Tour d'Espagne - Lenny Martinez : «C'est plus difficile qu'au départ...»
Auteur d'une première semaine de Vuelta exceptionnelle, Lenny Martinez vit une deuxième partie de ce Tour d'Espagne plus compliquée. Notamment embêté par une maladie, qui l'a complètement écarté de la course au top 10, le jeune Français de la Groupama-FDJ retrouve petit à petit des couleurs et espère de nouveau se montrer à l'avant de la course. "J'apprends beaucoup de choses sur cette Vuelta", déclare Martinez, au départ de cette 18e étape. "C'est sûr que c'est plus difficile qu'au départ, mais il faut s'accrocher. Je suis tombé malade, au début ça allait, puis j'ai senti que j'avais les jambes de plus en plus vides au fil des jours. Maintenant, c'est fini pour l'objectif du classement général, mais je vais essayer de viser les étapes."
Vidéo - Lenny Martinez, au départ de cette 18e étape
Retour sur la 18e étape de La Vuelta, jeudi !
La 18e étape du Tour d'Espagne a été le théâtre d'un nouveau Remco show ! Intégrant l'échappée de 14 coureurs qui a eu la bénédiction du peloton pour se jouer la gagne ce jeudi, Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) a gratifié les spectateurs d'un numéro en solitaire dont il a le secret, étouffant ses compagnons de fuite un à un avant de tuer tout suspense à 30 kms de l'arrivée, s'envolant dans la première montée du Puerto de la Cruz de Linares. Assuré de ramener le maillot de meilleur grimpeur jusqu'à Madrid, le Belge a donc levé les bras pour la 3e fois sur cette Vuelta - son 50e succès en carrière, à 23 ans - repoussant son premier poursuivant à près de 5 minutes ! Impuissant, Damiano Caruso (Bahrain Victorious) a pris la 2e place devant Andreas Kron (Lotto Dstny). Chez les favoris, la Jumbo-Visma a cette fois fait corps autour de Sepp Kuss, qui reprend même 9 petites secondes à Jonas Vingegaard. L'Américain n'a jamais été aussi proche du titre !
Remco Evenepoel intouchable ! Le Belge remporte en solitaire la 18e étape, sa 3e victoire sur #LaVuelta23 et son 50e succès à 23 ans. Chez les favoris, Sepp Kuss reprend 9" à Vingegaard et se rapprcohe du titre !
— Cyclism'Actu (@cyclismactu) September 14, 2023
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Une échappée de 14 avec Remco Evenepoel, qui sécurise le maillot à pois
La bonne échappée du jour n'a pour une fois pas mis bien longtemps pour se former après le départ donné depuis Pola de Allande. On y retrouve 14 coureurs, et comme d'habitude ces derniers jours le porteur du maillot à pois Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step), mais aussi un certain Egan Bernal (INEOS Grenadiers), Damiano Caruso (Bahrain Victorious), Max Poole (Team dsm-firmenich), Lewis Askey, Lorenzo Germani (Groupama-FDJ), Nico Denz (BORA-hansgrohe), Jarrad Drizners, Andreas Kron(Lotto Dstny), Imanol Erviti (Movistar Team), Andrea Piccolo (Ef Education-EasyPost), et les trois Français Julien Bernard (Lidl-Trek), Paul Ourselin (TotalEnergies) et Hugo Hofstetter (Arkéa-Samsic).
Ce groupe prend rapidement le large, le peloton et la Jumbo-Visma accordant leur bénédiction à cette échappée. L'écart atteint les 10 minutes après 60 km de course, il ne fait guère de doute que la victoire d'étape se jouera à l'avant. Evenepoel en profite pour franchir en tête l'Alto de las Estacas (5.2 km à 7.4%) puis le Puerto de San Lorenzo (10 km à 8.5%), marquant ainsi 15 nouveaux points. Avec 106 unités au compteur, le Belge ne peut plus être rejoint par Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) et s'assure de monter sur le podium à Madrid.
Remco Evenepoel s'envole en tête pour un raid de 30 kms
Mais le tenant du titre ne veut pas en rester là et compte bien décrocher une 3e victoire d'étape ce jeudi. Il profite de l'Alto de Tenebredo (3.4 km à 9.3%) à environ 60 kms pour écrémer encore un peu plus une échappée qui souffre pour suivre son rythme étouffant. Après être passé au sommet, Evenepoel n'est plis suivi que par Caruso, Poole, Bernal, Bernard, Ourselin, Kron et Piccolo. Un groupe de 8 qui se dirige donc rapidement vers le pied de la première montée du Puerto de la Cruz de Linares (8.3 km à 8.6%). Dès les premières rampes, Andreas Kron tente d'anticiper, mais voit rapidement revenir dans sa roue Evenepoel, Caruso et Max Poole. Le puncheur belge paye ensuite son effort et ne peux suivre le trio.
A 30 kms de l'arrivée, Remco Evenepoel se dresse sur les pédales et part seul. Personne n'est de taille pour rivaliser, et le leader du Wolfpack s'envole vers un nouveau numéro en solitaire et un 3e bouquet avec une facilité déconcertante. Il franchit le premier passage sur la ligne d'arrivée en tête avec une minute et 20 secondes sur Max Poole, tuant déjà tout suspense. Caruso pointe lui en 3e position à 1'45". Le peloton accuse un retard d'environ 11 minutes, les Bahrain Victorious prenant les commandes et durcissant la course pour Mikel Landa. Le groupe maillot rouge ne compte alors plus qu'une vingtaine d'unités.
Evenepoel savoure sa 3e victoire, Sepp Kuss reste en Rouge et se rapproche du Graal !
La descente, très perilleuse, permet à Poole de reprendre quelques secondes à Evenepoel, qui ne prend aucun risque. Mais une fois revenu dans la vallée, le champion de Belgique reprend son irrésistible marche en avant, en mode contre-la-montre individuel. Au pied de la dernière difficulté du jour, la 2e ascension du Puerto de la Cruz de Linares, il repousse ses poursuivants - Caruso étant revenu sur Poole - à 2'20" ! Les écarts s'annonce à nouveau monstrueux à l'arrivée. Du côté des favoris, la BORA-hansgrohe tente de surprendre sur le plat, Nico Denz emmenant avec lui Aleksandr Vlasov. Un groupe de 5 se forme en contre, mais leur avance stagne à 15" et il ssont finalement repris sous l'impulsion de la Bahrain Victorious.
Sepp Kuss a repris des secondes Jonas Vingegaard...
Une fois le travail de sape de Wout Poels terminé, Mikel Landa attaque, Juan Ayuso dans sa roue. Les deux Espagnols prennent quelques mètres au trio de la Jumbo-Visma, mais Vingegaard se met au service du maillot Rouge et ramène le trio des "abeilles", ainsi qu'Enric Mas. Ces six hommes restent esnemble jusqu'au sprint final, Juan Ayuso prenant la 8e place du jour à 9'29" du vainqueur. Tous finissent roue dans roue... excepté Vingegaard, qui concède sans vraiment se battre 9 secondes et permet ainsi à Sepp Kuss d'augmenter son avance à 17" au général !