Route - Cookson : «Des changements d'ici à la mi-saison»
Par Cyprien BRICOUT le 01/04/2016 à 08:40
Vidéo - L'hommage de @newsworthyvideos à Antoine Demoitié
Après le décès d'Antoine Demoitié, beaucoup de remarques, voire de critiques, ont été faites à l'égard de l'UCI et de son président Brian Cookson. Dans une interview relayée par L'Équipe, le Britannique est revenu sur ce tragique accident, et sur les mesures qui seront étudiées afin d'éviter à l'avenir ce genre de tragédie : "Je ne veux pas réagir trop vite à ce drame tragique. Il y a clairement un problème avec le nombre de véhicules, voitures et motos, qui sont dans la course et le travail que font les gens que ces véhicules transportent. Il y a une enquête en cours, mais dans ce cas particulier, le problème ne vient pas de la moto d’un photographe ou d’un caméraman qui ne serait pas à sa place, de l’inexpérience d’un pilote ou d’un dépassement dangereux, tout ce qui a provoqué des incidents et des commentaires ces derniers mois. C’est un accident terrible mais il faut attendre de connaître tous les faits. En attendant, on travaille à l’UCI. Avec la commission Route et le département Route, on discute et on consulte pour savoir comment établir de nouveaux standards et de nouvelles procédures pour les véhicules".
Et Cookson de poursuivre : "C’est un problème complexe et il n’y a pas une solution simple. Beaucoup de ces véhicules sont là pour la sécurité des coureurs. Par définition, la course sur route se déroule dans un contexte compliqué. Il y a des piétons, du mobilier urbain, des montées, des descentes, des traversées de villes et de villages… Il faut assurer la couverture télé – certains ont dit qu’on pouvait filmer avec des drones, mais c’est faux -, répondre aux besoins de la presse, des photographes. Il y a eu récemment des accusations de tricherie, donc il faut aussi des commissaires à moto pour s’assurer de la régularité des courses. Les sponsors des courses et des équipes, qui veulent un retour sur leur investissement, ont leurs besoins. On a tous nos responsabilités. Tous. L’UCI et moi-même en particulier. Mais les coureurs aussi. Même les fans. Je vois parfois des spectateurs se comporter de façon un peu folle… Il faut se réunir et convenir de nouveaux protocoles de façon rationnelle. On doit faire plus et on doit accélérer le processus mais on doit prendre des décisions qui améliorent les choses, ne pas se précipiter. Je suis certain qu’on pourra instituer des changements d’ici à la mi-saison. Je sais que les gens veulent des changements instantanés, mais ce n’est pas possible. On doit d’abord avoir une vue rationnelle de l’ensemble des problèmes".