ITW - Julien Bernard : «Aider sur le Tour de Californie»
Par Mathieu RODUIT le 10/05/2016 à 07:11
Vidéo - Nairo Quintana vainqueur du Tour de Romandie 2016
En 2016, Julien Bernard a fait le saut chez les professionnels en intégrant l'équipe Trek-Segafredo. Le Français a déjà disputé deux épreuves World Tour avec le Tour de Catalogne et le Tour de Romandie. Pour autant, Bernard ne veut pas brûler les étapes et évoque, pour Cyclism'Actu, les objectifs de cette première saison.
C’est votre première année dans le peloton professionnel. Comment s’est passé votre intégration dans le milieu ?
Grâce à l’équipe, c’était une bonne intégration. J’ai pu trouver mes marques assez rapidement. Après, c’est sûr que passer d'amateur au World Tour, c’est une grosse marche. Mais, avec l’aide de l’équipe, ça s’est plutôt bien passé pour l’instant.
Qu’est-ce qui a changé par rapport au monde amateur ?
Tout est plus grand. Forcément, je pars plus souvent, je cours moins fréquemment, mais je pars plus longtemps. Tout change aussi : les stages, la logistique... En course ? Les courses sont forcément plus dures. Je suis équipier, alors je fais souvent le boulot. C’est quelque chose qui me plaît. Bien sûr, passer du niveau amateur à World Tour, c'est beaucoup de changements. Mais, le programme de courses est bien pour que je m’adapte. Ensuite, on verra ce que je peux faire sur les prochains mois et les prochaines années.
Le rôle d'équipier vous convient-il dans l’équipe Trek-Segafredo ?
Oui, ça me va, bien sûr. Je n’ai pas envie de brûler les étapes, je suis néo-pro. Je fais le boulot comme on dit de le faire. Je respecte les consignes et je suis là pour apprendre, pour prendre de l’expérience. C'est passer par là de faire le boulot. Je suis très content de le faire et ça n’a jamais été un problème.
Sur le Tour de Romandie, vous êtes tombé malade avant la dernière étape. Comment vous sentez-vous maintenant ?
J'ai été malade la nuit de samedi à dimanche. Je n’ai pas pu prendre le départ dimanche parce que je ne pouvais rien avaler le matin. C’était donc logique de ne pas prendre le départ. Maintenant, j’ai assez bien récupéré et les sensations sont plutôt bonnes avant d’aller en Californie. Je suis content d’avoir vite récupéré de ma maladie. J'ai donc pu retravailler cette semaine pour le Tour de Californie.
Le Tour de Romandie a été exigeant et difficile. Est-ce que l'expérience a été positive pour vous ?
Oui, c’était exigeant. En plus, j’avais fait le Tour de Croatie une semaine avant et j’étais tombé. Je n’étais pas venu avec les meilleures armes pour performer et même pour aider l’équipe. Mais, j’ai donné mon maximum, comme à chaque fois. Même diminué, j’ai fait mon travail et c’était l’essentiel. Ensuite, c’est sûr que c’était un haut niveau, donc ce n’était pas facile d’enchaîner. Mais, c’est une bonne chose de l’avoir fait pour l’expérience. Maintenant, j’ai deux semaines pour récupérer avant la Californie.
Vous serez donc sur le Tour de Californie. Quels seront vos objectifs ?
Les mêmes que depuis le début de saison. Je vais aider l’équipe, car on a une très bonne équipe au départ. L'objectif va donc être d’épauler mes leaders et d’aller le plus loin possible en montagne avec eux. Ensuite, je verrais ce que je peux faire.
À la fin de l’année, vous êtes prévu sur la Vuelta. Est-ce que c’est confirmé ?
Non, ce n’est toujours pas confirmé. C’est un pré(calendrier. Pour l’instant, ce qui est sûr, c’est que je vais faire le Tour de Californie et le Critérium du Dauphiné. Ensuite, j’aurai les Championnats de France. Après, je ferai une petite coupure et on verra ensuite pour la fin de saison. Pour l’instant, la Vuelta est au programme, mais beaucoup de choses peuvent changer, comme depuis le début de saison. On verra bien. Pour l’instant, je suis concentré sur la Californie et le Dauphiné. On verra par la suite.
Si vous êtes sélectionné pour la Vuelta, comment appréhenderiez-vous ce premier grand Tour ?
Comme toutes les courses. Je pense qu’il ne faut pas trop se mettre de pression. C’est une longue course, mais c’est une très bonne course. Si l’équipe me fait confiance pour une course comme celle-là, ce serait vraiment super comme expérience et pour ma progression. Ensuite, je ne me mets pas plus de pression que ça pour l’instant. On verra un peu plus tard dans la saison la préparation et comment ça se passe.
Le parcours montagneux devrait vous convenir ?
Le parcours me fait forcément plaisir. Après, je n’ai pas du tout de repères sur des courses comme celle-là. Je ne sais pas encore ce que je peux faire. Pour l’instant, j’ai feuilleté un peu les étapes et il y a pas mal d’arrivées au sommet. Le but sera donc, une fois de plus, d’épauler mes leaders et de prendre beaucoup d’expérience. C’est un peu le maître mot de ma saison.
Que peut-on vous souhaiter pour cette première saison professionnelle ?
De faire mon boulot correctement, d'avoir le moins de blessures et de faire une saison complète. Ce serait une première bonne saison. Ensuite, j'aimerais prendre le plus d’expérience possible et essayer d’aller chercher des résultats en fin d’année ou quand j’en ai l’occasion.
Propos recueillis par Mathieu Roduit pour Cyclism'Actu.