Interview - Archie Ryan : «Chez Jumbo, ils étaient contents que je parte»
Dans la série des pépites du cyclisme opérant leur entrée en WorldTour au Santos Tour Down Under, comme avant eux Thibaut Pinot (retraite), Peter Sagan (RRK Group-Pierre Baguette-Benzinol), Primoz Roglic (BORA-hansgrohe), Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) ou Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck), l’Irlandais Archie Ryan (EF Education-EasyPost), 22 ans, s’annonce comme un grimpeur d’exception dans la lignée d’Isaac Del Toro (UAE Team Emirates), Johannes Staune-Mittet (Team Visma | Lease a Bike) et Antonio Morgado (UAE Team Emirates) avec qui il ferraillait en montagne au Tour de l’Avenir, sur lequel il s’était imposé au Mont Cenis l'an dernier. Archie Ryan s'est confié auprès de Jean-François Quénet et Cyclism'Actu.
Vidéo - Archie Ryan est actuellement 27e du Tour Down Under
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"EF, c'est une équipe qui va me donner beaucoup d’opportunités de m’exprimer"
Pourquoi débutez-vous en WorldTour avec une autre équipe que celle où vous avez été formé ?
… Jumbo ? EF m’a offert un contrat et je l’ai accepté car c’est une équipe qui va me donner beaucoup d’opportunités de m’exprimer. Je pourrai être leader dans certaines courses et essayer de gagner. Il n’y a pas dans cette équipe autant de grands leaders et chez Jumbo, ils étaient contents que je parte. Ils m’ont incité à chercher ailleurs et nous nous sommes quittés en très bons termes. Je leur suis reconnaissant de tout ce qu’ils ont fait pour moi. Ils m’ont permis d’être où je suis désormais.
Mon meilleur résultat jusqu’à présent, une victoire d’étape au Tour de Slovaquie 2022 (devant Mauri Vansevenant et Lorenzo Fortunato, ndlr), je l’ai obtenu en étant intégré ponctuellement à la WorldTeam Jumbo-Visma. C’était une course en circuit avec une côte pavée assez sévère. J’étais en échappée, on a été repris, mais j’ai quand même réussi à créer la surprise dans le sprint final en bosse.
Que retenez-vous de votre victoire au Tour de l’Avenir ?
C’est probablement la plus spéciale car j’ai très peu couru l’an passé. Une blessure au genou m’a tenu éloigné des compétitions du début de l’année jusqu’à la mi-août, une semaine avant le départ du Tour de l’Avenir. Alors, gagner sous les couleurs de l’Irlande, qui n’a pas souvent l’occasion de se produire sur la scène internationale, c’était génial. Je suis un fier Irlandais, attaché à la culture celtique de mon pays. Je viens de Wicklow, au sud de Dublin, c’est le meilleur endroit du monde, peuplé de gens adorables.
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"Isaac Del Toro ? Ça fait plaisir de le voir marcher autant"
Par votre victoire au Mont Cenis et votre gabarit, doit-on vous cataloguer comme un pur grimpeur ?
J’aime pareillement les côtes courtes et longues. J’aimerais un jour utiliser ces capacités pour devenir un coureur de classement général. Le Tour de l’Avenir est la seule course que j’avais disputée avec Isaac Del Toro précédemment, mais je n’ai pas été surpris du tout de le voir prendre le maillot de leader ici, au Tour Down Under. Ça fait plaisir de le voir marcher autant. Je l’ai battu sur une étape de l’Avenir, mais il a remporté le général, donc, techniquement, c’est lui qui m’a battu.
À quoi va ressembler votre première saison pro ?
Après le Tour Down Under, je vais faire la Cadel Evans Great Ocean Road Race, puis le Trophée Laigueglia, la Semaine Coppi & Bartali, le Tour du Pays basque et le Tour des Alpes. Après, on verra. Je ne suis pas programmé pour La Vuelta, mais je ne dirais pas non si on m’appelait. Je ferai une bonne coupure de mi-saison et on évaluera ensuite ce qu’il y a de mieux pour moi.
