Tour d'Oman - Les 10 principaux favoris du 7e Tour d'Oman
Par Cyprien BRICOUT le 16/02/2016 à 10:00
Vidéo - Le teaser du Tour d'Oman 2016
Le Tour d'Oman (2.HC) débutera ce mardi 16 février pour la septième fois de son histoire. Habitué à attirer des cadors du peloton, l'épreuve a cette année dû faire avec la concurrence du Tour de l'Algarve, qui a séduit bon nombre de grands noms. Toutefois, beaucoup de têtes d'affiches ont choisi de faire le déplacement au moyen-orient pour faire leur rentrée. Voici une vue d'ensemble des favoris à la victoire finale.
Richie Porte (BMC)
Il est peut-être le grand favori de la semaine. Et pour cause : il est le seul parmi les cadors du peloton à avoir une référence en 2016, avec sa victoire sur l'étape-reine du Tour Down Under (2.UWT) au mois de janvier, dont il a terminé deuxième du classement général. Toutefois, l'Australien n'a participé qu'une seule fois à l'épreuve omanaise dans le passé, en 2013, sans y briller personnellement. Il faisait alors partie de l'équipe qui entourait Christopher Froome (Team Sky) lors de son premier succès dans le sultanat. Sous ses nouvelles couleurs, le vainqueur de Paris-Nice 2015 tentera de se préparer idéalement pour défendre son titre sur la Course au Soleil en mars. Et quoi de mieux qu'une victoire pour monter en puissance en vue de son premier gros objectif de la saison ?
Vincenzo Nibali (Astana)
Lui aussi a déjà couru en 2016, sur le Tour de San Luis (2.1). Cette expérience ne s'est néanmoins pas montrée franchement fructueuse. Annoncé comme l'un des grands favoris de l'épreuve argentine, l'Italien n'a conclu sa première semaine de course de l'année qu'à la 14e place du général, à plus de cinq minutes du vainqueur, Dayer Quintana (Movistar). Depuis 2012, le Requin de Messine a pris pour habitude de se rendre sur cette compétition. Vainqueur à Green Mountain et deuxième du général dès sa première participation, pour une petite seconde de retard sur Peter Velits, il a ensuite vu ses résultats décroître là-bas d'année en année. Il n'est ainsi plus entré dans le top 10 depuis 2013. Le champion d'Italie sera-t-il assez fort pour inverser la tendance et pour être à la hauteur de ses principaux rivaux ? L'équipe lui sera entièrement dévouée avec notamment Andrei Grivko, vainqueur dimanche de La Méditerranéenne (2.1), Jakob Fuglsang, trois fois dans le top 15 par le passé, ou encore Michele Scarponi.
Edvald Boasson Hagen (Dimension Data)
On connaît le talent du Norvégien sur les courses d'une semaine. Son dernier succès sur l'une d'elles remonte à septembre 2015, sur le Tour de Grande-Bretagne (2.HC). Il est l'un des artisans du bon début de saison de l'équipe Dimension Data. Troisième dès sa reprise sur la première étape du Challenge de Majorque, il est ensuite passé proche d'une victoire sur le Tour du Qatar (2.HC), où la malchance l'a empêché de concrétiser sa première place sur l'étape de contre-la-montre. Si sa dernière expérience à Oman n'a pas été couronnée de succès, ses deux premières, en 2010 et 2011, s'étaient toutes deux soldées d'une deuxième place finale. Malgré les cinq années qui se sont écoulées depuis cette dernière performance, le début de saison du champion de Norvège porte à croire que l'on pourrait le retrouver dans les premières places en fin de semaine.
Domenico Pozzovivo (AG2R La Mondiale)
La consécration pour l'Italien ? Un succès à Oman en aurait tout l'air. Le coureur d'AG2R La Mondiale n'a plus gagné de course par étapes depuis le Tour du Trentin 2012. Depuis le début de sa carrière, il collectionne les places d'honneur, parfois d'un prestige assez élevé, mais sans jamais, ou trop rarement, réussir à monter sur la plus haute marche du podium. Cette saison, il a terminé 7e du Tour Down Under (2.UWT). S'il a fait l'impasse sur l'édition 2015, le 11e de la dernière Vuelta avait réussi à décrocher le top 10 les deux années précédentes. Il devra toutefois partager le leadership cette fois-ci avec Romain Bardet, qui aura sans doute son mot à dire sur l'étape-reine de Green Mountain.
Daniel Martin (Etixx-Quick Step)
La recrue de l'équipe belge, qui pourrait bien être le coureur de grand Tour que Patrick Lefevere attendait, fera ses débuts sur cette épreuve. Lui qui privilégiait jusqu'à présent les courses françaises et italiennes pour lancer sa saison s'attaque cette fois au Tour d'Oman. Cependant, il a déjà effectué sa rentrée 2016, et de fort belle manière, en remportant une étape du Tour de Valence (2.1). Les montées assez courtes et explosives que propose le parcours pourraient profiter à ses qualités de grimpeur-puncheur et lui permettre d'offrir à sa nouvelle équipe un bon résultat final. Ce transfert semble être bénéfique à l'Irlandais, qui n'avait plus gagné depuis octobre 2014.
Rui Costa (Lampre-Merida)
Il aura la charge de défendre comme il le peut le titre décroché par son équipe l'année dernière, en l'absence du vainqueur, Rafael Valls, transféré chez Lotto-Soudal à l'intersaison. Le Portugais a débuté sa saison avec une timide 14e place sur le Tour de Dubaï (2.1). 11e à l'issue de sa seule participation, au service de l'Espagnol en 2015, le champion du Portugal aura cette fois des hommes à son service pour tenter de décrocher une bonne place, avant de pouvoir se concentrer sur Paris-Nice (2.UWT) et sur les Ardennaises, qu'il affectionne tout particulièrement.
Jurgen van den Broeck (Katusha)
Comme pour Daniel Martin, le changement d'équipe de Jurgen van den Broeck semble lui avoir permis de s'épanouir davantage. Le Belge a expliqué ne pas avoir de pression de la part de sa formation, qui sera articulée autour d'Alexander Kristoff. C'est justement pour cette raison que l'on peut penser qu'il sera de retour à un bon niveau, après des années difficiles du côté de Lotto-Soudal. Le 12e du dernier Giro d'Italia (2.UWT) revient donc sur une épreuve dont il avait pris la 16e place en 2014, lors de sa seule participation. Sans objectif réellement fixé à l'avance, il pourrait en surprendre plus d'un à l'occasion de son retour à la compétition.
Romain Bardet (AG2R La Mondiale)
Comme il l'a affirmé récemment, sa saison débute pour de bon avec ce Tour d'Oman. S'il a déjà couru en 2016, sur le Grand Prix la Marseillaise (1.1), c'est bien cette première course par étapes qui marque le début des hostilités pour le coureur d'AG2R La Mondiale, dont il formera avec Domenico Pozzovivo le duo de leaders. Lors de sa première participation, en 2014, le Français avait terminé 13e du classement général final, et vainqueur du classement de la jeunesse. Il s'était alors mis au service de son coéquipier italien. Ses progrès certains en montagne pourraient lui faire atteindre des résultats bien meilleurs cette fois. S'il est en bonne forme, il ne fait aucun doute qu'il aura des arguments lors de la montée finale de l'étape-reine.
Gianluca Brambilla (Etixx-Quick Step)
L'Italien a débuté la saison sur les chapeaux de roues en levant les bras dès son premier jour de course, sur le Challenge de Majorque. Le coureur de la formation belge devra partager le leadership avec Daniel Martin, qui semble mieux armé pour bien figurer au classement. Toutefois, le 13e de la dernière Vuelta pourrait profiter de n'être pas trop surveillé par les favoris pour tenter un coup sur une épreuve inédite pour lui.
Tom Dumoulin (Giant-Alpecin)
Il aurait falllu ajouter une épreuve chronométrée à ce parcours pour donner à Tom Dumoulin toutes ses chances d'y briller. Au vu du parcours, on ne peut s'empêcher de penser que ce ne sera qu'une course de préparation en vue de Paris-Nice (2.UWT) pour le Néerlandais, qui aura du mal à rivaliser dès le début de saison sur des reliefs importants. Le fait qu'il n'ait jusqu'ici jamais participé à cette épreuve ne peut que renforcer cette théorie. Malgré tout, le coureur de Giant-Alpecin a bluffé tout le monde en 2015 sur La Vuelta (2.UWT), sur des terrains où l'on ne l'attendait pas. Alors peut-être vaut-il mieux ne pas trop s'avancer sur ses capacités à jouer le classement général, d'autant qu'il n'a pas encore couru en 2016, et que sa forme est donc inconnue de ses rivaux.