David Gaudu : «J'ai envie d'être absolument devant mais...»

Deuxième journée à l'avant sur ce Tour de France pour David Gaudu, à la recherche de son premier succès sur la Grande Boucle après avoir dit adieu au général dès le premier week-end. Après la 4e étape et le Galibier, c'est cette fois-ci sur la 14e avec son mythique Tourmalet que le grimpeur de la Groupama-FDJ a réussi à trouver l'ouverture pour intégrer l'échappée du jour, formée après plus d'une heure et une grosse bataille sur le plat. Malheureusement pour le Breton, comme il y a une dizaine de jours, le peloton et surtout l'équipe UAE Team Emirates avaient décidé de jouer la victoire et de ne laisser aucune chance aux fuyards.

"J’ai envie d’être absolument devant demain aussi, même si..."

Repris dans la dernière ascension du jour, le Pla d'Adet, après avoir vu s'envoler Ben Healy (EF Education-EasyPost) un peu plus tôt, Gaudu est revenu après l'arrivée sur cette journée éprouvante. "Le plus dur c’était peut-être de prendre l’échappée, on a laissé pas mal d'essence sur la route pour ça. Après, forcément, ce n’est pas nous qui décidons si on va réussir à aller au bout, mais ce n'est pas nouveau. UAE voulait sûrement encore la victoire d’étape. Ils ont roulé, ils ont gagné, donc bravo à eux, je ne vois pas ce que l'on peut leur reprocher", a-t-il souligné, visiblement pas frustré par le peu de miettes laissées par les meilleurs en montagne. 

"La montée du Tourmalet, j’ai essayé d’aller chercher les points en haut", a-t-il poursuivi. "Et quand j’ai vu la cacahuète que Lazkano m’a mis, je me suis dit que ça ne servait à rien que je me mette autant de toxines pour finir 2e. De toute façon, le maillot à pois sera très dur à aller chercher, je pense que ce sera Tadej (Pogacar) qui risque de le gagner. On a tout donné jusqu'à la fin dans la dernière montée. Ben Healy en avait plus que moi. C’est comme ça. Ce n’était pas encore la journée pour la victoire. Je n'étais pas encore dans une journée exceptionnelle aujourd'hui, mais je n'ai rien laché. J’ai envie d’être absolument devant demain (dimanche) aussi, même si je pense qu'il y aura plus de gros grimpeurs dedans et que ce sera encore plus dur", a conclu un David Gaudu qui reste combatif.