Tour des Flandres - Stefan Küng : «J’aurais peut-être pu terminer 4e, mais...»

Une régularité à toute épreuve. Stefan Küng a signé ce dimanche un nouveau top 10 sur le Tour des Flandres, son 3e sur les quatre dernières éditions (5e en 2022, 6e en 2023). Déjà 6e de l'E3 Saxo Classic puis et 9e d'A travres la Flandre durant cette campagne de classiques flandriennes 2025, le Suisse confirme sa place dans la hiérarchie sur ce printemps : un peu en-dessous des cadors que sont Tadej Pogacar (UAE Team Emirates XRG), Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) ou encore Mads Pedersen (Lidl-Trek) pour pouvoir jouer le podium, mais suffisamment fort pour se distinguer du reste des outsiders et du peloton. Le leader de la Groupama-FDJ a livré une course offensive en sortant du peloton à plus de 100 bornes de l'arrivée, et son audace a donc été récompensée, même s'il n'a pas réussi à accrocher le bon wagon lorsque les favoris sont revenus de l'arrière.
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"J’ai tout mis sur la route, donc je n’ai rien à me reprocher. Qui ne tente rien n’a rien"
Dans le compte-rendu d'après-course publié par l'équipe française, Stefan Küng est revenu sur le scénario du jour et sa stratégie. "Ce matin, le plan était plutôt de rester sur la défensive, mais il faut aussi suivre son instinct. C’était une situation particulière de par les chutes et le rythme soutenu, et je me suis dit que c’était peut-être le bon moment pour attaquer. Je suis arrivé de l’arrière avec beaucoup de vitesse et j’y suis allé. C’était un bon groupe (avec Davide Ballerini, Vito Braet, Tiesj Benoot, Filippo Ganna, Matteo Trentin, Daan Hoole et Quinten Hermans, ndlr). J’en faisais peut-être un peu trop, mais je voulais vraiment creuser l’écart. Malheureusement, c’est devenu un peu tactique avant le deuxième passage au Vieux Quaremont. La collaboration n’était pas idéale, et c’est pourquoi nous avons perdu un peu de notre avance", a-t-il expliqué.
Küng a alors accéléré l'allure en tête de course et s'est détaché en compagnie des seuls Benoot et Ballerini. "Mon objectif était d’arriver avec un coup d’avance dans le Taaienberg et c’est pour ça que j’ai commencé à forcer le rythme dans le Koppenberg. Malheureusement, les autres n’ont plus voulu me relayer et j’ai payé cet effort quand les gros sont revenus. J’étais vraiment dans le dur à ce moment-là, et je n’ai pas non plus pu suivre Van Aert dans le vieux Kruisberg. J’ai eu besoin de récupérer, mais c’est quelque chose qu’on ne peut pas se permettre sur cette course", a-t-il regretté.
"J’ai tout mis sur la route, donc je n’ai rien à me reprocher. Je peux être content de ma performance. Il était certes possible de faire mieux que septième, mais il faut parfois les bonnes circonstances et un peu de chance. Si j’avais couru plus défensif, j’aurais peut-être pu terminer quatrième, cinquième, mais arrive un moment où il faut jouer le tout pour le tout car je suis avant tout un compétiteur. Pour vaincre les pronostics, il faut oser. C’est ce que j’ai fait aujourd’hui. Qui ne tente rien n’a rien", a relativisé Stefan Küng, qui devrait à nouveau faire partie des principaux protagonistes dimanche prochain sur Paris-Roubaix, sur lequel il visera un 4e top 5 de suite. "D’abord il va falloir récupérer. Le Tour des Flandres est déjà une course difficile par essence, donc elle l’est encore davantage quand on passe à l’attaque à 110 kilomètres de l’arrivée…", a-t-il conclu.