Liège-Bastogne-Liège - Romain Bardet : «Je ne me suis jamais senti aussi fort»
Qu'elles étaient touchantes, ces larmes d'émotion et de joie de Romain Bardet après la ligne d'arrivée ! À 33 ans, le coureur français du Team dsm-firmenich PostNL a signé une performance majuscule ce dimanche pour monter sur le podium de Liège-Bastogne-Liège pour la deuxième fois de sa carrière apres 2018. Loin derrière l'intouchable Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), l'Auvergnat s'est montré le plus fort et le plus malin du "commun des mortels" pour s'isoler dans La Roche-aux-Faucons, résistant ensuite jusqu'à Liège au retour d'un gros groupe de poursuivants. Un résultat qui confirme sa très belle semaine en Italie sur le Tour des Alpes et qui lui a fait monter les larmes aux yeux après la ligne.
Vidéo - L'émotion et les larmes de Romain Bardet après sa 2e place
Podium royal sur ce 110e #LBL ! Derrière l'intouchable Tadej Pogacar, vainqueur en solo de son 6e Monument, Romain Bardet prend une superbe 2e place. Pas dans un grand jour, Mathieu van der Poel termine malgré tout 3e.
— Cyclism'Actu (@cyclismactu) April 21, 2024
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"Comme quoi il faut toujours y croire..."
Remis de ses émotions, le Français s'est exprimé en interview d'après-course sur sa performance : "Super content ! J’ai pensé à 2018 dans le final, oui. Autant mon premier podium, je l'attendais parce que je tournais autour, autant celui-là, je m'étais presque fait un peu une raison sur Liège. Comme quoi il faut toujours y croire. Je savais que le temps allait être difficile, que ça allait être une course usante mais j'ai couru vraiment sans pression et je me suis retrouvé avec de très bonnes jambes dans le final que j'ai pu exploiter."
Bardet a ensuite expliqué qu'il a pu profiter de son expérience : "Je pense que c'est aussi ma connaissance tactique de la course qui fait que je me suis souvent retrouvé au bon endroit et à l'avant dans les moments clés de la course, et ça m'a permis de me projeter, bien sûr avec de très bonnes jambes [...] Je sais que c'est très tactique aussi sur le sommet, le vent de face a été très important donc c'était dur, mais je savais qu'il suffisait de 5 ou 10 secondes pour tenir, parce qu'il y a souvent de grosses mésententes dans le groupe des poursuivants".
"Je ne me suis jamais senti aussi fort sur un vélo. Mais mes rivaux sont encore plus forts"
"Je ne fais plus la compétition avec les autres coureurs français, j’ai passé l’âge. En revanche je me réjouis de voir qu’il y a des jeunes talents qui poussent bien, qui arrivent à aller chercher des belles places encore plus précocement qu’à mon époque. En tout cas j’ai toujours cru que c’était possible, sinon j’aurais déjà raccroché. Si je continue, c’est tout simplement parce que je ne me suis jamais senti aussi fort sur un vélo. Mais mes rivaux sont encore plus forts. En tout cas, me retrouver sur le podium entre Pogacar et Van der Poel, ça fera une belle photo que je pourrai encadrer pour mon fiston", a-t-il poursuivi.
Après ce crochet par la Belgique plus que réussi, le natif de Brioude va maintenant poursuivre sur sa préparation pour le premier Grand Tour de l'année en Italie. Le grimpeur tricolore, 7e du Giro 2021 pour sa première participation avant son cruel abandon l'année suivante alors qu'il jouait le podium, semble monter en puissance et sera à suivre sur ce mois de mai. Ses très bonnes jambes montrées sur la Doyenne sont encourageantes mais lui ne préfère pas encore faire de plan sur la comète. "Oui la forme est bonne avant le Giro, on verra. Je vais essayer de ne pas prendre froid déjà", a conclu Romain Bardet.