Route - Mohoric : «La tige télescopique, pas un atout sur les pavés»
Par Clément LABAT-GEST le 26/03/2022 à 07:00
Récent vainqueur de Milan-San Remo, Matej Mohoric (Bahrain-Victorious) sera surveillé de près ce vendredi à l'occasion de l'E3 Saxo Bank Classic. D'une part parce que le champion de Slovénie est cité parmi les outsiders de la classique belge, mais aussi pour sa fameuse tige de selle télescopique qui a fait tant parler depuis son succès samedi. "Je n'utilise pas la tige pour la course à venir. Ce n'est pas un avantage sur les pavés, donc ça n'a pas beaucoup de sens. Néanmoins, j'attends cette course avec impatience", explique-t-il au micro d'Eurosport.
Vidéo - Matej Mohoric, vainqueur de Milan-San Remo 2022 !
👨🫠A lezioni di discesa: masterclass del professor @matmohoric. Non provateci a casa!
— Milano Sanremo (@Milano_Sanremo) March 19, 2022
👨🫠Mastering a descent: a masterclass by @matmohoric. Hey, don't try this at home!#MilanoSanremo pic.twitter.com/6XadX1UBGN
Selon Marc Madiot, la tige de selle télescopique "n'est pas dans l'ADN du vélo"
Depuis samedi et sa victoire sur Milan-San Remo, Matej Mohoric fait énormément parler. La raison : le champion de Slovénie a utilisé une tige de selle télescopique, une technologie qui permet à un coureur de baisser en temps réel la hauteur de sa selle, et donc son centre de gravité, afin de gagner en aérodynamisme et en vitesse. Cela a notamment permis au coureur de Bahrain-Victorious de faire la différence dans la descente du Poggio, avant de s'adjuger La Primavera. De quoi faire réfléchir Marc Madiot. "Ok c’est intelligent, c’est malin, c’est spectaculaire, c’est tout ce qu’on veut… Mais bon, je ne veux pas jouer au père la morale, mais Mohoric a frôlé la catastrophe quand même plusieurs fois", expliquait-t-il à Ouest-France en début de semaine.
"Au-delà de l’aspect sécuritaire, j’estime en plus que ça n’est pas dans l’ADN du vélo, poursuivait le manager général de Groupama-FDJ. Le but est d’aller le plus vite possible avec ses propres jambes et son propre corps, sur une bicyclette censée être à peu près identique à l’adversaire. C’est un élément qu’il ne faut pas oublier. Là, cela pose un problème d’équité et d’égalité. Son équipe a les moyens, la mienne peut-être aussi parfois, mais il y a beaucoup d’équipes qui n’ont ou n’auront pas les moyens d’aller chercher des innovations technologiques en permanence. Cela a des coûts… Le but numéro 1 de la course cycliste, ça n’est pas ça."