Route - Marc Madiot : «On ressemble de plus en plus au football...»
Par Jeremy LAFONT le 27/11/2024 à 20:33
Le dossier Maxim Van Gils (Lotto Dstny) fait beaucoup jaser dans le monde du cyclisme. En effet, le coureur belge qui semble vouloir quitter la formation de Stéphane Heulot, Lotto Dstny, est en train de faire le forcing malgré un contrat qui est censé le bloquer. Et la tendance est à un départ selon les médias, donnant raison à Maxim Van Gils et son agent, Alex Carera. Une situation inquiétante selon le patron de la Groupama-FDJ, Marc Madiot. "De manière générale, je trouve que l’on ressemble de plus en plus au football, sans avoir les compensations du football. Je ne trouve pas ça très sain, ni pour l’équipe, ni pour le coureur. Non, ce n’est pas bon, pas bon", a-t-il expliqué à RTBF.
Vidéo - Le bilan de la saison 2024 avec Marc Madiot
"Cette attitude met en péril tout ce qu’a pu représenter Lotto..."
Marc Madiot est revenu dans les détails sur l'affaire Maxim Van Gils. "L’équipe Lotto-Dstny a besoin de ce coureur et a un contrat signé avec lui. Je me mets à leur place, ils sont là depuis des dizaines d’années et ont investi de l’argent, ils ont la chance de découvrir un bon coureur avec Maxim Van Gils et du jour au lendemain, pour x ou y raison, il souhaite partir. Cette attitude met en péril tout ce qu’a pu représenter Lotto dans le cyclisme belge. Aujourd’hui c’est Lotto mais demain, ce sera peut-être Quick Step ou quelqu’un d’autre. J’ai aussi vécu ça par le passé. Il y a quand même un souci", a-t-il déclaré.
Il s'est également exprimé sur la concurrence des "nouveaux sponsors" face aux anciens. "Il y a de nouveaux gros partenaires qui sont arrivés dans le cyclisme, des sponsors étatiques comme les Émirats arabes unis, Astana ou Bahreïn. Ils n’étaient pas là avant et ne seront, peut-être, plus là après-demain. Et en face de ça, on a quand même un pool de sponsors fidèles au cyclisme depuis plusieurs années comme les loteries belges et françaises, Cofidis, Quick Step et d’autres encore. D’un revers de manche, du jour au lendemain, on peut remettre en cause ces structures et mettre à mal leur fidélité, et ça, c’est quand même très malsain", a expliqué Marc Madiot.