Liège-Bastogne-Liège - Egan Bernal : «On voulait au moins faire podium...»
C'est la première fois qu'Egan Bernal disputait Liège-Bastogne-Liège. Et pour l'occasion, le Colombien s'est montré très offensif dans le final, membre du groupe de contre derrière Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) après son envol dans la côte de la Redoute, et à l'attaque par deux fois à environ 10 kms de l'arrivée pour tenter de revenir sur Romain Bardet (Team dsm-firmenich PostNL), deuxième sur la ligne. Le vainqueur du Tour de France 2019 termine son effort 21e, mais, bien que le leadership chez INEOS-Grenadiers reposait sur les épaules de Tom Pidcock, Bernal avait de bonnes jambes et a pu le montrer. Déjà troisième du général sur le Tour de Catalogne et au Gran Camino, il prouve qu'il revient bien après son terrible accident en 2022.
Vidéo - Egan Bernal a encore impressioné pour sa 1ère Doyenne
It's 10th on the line for @tompidcock after a frantic run-in at #LBL.
— INEOS Grenadiers (@INEOSGrenadiers) April 21, 2024
The Brit and @Eganbernal came home in a much reduced group behind lone winner Pogacar (UAE) after a tough day in the Ardennes 👊 pic.twitter.com/ent3MZvJdz
"J'ai hâte de revenir"
Au micro de la course, Egan Bernal assure que la chute qui a retardé certains favoris dont Tom Pidcock, a grandement influencé le scénario de la journée : "Je pense que l’accident a un peu changé la course. Tom (Pidcock) a dû attendre et changer de vélo, nous avons essayé de faire de notre mieux, mais ce sera pour l’année prochaine. J’ai hâte de revenir. J’avais de très bonnes jambes aujourd’hui, j’ai essayé plusieurs fois, j’avais des jambes mais pas assez pour faire la différence." Place désormais au Tour de Romandie.
Retour sur Liège-Bastogne-Liège 2024
Après les démonstrations de Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) sur le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, la 110e édition de Liège-Bastogne-Liège a également été marquée par un show en solitaire. Mais cette fois-ci, ce n'est pas le champion du monde qui a assommé ces adversaires, mais bien Tadej Pogacar, vainqueur de sa deuxième Doyenne ce dimanche, trois ans après son premier succès et douze mois après sa lourde chute sur l'édition précédente. C'est à 34 kilomètres de l'arrivée, dans la côte de la Redoute, que le Slovène de l'équipe UAE Team Emirates a éteint tout suspense pour la victoire, personne n'ayant réussi à tenir son rythme infernal. À 24 ans, Tadej Pogacar - qui a dédié son succès à la maman de sa compagne Urska Zigart, décédée d'un cancer il y a deux ans jour pour jour - compte désormais six Monuments à son palmarès.
Près de 2 minutes après l'arrivée du vainqueur du jour, c'est un Français qui a coupé la ligne d'arrivée en deuxième position : Romain Bardet ! Troisième en 2018, l'Auvergnat du Team dsm-firmenich PostNL retrouve le podium de la Doyenne à 33 ans, et ce après s'être isolé à une quinzaine de kilomètres du but. La troisième place s'est jouée entre une vingtaine de coureurs, et c'est Mathieu van der Poel qui s'est montré le plus rapide de ce groupe et a obtenu son premier podium sur Liège-Bastogne-Liège.
Ayant subi les évènements tout au long de la journée, le petit-fils de Raymond Poulidor a tiré le maximum de ses capacités du jour, et on peut même estimer que sa troisième place sort un peu de nulle part. Le top 5 a été complété par le Belge Maxim Van Gils (Lotto Dstny) et le Français Aurélien Paret-Peintre (Decathlon AG2R La Mondiale Team). Troisième Français du top 10, Valentin Madouas (Groupama-FDJ) a pris la septième place.