Tour d'Italie - Covi la 20e étape... Carapaz a craqué, Hindley en rose !
Par Nicolas GAUTHIER le 28/05/2022 à 17:16
Comme très souvent sur ce 105e Tour d'Italie, c'est un coureur de l'échappée qui a remporté la 20e étape au sommet de la Marmolada / Passo Fedaia : Alessandro Covi. Sorti du groupe de tête dans le Passo Pordoi, à une cinquantaine de bornes du but, l'Italien de la formation UAE Team Emirates a ensuite résisté au retour de Domen Novak (Bahrain Victorious) dans la dernière ascension et s'est imposé avec 32 secondes d'avance sur le Slovène. Mais la très grosse information du jour, c'est que Jai Hindley (BORA-hansgrohe) a fait craquer Richard Carapaz (INEOS Grenadiers) dans la montée finale et est le nouveau maillot rose du Giro.
Vidéo - Covi gagne la 20e étape, Hindley détrône Carapaz
Jai Hindley proche de la victoire finale, Richard Carapaz sous la menace de Landa pour la 2e place !
Sixième de l'étape à 2'30" du vainqueur du jour, l'Australien a même certainement remporté le Tour d'Italie 2022 ce samedi puisqu'il a repris 1'28" à son rival équatorien - qui a totalement perdu pied dans les 3 derniers kilomètres - et possède donc 1'25" d'avance au classement général avant le contre-la-montre final de Vérone. Pas au mieux non plus lors de cette dernière étape de montagne, Mikel Landa (Bahrain Victorious) a cependant fini devant Carapaz pour 39 secondes et n'est plus qu'à 26 secondes de la deuxième place détenue pour le moment par ce dernier. Le reste du top 15 n'a en revanche pas évolué, et Guillaume Martin (Cofidis) est toujours quatorzième.
Le maillot rose change de propriétaire ! Jai Hindley prend le pouvoir aux dépens de Richard Carapaz alors qu'Alessandro Covi a signé un sacré numéro pour remporter la 20e étape du #Giro ! #LesRP pic.twitter.com/cTF9O2qYoL
— Eurosport France (@Eurosport_FR) May 28, 2022
Van der Poel, Formolo, Ciccone... quinze coureurs composent l'échappée du jour
Les grimpeurs ont une nouvelle occasion de s'exprimer ce samedi à l'occasion de la 20e étape du Tour d'Italie. Mais avant d'attaquer les choses très sérieuses, une soixantaine de kilomètres plus abordables sont à effectuer, et certains coureurs tentent de prendre la poudre d'escampette sur ce terrain. Sylvain Moniquet (Lotto Soudal), Mathieu van der Poel, Dries De Bondt (Alpecin-Fenix), Thymen Arensman (Team DSM)... ils sont plusieurs à tenter leur chance, mais aucune échappée ne prend forme lors des 20 premiers kilomètres de course. Il faut attendre la bosse non répertoriée de San Gregorio nelle Alpi et les bornes suivantes pour voir un groupe conséquent s'extirper du peloton.
Ils sont au nombre de quinze à l'avant, dont un coéquipier de Jai Hindley (BORA-hansgrohe), Lennard Kämna, et un coéquipier de Mikel Landa (Bahrain Victorious), Domen Novak. Aux côtés de l'Allemand et du Slovène, on retrouve Andrea Vendrame (AG2R Citroën Team), Mathieu van der Poel (Alpecin-Fenix), Edoardo Zardini (Drone Hopper-Androni Giocattoli), Gijs Leemreize, Sam Oomen (Team Jumbo-Visma), Sylvain Moniquet (Lotto Soudal), Antonio Pedrero (Movistar Team), Davide Ballerini, Mauri Vansevenant (Quick-Step Alpha Vinyl Team), Thymen Arensman (Team DSM), Giulio Ciccone (Trek-Segafredo), Alessandro Covi et Davide Formolo (UAE Team Emirates).
La Bahrain Victorious roule, l'écart se stabilise, Alessandro Covi s'isole
Progressant bien, cette échappée se présente au pied du Passo San Pellegrino (18,5 km à 6,2%) avec 6 minutes de marge sur un peloton emmené depuis un petit moment par l'équipe Bahrain Victorious. Dans cette première ascension répertoriée du jour, chacun des deux groupes monte au train, les hommes qui roulent étant Davide Ballerini pour le groupe de tête et Phil Bauhaus puis Jasha Sütterlin pour le peloton. Au sommet, il y a 5'40" entre les quinze échappés du jour et le peloton, cet écart diminuant ensuite un peu durant l'approche en faux plat montant du Passo Pordoi. Au pied de ce dernier, la meute est ainsi pointée à 5'20" des fuyards.
À l'avant, le premier coureur lâché est Andrea Vendrame, qui paye les efforts consentis la veille. Une attaque d'Alessandro Covi fait ensuite exploser ce groupe de tête, la principale victime étant Mauri Vansevenant. Six coureurs partent ensuite à la poursuite de Covi, en l'occurrence Domen Novak, Thymen Arensman, Lennard Kämna, Giulio Ciccone, Antonio Pedrero et Davide Formolo, mais l'homme de tête est fort et parvient à prendre 1'30" d'avance sur ses poursuivants - dont font de nouveau partie Oomen et Leemreize - un écart enregistré au sommet du Pordoi. Dans le peloton, c'est Wout Poels (Bahrain Victorious) qui roule désormais, mais les grandes manoeuvres ne sont pas encore déclenchées et le peloton passe au sommet avec 5'45" de retard.
⛰�'� @AlessandroCovi (@TeamEmiratesUAE) transits first at the KOM of the Pordoi Pass, the prestigious Cima Coppi.
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⛰�'� @AlessandroCovi (@TeamEmiratesUAE) passa per primo al GPM del Passo Pordoi, la prestigiosa Cima Coppi.#Giro pic.twitter.com/sjfFN6u3Nz
Un beau matelas d'avance pour Alessandro Covi, Domen Novak part seul à sa poursuite
Dans la descente, Alessandro Covi poursuit son impressionnant numéro, l'Italien reprenant du temps aux huit coureurs qui le poursuivent et au groupe maillot rose. Le puncheur de l'équipe UAE Team Emirates aborde ainsi la montée finale de la Marmolada (14 km à 7,6%) à 2'20" de marge sur le groupe de chasse, qu'a réintégré Davide Ballerini, et 6'05" sur le peloton. Dès les premières pentes, suite à une accélération de Ciccone, Oomen et Ballerini sont distancés. Ce sont ensuite Kämna, Leemreize, Formolo et Pedrero qui perdent le contact avec le trio Novak-Arensman-Ciccone, qui se rapproche un peu de l'homme de tête mais reste encore à distance très respectable (1'50"), et ce alors il ne reste que 5 kilomètres d'ascension. Fidèle à son tempérament combatif, Guillaume Martin est le premier à bouger au sein du groupe maillot rose, personne ne réagissant à l'attaque du coureur de la Cofidis.
Un peu plus haut, Domen Novak passe à l'offensive lui aussi et dépose Giulio Ciccone et Thymen Arensman. Le Slovène fait belle impression et reprend régulièrement du temps à Covi, qui commence à buter. Dans le groupe des cadors, ce sont les INEOS Grenadiers qui font le ménage, les relais de Ben Tulett puis Pavel Sivakov faisant mal à de nombreux coureurs. Tandis que Guillaume Martin est repris, seuls Jai Hindley, Mikel Landa, Hugh Carthy (EF Education-EasyPost) et Jan Hirt (Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux) s'accrochent aux roues de Sivakov et Richard Carapaz.
Jai Hindley s'envole, Richard Carapaz perd pied !
Mais le premier des cadors à bouger, c'est Jai Hindley, qui attaque à 4 bornes de l'arrivée. Carapaz arrive à suivre l'Australien, ce qui n'est en revanche pas le cas de Landa, qui coince. Quelques instants plus tard, et alors que Hindley peut compter sur le soutien de Kämna, Carapaz flanche et perd quelques longueurs sur le duo de la BORA-hansgrohe. Voyant cela, Hindley en remet une et s'envole, l'Australien étant en train de renverser le 105e Giro !
Survolté, ce dernier ne sent plus les pédales, alors que c'est tout le contraire pour l'Équatorien, qui n'avance plus et se fait dépasser par Carthy et Landa. Devant, Alessandro Covi peut savoureur son succès puisqu'il s'impose avec plus de 30 secondes d'avance sur Novak. Quant à la lutte pour le maillot rose, Hindley a fait un grand pas vers la victoire finale, Carapaz lui concédant 1'28" sur la ligne.
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