Gand-Wevelgem - Biniam Girmay offre une Classique à l'Afrique, Laporte 2e
Par Nicolas GAUTHIER le 27/03/2022 à 16:57
Une journée historique ! Binian Girmay est devenu ce dimanche le premier coureur issu du continent africain à remporter une Classique WorldTour, Gand-Wevelgem. Sorti du peloton à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée en compagnie de Christophe Laporte (Team Jumbo-Visma), Jasper Stuyven (Trek-Segafredo) et Dries Van Gestel (Team TotalEnergies), l'Érythréen de l'équipe Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux n'a pas tremblé lors du sprint final, s'imposant devant Laporte, Van Gestel et Stuyven. Le top 5 est complété par Soren Kragh Andersen (Team DSM), qui a faussé compagnie au peloton à 2 bornes du but. Le sprint du peloton a été réglé par Tim Merlier (Alpecin-Fenix), qui prend donc la sixième place, tandis que Arnaud Démare (Groupama-FDJ) a terminé dixième.
Vidéo - Biniam Girmay, le 1er Africain a remporté une Classique !
🙌🿠Biniam Girmay dans l'histoire ! L'Érythréen s'impose sur Gand-Wevelgem et signe à 21 ans la première victoire d'un coureur d'un pays d'Afrique subsaharienne dans une classique cycliste ! #LesRP #GWE22 pic.twitter.com/jkYKsvpYLP
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Sept coureurs dans l'échappée , la course s'anime dans le premier passage du Kemmelberg
Après 30 kilomètres de course, sept coureurs parviennent à fausser compagnie au peloton et vont former l'échappée matinale de cette 84e édition de Gand-Wevelgem. Composé de Jelle Wallays (Cofidis), Johan Jacobs (Movistar Team), Alexander Konychev (Team BikeExchange-Jayco), Nikias Arndt (Team DSM), Ludovic Robeet (Bingoal Pauwels Sauces WB), Lindsay De Vylder (Sport Vlaanderen-Baloise) et Lars Saugstad (Uno-X Pro Cycling Team), ce groupe de tête obtient jusqu'à 6 minutes d'avance, puis cet écart diminue au fil des kilomètres, le peloton devenant de plus en plus tendu.
À une centaine de kilomètres de l'arrivée, une chute intervient au sein du peloton, cette dernière impliquant notamment le Français Florian Sénéchal (Quick-Step Alpha Vinyl Team). Coupé en plusieurs parties suite à cet incident, le peloton - qui n'est plus qu'à 1'15" des sept coureurs de tête - se reforme quelques kilomètres plus loin, moment où le Team Jumbo-Visma commence à pointer le bout de son nez. Et c'est dans la première ascension du Kemmelberg que le peloton explose pour la première fois, un groupe d'une trentaine de coureurs - avec tous les favoris et outsiders, sauf Jhonatan Narvaez (INEOS Grenadiers), qui a chuté, et Peter Sagan (Team TotalEnergies), pas en forme - se détachant.
#GWEmen - ðŸ 108 km
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Peloton: - 3'10"#GWE22 pic.twitter.com/5wc071CRla
Mohoric, Asgreen, Démare, Van Avermaet... un sacré groupe se constitue
Un gros coup se forme ensuite pusiqu'une vingtaine de coureurs arrivent à sortir, avec en son sein des coureurs aussi costauds que Matej Mohoric (Bahrain Victorious), Victor Campenaerts (Lotto Soudal), Kasper Asgreen (Quick-Step Alpha Vinyl Team), Biniam Girmay (Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux), Arnaud Démare, Oliver Le Gac (Groupama-FDJ), Mike Teunissen, Nathan Van Hooydonck (Team Jumbo-Visma), Greg Van Avermaet, Stan Dewulf (AG2R Citroën Team), Silvan Dillier (Alpecin-Fenix) ou encore Dylan van Baarle (INEOS Grenadiers).
Ces coureurs reviennent sur tous les échappés quelques kilomètres plus tard, Johan Jacobs ayant été le dernier à capituler. Derrière ce groupe de tête, c'est le Team TotalEnergies qui fait le travail, l'équipe française n'ayant aucun représentant à l'avant. Edvald Boasson Hagen, Maciej Bodnar et Dries Van Gestel font un gros boulot pour Anthony Turgis, tous ces efforts n'étant pas vains puisque ça rentre à 58 bornes de Wevelgem. Quelques instants avant la deuxième ascension du Kemmelberg, Arjen Livyns sort à son tour du peloton. Le Belge de la Bingoal Pauwels Sauces WB aborde cette difficulté avec une quinzaine de secondes d'avance.
Les plus forts émergent dans le Mont Kemmel, le peloton maigrit mais ne lâche rien
Il voit néanmoins les cadors revenir sur lui juste au sommet, Kasper Asgreen ayant fait le forcing dans les pourcentages les plus costauds de ce mont pavé. Une quinzaine d'hommes se retrouvent alors dans un premier groupe, dans lequel on retrouve Livyns, Asgreen, Campenaerts, Démare, Turgis, Wout Aert, Christophe Laporte (Team Jumbo-Visma), Mads Pedersen, Alex Kirsch (Trek-Segafredo), Ben Turner (INEOS Grenadiers), Kevin Geniets (Groupama-FDJ), Ivan Garcia Cortina (Movistar Team), Rasmus Tiller (Uno-X Pro Cycling Team) et Soren Kragh Andersen (Team DSM).
Après quelques kilomètres de chasse, notamment menée par l'équipe AG2R Citroën Team, le peloton - qui a bien maigri - parvient à revenir sur ce groupe de cadors. La dernière explication entre les cadors a lieu à 35 kilomètres de l'arrivée, et c'est une nouvelle fois dans le Kemmelberg - abordé par un versant encore plus difficile lors de ce troisième passage - que ça se passe. Sans surprise, c'est Van Aert qui se montre le plus fort, le Belge franchissant le sommet avec quelques longueurs d'avance sur Laporte, Pedersen, Kragh Andersen, Mohoric, Benoot, Van Baarle et Asgreen.
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Relive Van Aert’s acceleration on the final passage of the Kemmelberg! �'� Small bunch of about 30 riders heading to the finish line. #GWE22 pic.twitter.com/lSHQNZBip1
Certains sprinteurs font leur retour, un quatuor se joue du peloton, Girmay dans l'Histoire !
Tout ce beau monde revient ensuite sur le Belge, puis une petite trentaine de coureurs font la jonction à 26 bornes du but, dont les sprinteurs Arnaud Démare, Jasper Philipsen (Alpecin-Fenix), Alexander Kristoff (Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux) et Luka Mezgec (Team BikeExchange-Jayco). Un quatuor se constitue ensuite, composé de Laporte, Girmay, Van Gestel et Jasper Stuyven (Trek-Segaredo). Derrière eux, Tiller et Van Avermaet tentent de rentrer, mais ils coincent et se font finalement reprendre par le groupe Van Aert - Pedersen - Démare.
Dans ce dernier, ce sont les Groupama-FDJ qui font la majorité du travail, Geniets, Le Gac et Stefan Küng donnant tout pour le sprinteur picard. Mais ce sont bien les quatre coureurs de tête qui roulent le plus vite en cette fin de course, ces derniers ayant 35 secondes d'avance à 10 kilomètres de l'arrivée. Un coureur de la Movistar Team et un autre d'Alpecin-Fenix viennent aider ceux de la Groupama-FDJ, ce qui participe à réduire un peu l'écart, les quatre hommes de tête n'ayant plus que 20 secondes d'avance à 3 bornes du but.
Voyant que le peloton ne reviendra pas, Kragh Andersen tente alors sa chance en solitaire, mais il est trop court pour rentrer et c'est donc bien un des quatre hommes de devant qui va s'imposer. Pas impressionné, malgré ses 21 ans, par le fait de jouer la victoire dans une Classique, Girmay lance le sprint à 250 mètres de la ligne et résiste au retour de Laporte, jamais en position de dépasser l'Érythréen. Ce dernier marque l'Histoire en offrant sa première Classique à l'Afrique.
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A DAY WE WILL REMEMBER FOREVER
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