Tour de France - Marc Fayet : «À quand ce jour sans... pour Tadej Pogacar ?»
Visiblement, vous avez aimé les billets d'humeur de Marc Fayet en 2023, alors on remet ça pour 2024 ! Vous avez pu le découvrir et le lire sur Cyclism'Actu ! Marc Fayet est donc de retour pour cette saison avec sa chronique ou plutôt sa rubrique "Les carnets secrets", avec un nouvel épisode qui revient sans surprise en ce deuxième jour de repos sur la deuxième semaine du Tour de France. Pour rappel, Marc Fayet, né en 1961, est un homme du théâtre et de la scène. Acteur et metteur en scène mais aussi passionné de vélo. Marc s'est toujours investi : il écrit, commente, agit autant qu'il le peut dans le cyclisme, notamment sur le Tour du Finistère dont il est aujourd'hui et depuis 2021, le président du comité d'organisation. Marc Fayet et "ses" carnets secrets, c'est désormais à retrouver régulièrement sur Cyclism'Actu.
Vidéo - Tadej Pogacar lors de la 2e journée de repos sur ce Tour !
C’est une chose que l’on a pu vivre à travers l’histoire...
On a bien souvent tendance lorsque le Tour semble déjà plié d’envisager le fameux jour sans qui condamnera le champion jusqu’à présent intouchable permettant à son plus proche adversaire d’entrevoir la fameuse fenêtre de tir qui lui permettra de reprendre les rênes lors d’une étape Reine. C’est une chose que l’on a pu vivre à travers l’histoire et pas plus tard que l’année passée quand Tadej Pogacar a craqué dans le Col de la Loze, lui qu’on croyait doté de ressources inépuisables. L’histoire regorge de ces moments décisifs où les plus grand subirent cette fameuse malédiction, il y eut Merckx en 1975 à Pra Loup, Indurain en 1996 à Hautacam, il est vrai qu’il y avait devant lui un Danois qui était à 60 pour sang, mais bon sang ne saurait mentir, il y a aussi le fameux jour sang, celui où on se dit qu’à un moment donné forcément Primoz Roglic va se casser la gueule. Ce jour-là est il est vrai toujours assez prévisible puisqu’on sait que s’il y a des coureurs qui ne tombent jamais et qu’il y a ce Slovène qui tombe toujours. Il faut reconnaître que nombre de grands durent renoncer lors de leur jour sang comme Ocana en 1971, Froome en 2014, Contador en 2016.
Le jour 100
Mais il y a aussi ce qu’on n’appelle pas encore le jour 100, celui-là c’est quand le champion est au maximum de sa réussite, celle qui lui permet de remplir toutes les cases et de partir sans regarder derrière. Il est vrai que cette journée-là était prévisible et puis c’est déjà la troisième depuis le début de ce Tour 24, sauf que les deux premières n’étaient encore qu’à 99,99… De quoi ? Mais de perfection, de plénitude ! La première était un A Valloire, la deuxième était tout sauf saoulant au Pla d’Adet et la troisième était un plat de résistance servi sur un plateau mais là c’était du 100 bien tapé, rien à dire, rien à redire, rien à contester, rien à commenter, rien à regretter, même pour tous ses adversaires, dont les plus fragiles qu’il a laissé tout chiffonnés au fond de leurs corps Beille. Maintenant si tout continue à se dérouler dans le meilleur des mondes il va y avoir encore y en avoir autres, il ne va pas se gêner et c’est bien normal car en définitive il n’étonne personne puisque tout le monde sait que pour lui toute la saison il cent vole, ce qui est bien naturel pour un pur-sang qui est à 100%.