Tour de France - Philippe Gilbert : «ASO... faites un parcours pour Evenepoel»
Philippe Gilbert est revenu sur le Tour de France au micro de Cyclism'Actu ce dimanche après la victoire de Tadej Pogacar (UAE Team Emirates). "5 victoires, un podium et un maillot blanc, c'est une grosse récolte pour le cyclisme belge, il ne faut pas non plus oublier les 3 victoires de Biniam Girmay, qui fait partie d'une équipe belge, Intermarché-Wanty. Cela fait plaisir parce qu'on était absent du classement général, et maintenant en la personne de Remco Evenepoel, on a quelqu'un qui est capable de peser sur la course" a déclaré le champion du monde 2012, toujours fier de sa Belgique.
Vidéo - L'interview entière de Philippe Gilbert à Nice
"Une victoire d'Evenepoel ? ASO a les cartes en main"
Philippe Gilbert s'est exprimé sur la performance de Remco Evenepoel : "Est-ce qu'il m'a surpris ? Honnêtement non car je pense qu'au fond de lui le podium était son ambition. Publiquement, il est resté prudent, il a parlé de top 5 et je pense que c'était sage de sa part, mais son objectif était le podium et il l'a fait. Cela aurait été intéressant de voir la bataille avec Roglic, malheureusement, il a dû quitter la course sur une chute. Sans cette chute, cela aurait donné une bonne bataille et je pense qu'on aurait même pu voir tactiquement certaines alliances. Bien sûr, Remco peut voir plus grand maintenant c'est aussi ASO qui a les cartes en main. C'est à eux de dessiner un Tour de France avec 3 chronos par exemple, je pense que c'est ce qu'il faut pour qu'il gagne."
Gilbert s'est également exprimé sur la comparaison entre Eddy Merckx et Tadej Pogacar : "Pogacar est un peu comme Eddy qui faisait aussi bien les courses d'un jour (monuments, championnats), que les courses de 3 semaines, un peu à la manière de Pogacar. Et on peut surtout comparer Pogacar à Merckx dans la mentalité de vainqueur c'est-à-dire qu'il est capable de mettre de côté ses émotions et de continuer à gagner. Cette faim de victoire d'Eddy Merckx, on la retrouve chez Pogacar. Il m'a épaté sur le Tour de Catalogne où il a aligné les succès et sur la dernière étape à Barcelone, il est allé prendre tout les risques sur un sprint à plus de 70 km/h. Il veut toujours en gagner plus."
"Le public doutera toujours"
Concernant le dopage, Philippe Gilbert n'y croit pas : "Le public doutera toujours malheureusement, on hérite de l'histoire de notre sport. Les gens identifient le cyclisme à un sport où l'on triche. Oui, on bat des records, mais il y a eu d'énormes évolutions au niveau du matériel, de l'entraînement, de la nutrition. La façon de s'entraîner des coureurs aujourd'hui n'a plus rien à voir avec avant. Les coureurs habituent le corps tous les jours à rouler vite, beaucoup plus que ce que l'on faisait nous."