Tour d'Espagne - 3e étape, maillot rouge, chute... Evenepoel rafle tout
Par Nicolas GAUTHIER le 28/08/2023 à 17:50
Le Tour d'Espagne a livré ses premiers enseignements en Andorre pour la première arrivée au sommet : Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) a marqué les esprits et fait coup double sur la 3e étape à Arinsal, à l'issue d'un sprint surpuissant pour régler le groupe des favoris ! Après avoir repris Lennard Kämna (BORA-hansgrohe) - dernier rescapé de l'échappée matinale - juste avant la flamme rouge, aucun des leaders n'a réussi à faire de différence. Jusqu'à l'énorme accélération du tenant du titre, qui a même franchi la ligne avec une seconde d'écart sur ses poursuivants... avant de percuter une spectatrice juste après la ligne, se relevant avec le visage en sang ! Le Belge devance malgré tout Jonas Vingegaard (Jumbo-Visa), Juan Ayuso (UAE team Emrates) et Primoz Roglic (Jumbo-Visma) et s'empare du maillot rouge de leader.
Vidéo - Remco Evenepoel après la 3e étape... et après sa chute !
#LaVuelta23 : Remco Evenepoel a gagné la 3e étape ce lundi à Andorre mais a chuté après la ligne...
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Lenny Martinez épatant 7e, Geraint Thomas en difficulté !
Derrière ces trois cadors, sept autres coureurs ont terminé dans ce groupe pointé à une seconde, avec notamment Enric Mas (Movistar / 6e), Cian Uijtdebroeks (BORA-hansgrohe / 8e), Joao Almeida (UAE Team Emirates / 9e), Aleksandr Vlasov (BORA-hansgrohe / 10e)... mais aussi Lenny Martinez (Groupama-FDJ / 7e), le jeune grimpeur français réalisant une superbe montée. Quelques gros noms manquent à l'appel, notamment celui de Geraint Thomas (INEOS Grenadiers), seulement 23e à 47" ! Parmi les autres grands perdants, Romain Bardet (Team dsm-firmenich / + 31"), Hugh Carthy (EF Education-EasyPost / + 1'14"), Mikel Landa (Bahrain Victorious / + 1'29") ou encore Kévin Vauquelin (Arkéa-Samsic / + 2'55").
Au classement général, Remco Evenepoel profite des bonifications pour retrouver le maillot rouge qu'il avait remporté l'an passé, devançant de 5" Enric Mas et de 11"... Lenny Martinez, sur le podium provisoire de cette 78e Vuelta ! Jonas Vingegaard est lui 4e mais déjà pointé à 31", Primoz Roglic est 10e à 37". Romain Bardet reste dans le coup mais rétrograde à la 7e place, à 35".
#LaVuelta23 Démonstration de Remco Evenepoel dans le sprint final à Arinsal. 🇧🇪 Le Belge remporte la 3e étape, s'empare du maillot rouge... mais chute après l'arrivée ! Vingegaard, Ayuso et Roglic suivent dans cet ordre
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Latour, Caruso, Kämna... il y a du costaud à l'avant !
C'est la première étape de montagne de cette Vuelta 2023 : 158,5 kilomètres en direction de la Principauté d'Andorre, avec deux ascensions de 1ère catégorie à gravir, dont la montée finale d'Arinsal... et le soleil, enfin ! Totalement plat, le début de l'étape est marqué par de nombreuses attaques, des coureurs comme Julien Bernard, Kenny Elissonde (Lidl-Trek), Kobe Goossens (Intermarché-Circus-Wanty), Pierre Latour, Fabien Doubey (TotalEnergies), Kévin Ledanois (Team Arkéa-Samsic), Eduardo Sepulveda (Lotto Dstny) ou encore François Bidard (Cofidis) se dressant sur les pédales.
Mais ce n'est qu'après une petite quarantaine de kilomètres que cette 3e étape se décante, neuf hommes faussant compagnie au peloton. Repartis à l'attaque, le Français Pierre Latour et l'Argentin Eduardo Sepulveda sont à l'avant, notamment accompagnés de deux sérieux clients, en l'occurrence Damiano Caruso (ITA, Bahrain Victorious) et Lennard Kämna (ALL, BORA-hansgrohe). Jasha Sütterlin (ALL, Bahrain Victorious), Amanuel Ghebreigzabhier (ERY, Lidl-Trek), Andrea Vendrame (ITA, AG2R Citroën Team), Rune Herregodts (BEL, Intermarché-Circus-Wanty) et Jon Barrenetxea (ESP, Caja Rural-Seguros RGA) composent également ce groupe de tête.
EF Education-EasyPost laisse partir, les équipes des favoris roulent
Alors que cette échappée n'est pas loin d'avoir 1 minute d'avance, Mathis Le Berre (Team Arkéa-Samsic) et José Manuel Diaz (Burgos-BH) sortent du peloton et tentent de faire la jonction avec les neuf hommes de tête. Après quelques kilomètres de chasse, le Français et l'Espagnol parviennent à leurs fins, et c'est donc une échappée de onze coureurs qui ouvre désormais la route. Postés à l'avant du peloton, les coéquipiers d'Andrea Piccolo (EF Education-EasyPost), le maillot rouge, ne mettent pas un grand entrain à rouler, ce qui permet à l'écart de monter au-delà des 5 minutes.
Voyant l'avance des coureurs de tête grimper, l'équipe INEOS Grenadiers décide de prendre le relais des EF Education-EasyPost et d'augmenter l'allure du peloton. Rapidement, les coureurs de l'équipe britannique reçoivent le renfort de la Jumbo-Visma et de la Soudal Quick-Step, ces trois équipes ne souhaitant pas voir Damiano Caruso et Lennard Kämna - deux hommes qui ont fini dans le top 10 du Tour d'Italie cette année - prendre de l'avance au classement général. L'écart tombe lentement mais sûrement, 3'30" séparant l'échappée de la meute à 50 kilomètres de l'arrivée.
Caruso, Kämna et Sepulveda en tête dans le Coll d'Ordino, Bardet remuant
La tendance se poursuit jusqu'au pied de la première difficulté du jour : le très long Coll d'Ordino et ses 17,3 km à 7,7% de moyenne. L'échappée entame les premières pentes avec moins de trois minutes d'avance sur le peloton. Les hommes de tête n'ont donc pas le luxe de pouvoir temporiser, et les premières attaques surviennent rapidement. Damiano Caruso, Lennard Kämna et Eduardo Sepulveda sont les plus forts et partent à trois, alors qu'on entre dans les 30 derniers kilomètres. A l'arrière, c'est la Team dsm-firmenich de Bardet qui imprime le tempo, permettant au groupe maillot rouge de revenir à deux minutes du trio de tête.
A 3 km du sommet, on assiste aux premières attaques au sein du peloton avec Jay Vine (UAE Team Emirates) ! L'Australien est suivi par Romain Bardet et Wilco Kelderman (Jumbo-Visma), mais ce coup est rapidement repris. Le Jumbo-Visma reprend les commandes tandis que le maillot rouge Andrea Piccolo est définitivement lâché. Mais Romain Bardet a décidément des fourmis dans les jambes et repart à l'assaut ! Toujours marqué par Kelderman, le Français finit par rentrer dans le rang juste avant de basculer dans la descente. Sepulveda franchit le sommet en tête devant Caruso et Kämna, ces trois rescapés ne possédant plus qu'une minute sur un paquet encore assez fourni.
Kämna lâche Caruso mais est repris à la flamme rouge !
La redoutée descente vers le pied du juge de paix de la journée est effectivement technique et rapide, en plus de se faire sur une route légèrement mouillée. Sepulveda n'est pas à l'aise et laisse filer ses deux compagnons de fuite, qui reprennent une quinzaine de secondes au peloton dans cette portion favorable. On arrive très vite dans l'ascension finale d'Arinsal (8,3 km à 7,7%), où Kämna ne tarde pas à se montrer le plus costaud. A l'usure, l'Allemand prend quelques mètres sur l'expérimenté Italien à 6 km de l'arrivée, mais ce dernier parvient à s'accrocher. Un duo qui devrait finalement se jouer la gagne, car le peloton - inhibé par le fort vent de face - s'est totalement arrêté et laisse l'écart remonter à 1'40" - Sepulveda étant encore intercalé.
La situation évolue enfin aux 4 km, UAE Team Emirates se décidant à accélérer très fortement l'allure par l'intermédiare de Jay Vine, avec Juan Ayuso dans la roue. Kämna attaque à nouveau à l'avant et fait enfin craquer Caruso. Le coureur de la BORA-hansgrohe donne tout mais voit revenir à tout vitesse le groupe des favoris, alors que Juan Ayuso passe à l'offensive ! L'Espagnol est fort mais est marqué par la Jumbo-Visma, Sepp Kuss se permettant même de le contrer. L'Américain revient sur Kämna, mais un regroupement général s'opère peu de temps après, avec une dizaine de favoris ensemble, mais sans Geraint Thomas !
Evenepoel surpuissant au sprint... mais tombe après la ligne !
On se dirige vers un sprint en petit comité pour cette première explication entre cadors, malgré une dernière tentative de Marc Soler (UAE Team Emirates). Tout le monde se regarde sans le dernier kilomètre, et c'est finalement Evenepoel qui place un démarrage puissant très loin de l'arrivée ! Le Belge est impressionnant et ne faiblit pas jusqu'à la ligne, levant les bras avec facilité... mais peut-être un peu trop, car il percute les spectateurs massés un peu trop près de l'arrivée. Le tenant du titre se relève le visage en sang mais sans plus de mal. Vingegaard et Ayuso complètent le podium à une seconde.
