Giro - Arndt et Nibali sacrés au terme de ce 99e Giro
Par Cyprien BRICOUT le 29/05/2016 à 16:54
Après trois semaines de course, le Giro d'Italia arrivait ce dimanche à Turin pour l'arrivée finale. Au lendemain du coup d'état de Vincenzo Nibali (Astana), l'étape du jour s'annonçait plus calme, comme le sont souvent les dernières journées sur les grands Tours. Les seuls enjeux étaient de fêter dignement cette victoire pour l'équipe Astana, et, avant tout, de chercher à briller une dernière fois pour les sprinteurs restants. Pour les mieux classés du général, l'essentiel consistait en rejoindre la ligne sain et sauf, pour pouvoir enfin souffler. C'est pourtant au terme d'une étape animée que Giacomo Nizzolo (Trek-Segafredo) a remporté sa première victoire sur le Tour d'Italie, avant d'être déclassé au profit de Nikias Arndt (Giant-Alpecin), à cause d'un sprint irrégulier.
Le tout pour le tout
Après trois semaines de course, certains avaient encore des jambes, et surtout de la volonté, pour tenter de surprendre les équipes des principaux sprinteurs. À l'approche du circuit final de Turin, à 70 kilomètres de l'arrivée, un duo néerlandais de la formation LottoNL-Jumbo a ainsi attaqué, avec le mince espoir de décrocher une nouvelle victoire d'étape, après le succès de Primoz Roglic sur le contre-la-montre de Chianti. Maarten Tjallingii et Jos van Emden ont longtemps tenu la dragée haute au peloton, au point d'attendre une avance de près d'une minute. Peu de temps après, un groupe de contre est sorti, composé initialement de 5 coureurs, avant que Tim Wellens (Lotto Soudal), Gianluca Brambilla (Etixx-Quick Step) et Manuele Boaro (Tinkoff) ne poursuivent leur tentatives à trois.
Derrière, ce sont les formations Trek-Segafredo et Lampre-Merida qui roulent, mais sas parvenir à suivre le rythme des deux groupes de tête dans les rues turinoises. Pourtant, le parcours tortueux provoque une chute à 30 kilomètres de l'arrivée, dans laquelle est pris le deuxième du général, Esteban Chaves (Orica-GreenEDGE), et le septième, Rigoberto Uran (Cannondale). Au vu de la difficulté du circuit, les organisateurs avaient toutefois décidé de neutraliser les temps. Les deux Colombiens n'ont ainsi pas eu à prendre de risques pour rentrer dans le peloton, duquel se sont laissés décrocher quelques-uns des leaders, dont Steven Kruijswijk (LottoNL-Jumbo).
Un circuit dangereux et difficile
Dans les 20 derniers kilomètres, le peloton est tout de même parvenu à reprendre le dessus sur les deux Néerlandais et à reprendre le trio de poursuite. En quelques kilomètres, le duo a perdu près d'une minute. Jos van Emden a bien tenté un baroud d'honneur, parvenant même à reprendre un petit peu de marge. Le peloton, qui ne comptait plus qu'une vingtaine d'éléments, est finalement revenu à 7 kilomètres de la ligne, grâce au travail de Bob Jungels (Etixx-Quick Step). Immédiatement, Sonny Colbrelli (Bardiani-CSF) essaie de sortir, mais l'Italien glisse sur une bande de peinture et vient heurter le sol. Dans les 5 derniers kilomètres, plusieurs tentatives surviennent mais on semble se diriger vers un sprint en comité réduit.
Dans le dernier kilomètre, Sean de Bie (Lotto Soudal) et Eduard Grosu (Nippo-Vini Fantini) tentent de sortir, en vain. Au sprint, Giacomo Nizzolo (Trek-Segafredo) frotte et vient serrer Sacha Modolo (Lampre-Merida) contre les barrières, pour remporter une première victoire sur son tour national. Mais le maillot rouge sera déclassé quelques minutes plus tard, au profit de Nikias Arndt (Giant-Alpecin). Au classement général, pas de surprise malgré l'arrivée au compte-goutte des leaders sur la ligne. Vincenzo Nibali remporte son quatrième grand Tour, son 2e Giro, devant Esteban Chaves et Alejandro Valverde (Movistar).