Mondiaux - Thomas Voeckler : «On ne roulera pas de toute façon... »

À désormais quelques heures de la course Élite Hommes des Championnats du Monde de cyclisme sur route, le sélectionneur de l'Équipe de France, Thomas Voeckler, s'est longuement confié sur le parcours des Mondiaux, qu'il n'apprécie pas, mais également sur ce qu'il faut attendre de ses coureurs à Glasgow. Pour rappel, les 170 derniers kilomètres de course se dérouleront dans un circuit urbain, qui ne compte pas moins de 46 virages, ce qui ne plaît à Voeckler. "C'est atypique, pas habituel pour un championnat du monde. Je n'ai pas le souvenir d'un parcours technique avec autant de virages", a-t-il assuré dans un entretien accordé à L'Équipe. "Je suis venu voir le circuit en avril et je n'aime pas le parcours, c'est mon opinion, je trouve que ce n'est pas un parcours de Mondial. C'est un parcours de Critérium alors qu'on est aux Championnats du Monde."

Vidéo - Thomas Voeckler et les chances de la France à Glasgow !

"On ne s'avance pas avec les meilleures cartes"

Alors que les Bleus ont très souvent mis en place des stratégies offensives sous sa houlette, qui ont payé à deux reprises avec Julian Alaphilippe (en 2020 et 2021), Thomas Voeckler concède que "c'est un parcours où c'est très dur collectivement de mettre quelque chose en place". "On ne s'avance pas avec les meilleures cartes", ajoute-t-il. "Je sais où on se place et je sais aussi que ce n'est pas toujours le mec ou l'équipe qui sont les plus cités qui gagnent. Ça va dépendre de la manière dont ça se court. Ça peut être très dur et on peut aussi avoir une course qui se neutralise un peu, le circuit peut permettre ça."

A ses yeux, cette course au maillot arc-en-ciel pourrait être marquée par "une élimination par l'arrière", mais ne ferme pas la porte à "une arrivée groupée" et un sprint. Toutefois, cette édition 2023 des Championnats du Monde pourrait également proposer un scénario débridé avec la nécessité de ne pas se faire piéger. "Quand ça va péter, ça va péter pour de bon", confie Voeckler. "Si on est dans un groupe devant, on ne laisse pas beaucoup plus de jus que si on est dans le peloton à frotter. Si des groupes sérieux se détachent, ça peut être un carnage." Quant aux intentions des Bleus, leur sélectionneur affirme ne pas vouloir avoir le poids de la course sur les épaules de ses coureurs. "J'aimerais pas qu'on ait à rouler sur ce circuit, et puis on ne roulera pas de toute façon", a-t-il conclu.

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— FFC (@FFCyclisme) July 23, 2023