, c'était déjà le projet de nous amener progressivement vers ce rôle de leaders et de gagner des courses. On a eu notre chance pas mal de fois cette année, ça nous a permis de déjà apprendre ce rôle et de prendre nos repères sur des courses inférieures. On a souvent vu les équipes freiner les jeunes et attendre quelques années avant de les lancer sur un Grand Tour. Nous, Groupama-FDJ a fait le choix de nous aligner dès cette année, c'est une grande marque de confiance de leur part. Le projet d'avenir de l'équipe est clairement dessiné autour de nous et de cette confiance. Donc on fera de notre mieux pour honorer cette sélection. On a aussi prouvé toute l'année qu'on avait le niveau pour courir à ce niveau".
Et comment, le puncheur tricolore imposant sa loi avec brio sur deux des courses par étapes françaises les plus réputées. Mais le garçon garde sur les épaules. "J'ai forcément franchi un cap par rapport au début d'année. Maintenant, le Limousin et tout le reste, c'était vraiment bien, mais c'est derrière moi. On est vraiment projeté sur La Vuelta. On attaque une nouvelle course, avec un autre niveau, un nouveau parcours, et de belles choses à aller chercher. Le niveau WorldTour, c'est une autre marche à passer, c'est la petite interrogation pour le moment. Pour le moment c'est peut-être un peu juste, mais j'espère pouvoir commencer à batailler sur cette Vuelta. Et si ce n'est pas le cas, que ça m'aide à progresser pour les prochaines échéances".