Route - Sepp Kuss : «Être leader, ça n'est pas fait pour tout le monde»
Par Clément LABAT-GEST le 25/12/2022 à 20:18
Fidèle lieutenant de ses leaders chez Jumbo-Visma (Jonas Vingegaard, Primoz Roglic...) Sepp Kuss (28 ans) est souvent cité comme le meilleur équipier du peloton, notamment dans les étapes de montagne. L'Américain se plaît dans ce rôle et n'ambitionne plus de devenir un leader. "C’est une question logique, parce que de l’extérieur, vous pouvez voir que je peux être avec les meilleurs coureurs pendant de nombreux jours. Mais ce n’est pas si simple. En fait, nous avons décidé que j’étais parfait pour ce rôle d'équipier et que je suis heureux dans ce rôle. Bien sûr, je voulais être un coureur qui vise le général d'un Grand tour. Un tel état d’esprit est également attendu de vous, mais ce n’est pas fait pour tout le monde. Il arrive un moment où vous vous heurtez à un mur, ce qui ne fait que vous un mauvais coureur", explique le natif de Durango à Cyclingnews.
Vidéo - Le maillot 2023 de la Team Jumbo-Visma !
🇫🇷 #TDF2022
— Team Jumbo-Visma cycling (@JumboVismaRoad) July 12, 2022
Last time we went up to Megève in @dauphine ðŸ”�'�
Remember, @seppkuss ?😉 pic.twitter.com/AyyoRBzO9G
Zeeman : "Aucun coureur n'est plus grand que Team Jumbo-Visma"
Abondance de biens ne nuit pas. Une expression qui pourrait parfaitement illustrer la formidable saison 2022 réalisée par le Team Jumbo-Visma. Armée d'un effectif XXL et de nombreuses stars, l'armada néerlandaise a fini l'année avec 48 victoires et une large première place au classement UCI par équipes. Mais derrière cette domination se cache également une gestion parfaite de l'équilibre de l'équipe et un sens du collectif exacerbé, comme l'a expliqué son manager général Merijn Zeeman, invité du podcast De Grote Plaat ("Le Grand Plateau" en français). "Il est bon que les coureurs expriment leurs ambitions personnelles, mais au final, personne n'est plus grand que l'équipe", affirme le Batave de 44 ans, qui doit pourtant composer avec pléthore de capitaines sur le navire de guerre Jumbo-Visma.
"Cela vaut aussi pour quelqu'un comme Steven Kruijswijk, qui exprime son propre désir de gagner. Sepp Kuss veut aussi gagner, Wout Van Aert pourrait gagner dix étapes. Cela renforce le processus de groupe en fin de compte", poursuit Zeeman. Et si les coureurs n'adhèrent pas à cette philosophie, ils peuvent toujours aller voir ailleurs, comme ce fût le cas pour Dylan Groenewegen et Mike Teunissen, respectivement vers l'équipe BikeExchange-Jayco et Intermarché-Circus-Wanty. "On a eu des discussions honnêtes et réfléchies avec eux à ce sujet, après quoi ils ont fait un choix différent." Nouvelle pépite de l'écurie hollandaise et du sprint mondial, Olav Kooij n'aura lui aussi aucun traitement de faveur. "On a un dilemme avec lui, mais je ne lui promets pas de montagnes d'or. Une place sur le Tour de France, ce sera très difficile. Il a encore une énorme carrière devant lui, on ne doit pas brûler les étapes. Son prochain objectif est de gagner des courses à un niveau plus élevé".