Paris-Roubaix - Mads Pedersen : «Van Aert et Vermeersch... je ne suis pas stupide»

Mads Pedersen conclut cette campagne de Classiqes Flandriennes avec un nouveau podium sur Paris-Roubaix, à la 3e place, comme l'an passé. Déjà 2e du Tour des Flandres le week-end dernier, le Danois a confirmé ce dimanche 13 avril qu'il faisait partie des trois meilleurs coureurs sur ces courses, en compagnie de Tadej Pogacar (UAE Team Emirates XRG) et de Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck). Mais alors qu'il semblait bien partie pour accompagner encore une fois très loin les deux extraterrestres de ces courses d'un jour, le leader de la Lidl-Trek a malheureusement été victime d'une crevaison au pire moment, à 70 bornes de l'arrivée, pile quand le champion du monde a décidé d'accélérer à nouveau. Un incident qui l'a relégué une minute plus loin, au sein du groupe de poursuivants, et Pedersen n'a jamais pu faire son retard sur la tête pour jouer la victoire, même s'il s'est brillament imposé au sprint face aux Belges Wout Van Aert et Florian Vermeersch sur le vélodrome.
Vidéo - Mads Pedersen sur le podium de cette 122e édition
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"On a tout essayé... mais ce n'est pas si facile de réduire l'écart sur Tadej et Mathieu"
"Je me sentais vraiment bien et j'avais un bon feeling" a réagi Mads Pedersen dans un long débrief publié par la formation américaine. "L'équipe a fait un travail impressionnant toute la journée pour m'éviter les ennuis et me placer dans les secteurs en bonne position et en roulant au bon moment, donc tout s'est très bien passé jusqu'à ce moment-là. On ne sait jamais ce qui aurait pu arriver si je n'avais pas crevé, c'est ce qui fait la beauté de cette course : parfois ça vous touche, parfois ça touche les autres. C'est agréable à regarder et tout peut arriver, mais malheureusement aujourd'hui, j'ai été le malchanceux avec la crevaison au très mauvais moment, ce qui a en quelque sorte décidé de la course. Quand Tadej attaque, ce n'est vraiment pas idéal pour crever".
Pedersen a ensuite tout tenté pour rattraper son retard, sans succès. "Nous avons tous essayé de revenir, mais ce n'est pas si facile de réduire l'écart sur Tadej [Pocagar] et Mathieu [van der Poel] et je ne peux pas non plus tout faire avec six ou sept coureurs dans ma roue, mais nous avons tous essayé et le groupe fonctionnait plutôt bien. On savait qu'on se battait pour la troisième place et c'était indispensable. Un autre podium à Monument, je ne devrais pas m'en plaindre, mais je suis venu pour gagner aujourd'hui, et avec une crevaison au mauvais moment, on ne sait jamais ce qui aurait pu arriver. Ça m'a privé de toute chance de me battre pour la victoire. Je ne dis pas que j'aurais pu gagner, mais au moins j'aurais pu faire mieux. Au final, j'ai terminé sur le podium à Monument et c'était une belle saison classique", a-t-il analysé avant de revenir sur la performance de Van der Poel.
"J'ai entendu Wout van Aert et Florian Vermeersch discuter ensemble... et je ne suis pas stupide"
"Mathieu a été tellement impressionnant de gagner trois fois de suite. Il faut lui tirer son chapeau. Sa façon de courir est vraiment, vraiment impressionnante, alors félicitations", a-t-il encensé le Néerlandais, avant de revenir sur ce sprint final à trois. "J'ai entendu [Wout van Aert et Florian Vermeersch] discuter ensemble et je ne suis pas stupide. Je ne parle pas flamand, mais je peux me servir de mes oreilles et de mon cerveau, et j'ai eu le sentiment qu'ils voulaient attaquer, mais j'ai essayé de maintenir une vitesse élevée et de leur donner l'impression que j'étais prêt à tout. J'ai essayé de les maintenir d'un côté pour qu'ils n'aient qu'un seul côté pour attaquer et d'utiliser la piste au maximum", a-t-il conclu.