Tour d'Italie - Mauro Vegni veut déplacer le Giro d'une semaine dès 2023
Par Arthur De SMEDT le 20/05/2022 à 09:02
Le Tour d'Italie pourrait démarrer une semaine plus tard à partir de 2023. Les organisateurs de la course, RCS Sport, ont en effet demandé un changement de dates à partir de 2023. Le premier Grand Tour de la saison se terminerait donc début juin au lieu de fin mai, afin d'inclure la fête nationale italienne, la Festa della Repubblica, le 2 juin. "Nous avons approché l'UCI pour déplacer la date du Giro d'Italia d'une semaine", a confirmé Mauro Vegni, le directeur du Giro, à Cyclingnews au départ de la 11e étape mercredi.
Vidéo - Mauro Vegni, directeur RCS, veut décaler le Giro
Giro d’Italia, Mauro Vegni conferma: “Abbiamo chiesto all’UCI di ritardare la corsa dal 2023” https://t.co/B6XpU0xkNA pic.twitter.com/PdpqGnsajZ
— SpazioCiclismo (@SpazioCiclismo) May 19, 2022
Profiter de la fête nationale le 2 juin et éviter les mauvaises conditions météorologiques
"Nous envisageons cette idée depuis quelques années car nous pensons qu'il est juste que le Giro, comme le Tour de France, puisse profiter d'une fête nationale pendant la course. Les Français ont le 14 juillet, tandis qu'en Italie, le 2 juin, nous célébrons la Festa della Repubblica", a expliqué celui qui est à la tête de l'organisation depuis 2012. Un retour aux sources - le Giro se déroulait entre mai et juin il a vingt ans, mais avait été décalé pour laisser plus de récupération avant le Tour - qui permettrait d'augmenter le nombre de fans qui se rendront aux étapes de montagne décisives. "Nous sommes convaincus que cela peut contribuer à dynamiser le Giro en attirant des foules plus importantes sur le bord des routes".
L'autre raison invoquée, c'est la réduction du risque de neige et de conditions météorologiques extrêmes lors de la dernière semaine. "La météo est une raison supplémentaire. Il est toujours difficile de prévoir, mais arriver dans les Alpes et les Dolomites un peu plus tard pourrait peut-être nous permettre d'éviter le mauvais temps et la neige, et de courir dans des températures plus élevées. Nous avons toujours un plan B pour les grandes étapes de montagne, mais cela nous permettrait d'avoir l'esprit plus tranquille", a avancé Mauro Vegni, qui a vu de nombreuses fois le Giro impacté par le temps (2013, 2019 et 2021).
Les coureurs du #Giro ne grimperont pas au sommet du col de Gavia (2618 m d’altitude) le mardi 28 mai, à cause des murs de neige atteignant localement 11m de haut et des mauvaises conditions météo attendues en début de semaine #giroditalia2019 via facebook geoclimat pic.twitter.com/93jJc9CziX
— Meteos (@Meteos_) May 27, 2019
En attente de la décision de l'UCI
Dans une récente interview accordée à Wielerflits, le président de l'UCI, David Lappartient, s'est déclaré ouvert à des modifications importantes du calendrier WorldTour, citant le succès des récentes éditions d'automne du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix, provoquées par la pandémie de COVID-19. "C'est l'UCI qui décide, mais nous pensons que notre raisonnement est juste. Nous espérons qu'ils nous aideront à améliorer le Giro", espère Vegni. La balle est donc désormais dans le camp de l'UCI.
L'UCI travaille sur une réforme du calendrier pour éviter le chevauchement des courses World Tour. En parallèle, David Lappartient a soumis l'idée de décaler le Tour des Flandres et Paris-Roubaix à l'automne. ASO n'aurait pas fermé la porte à cette option.https://t.co/i1wIStulrt
— Le Gruppetto (@LeGruppetto) April 14, 2022