AlUla Tour - Waerenskjold pas au départ pour des «raisons morales et éthiques»
Søren Wærenskjold (Uno-X Mobility) a annoncé ne pas prendre part cette année à l'AlUla Tour, course à laquelle il a participé ses deux dernières saisons, avec succès puisqu'il y avait remporté une étape à chaque fois. Mais le sprinteur norvégien n'y courra pas cette année, prenant cette décision pour des raisons "morales et éthiques". En effet, l’Arabie saoudite mise de plus en plus sur l’organisation de grands événements sportifs pour diversifier son économie et réduire sa dépendance aux revenus pétroliers, mais tout le monde ne voit pas cela d’un bon œil. L’Arabie saoudite est souvent critiquée pour son bilan en matière de droits humains, et reste un pays très controversé.
Vidéo - Waerenskjold avait remporté la 2e étape l'année passée
"Je le fais pour ma conscience"
Le Norvégien s'est exprimé chez TV2, une chaîne danoise, et a ainsi pu expliquer son choix : "Je sais que dans mon pays, la Norvège, les actions des émirs ne sont pas très bien vues. Cela a évidemment influencé ma décision de ne pas participer. Je veux faire le bon choix, sur le plan moral et éthique, et ne pas mettre mon salaire au-dessus de tout. J'en ai informé mon équipe et ils respectent ma position, même si c’est eux qui établissent le calendrier des courses. Je veux essayer d’être du ‘bon’ côté, pour le dire ainsi."
Il poursuit en expliquant qu'il est bien conscient que son geste ne va pas tout faire bouger : "ASO est un grand organisateur, avec des intérêts commerciaux majeurs en Arabie saoudite, ce qui complique la situation. Moi, je ne suis qu'un simple coureur cycliste qui prend une décision personnelle. Mais provoquer un changement systémique, c’est une autre histoire. Je ne pense pas que mon absence fera une énorme différence, mais je le fais pour ma conscience. Il faut différencier les pays du Moyen-Orient. Certains sont plus tournés vers l’Occident, mais l’Arabie saoudite est sans doute l’un des pires exemples", conclut-il.