Tour de France - Guillaume Martin : «On va vite être fixé aujourd'hui»
Guillaume Martin fera partie des Français à suivre sur ce Tour de France 2023 ! Revanchard après son abandon pour un test positif au Covid l'an passé, le 8e de l'édition 2021 s'avance avec de sérieuses ambitions pour le classement général, comme il l'a expliqué en conférence de presse ce vendredi à Bilbao. "L'objectif minimal, c'est le top 10. J'ai surtout envie de reprendre ma progression sur le Tour. J'avais toujours amélioré mon classement depuis mes débuts en 2017 (23e, 21e, 12e, 11e, et enfin 8e en 2021, ndlr) avant le dernier où j'ai dû quitter la course. Donc j'aimerai bien faire mieux que 8e cette année". De là à avoir le podium dans un coin de la tête ? "Il faut que pas mal de conditions soient réunies, et notamment d'avoir des jambes exceptionnelles. Je ne m'embarrasse pas trop d'objectifs chiffrés. Ce qui est important, c'est de répondre sur le terrain. On va être vite fixé samedi. On peut faire autant de plans qu'on veut, chacun sera vite remis à sa place", a expliqué le coureur de Cofidis, la formation dirigée par Cédric Vasseur.
Vidéo - Guillaume Martin à notre micro à la veille du départ du Tour
"Quand on est cycliste, ça ne veut pas dire qu'on est pas citoyen"
"J'aborde ce Tour dans de bonnes conditions, j'espère être dans la lignée de mes dernières performances", poursuit celui qui a terminé 6e de Liège-Bastogne-Liège et du Critérium du Dauphiné, après un début de saison plus compliqué. La proximité du départ n'empêche pas le coureur de 30 ans de rester attentif à l'actualité et aux récents phénomènes de violences qui secouent la France depuis mardi. "Evidemment qu'on suit l'actualité, moi je me réveille en écoutant la radio. Heureusement qu'on est pas totalement déconnecté de ce qui se passe. J'ai besoin de m'informer. On est forcément un peu en décalage ici à Bilbao, avec la bulle du Tour. Mais quand on est cycliste, ça ne veut pas dire qu'on est pas citoyen".
Et Guillaume Martin a donné son avis sur la situation. "La violence, ce n'est jamais bien. C'est un peu banal de le dire, mais il faut le répéter. Après, ce qui est très choquant, c'est que ça vient d'une violence policière. Les forces de l'ordre ne devraient pas être dans cette situation de violence non fondée et mortelle. C'est un drame tragique. Tout ce qui en découle, c'est aussi le signe d'un vrai clivage dans notre société. Normalement, on devrait être soudé avec la police, mais là il y a affrontement. C'est le témoignage d'une situation qui couve depuis longtemps. Il y a un vrai problème de confiance envers l'autorité, et il y a un gros travail à faire pour la rétablir". Mais le grimpeur tricolore ne se laisse pas affecter à quelques heures du départ du Tour. "Quand on est sur le vélo, on fait la part des choses. Je suis à 100% focalisé sur mon métier. J'ai cette capacité à switcher assez vite. Mais j'ai bien conscience qu'il y a des choses plus graves qu'une course de vélo", a conclu Martin, toujours aussi réfléchi pour parler de vélo ou d'autres sujets.