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Rémi Cavagna : «2024 chez Movistar, je n'ai pas envie d'en parler»

INTERVIEW
Mis à jour le par Arthur DE SMEDT
Photo : @Cyclism'Actu / CyclismActu.net

C'est un Rémi Cavagna tout sourire que nous avons retrouvé ce mercredi lors de la grande présentation de l'équipe Groupama-FDJau siège du partenaire FDJ, en région parisienne. Recrue phare du mercato avec Guillaume Martin, le "TGV de Clermont-Ferrand" s'apprête à 29 ans à faire ses premiers pas en carrière dans une formation française, lui qui a évolué pendant sept ans chez la Soudal Quick-Step avant son aventure totalement ratée du côté de l'équipe Movistar en 2024. Revanchard, le triple champion de France (deux dois en chrono, une fois en ligne) s'est déclaré "motivé" pour se relancer et relever ce nouveau défi. "Je suis comme un cadet qui commence le vélo ! J'ai hâte", s'est impatienté la machine à rouler de 29 ans.

Rémi Cavagna sur Cyclism'Actu avant la saison 2025

 

Cela fait du bien de vous revoir avec le sourire après cette année 2024 très compliquée...

2024... Je n'ai pas trop envie d'en parler, on ne va pas revenir dessus, mais c'est vrai que ça a été une année très compliquée physiquement, mentalement, avec plein de remise en question. On a réussi à trouver une solution pour aller de l'avant. J'ai trouvé la meilleure solution pour moi et je suis super heureux d'avoir rejoint l'équipe Groupama-FDJ. J'ai fait mes armes à l'étranger, chez Soudal Quick-Step, j'ai pris beaucoup d'expérience et maintenant je me retrouve dans une équipe française.


A 29 ans, vous avez connu beaucoup de choses, est-ce qu'on peut dire que vous êtes un vieux briscard du peloton ?

Peut-être pas quand même (rires), mais c'est vrai que j'ai quelques cordes à mon arc maintenant... J'ai de l'expérience et justement j'ai envie d'apporter ça aussi aux jeunes. Parce que l'équipe Groupama-FDJ, c'est la World Tour mais il y a aussi l'équipe continentale. Il y a plein de jeunes super prometteurs, j'ai pu rouler avec, ils sont très performants, j'ai plein de choses à leur apprendre c'est sûr.


Vous repartez presque de zéro ?

Oui, comme je l'ai dit, j'ai l'impression d'être un néo-pro, de vivre ma première année professionnelle. J'ai été super impressionné par l'équipe, le staff, tout ce qui a été mis en place autour de la performance, du contre-la-montre, et c'est ça que je recherchais. Je sais qu'elle travaille très étroitement avec son équipementier pour faire le vélo le plus rapide possible, et cette recherche de la performance, c'est ce dont j'avais besoin.

 

Votre calendrier, vous avez déjà une idée ?

Oui, normalement je vais commencer en France. Pour la première fois, je vais participer au GP La Marseillaise, puis L'Étoile de Bessèges, le Tour de l'Algarve et Paris-Nice, avec un bon contre-la-montre par équipes qu'on a déjà commencé à travailler.

 

Si on se projette un peu plus loin, la Groupama-FDJ se dirige vers le Tour de France avec un duo de leaders composé de David Gaudu et Guillaume Martin. Forcément , on a envie d'y être ?

Oui, il y aura David et Guillaume pour le général. J'espère, et normalement je suis prévu pour faire le Tour de France. En plus il y a le 14 juillet une super étape à la maison, à Enza, le Mont d'Or, donc c'est vraiment un rêve un peu comme chaque année. L'Auvergne adore le vélo, et ça me donne envie encore plus de performer et d'être présent.

 

Il se dit plein de choses dans le vélo aujourd'hui, le cyclisme a beaucoup évolué et on s'inquiète sur les niveaux du cyclisme français par rapport aux grosses armadas comme Red Bull Bora, Visma, UAE... Quel est votre avis par rapport à ça, est-ce que le cyclisme français est vraiment en danger ?

Je ne peux pas dire en danger, mais c'est vrai que je pense qu'il y a beaucoup d'écarts de budget, entre certaines qui ont des budgets doubles, triples, quadruples au nôtre par exemple. C'est ça qui est un peu difficile. Ce n'est pas à nous d'en décider, mais je pense que c'est à l'UCI d'être responsable, de fixer les limites et les choses à faire et ne pas faire.

 

Vous seriez partisan d'un Salary Cap ?

Peut-être, c'est un peu compliqué à dire, c'est une question un petit peu difficile. Il faudrait une certaine limite, mais quelle est-elle ? Il faut se mettre d'accord. C'est une question qui revient souvent entre les coureurs, mais bon ce n'est pas à moi et à nous d'en décider. Il y a des organes bien au-dessus de nous pour gérer ça.

 

Un dernier mot, vous avez été managé par Patrick Lefevere, qui a arrêté sa carrière, vous êtes désormais dirigé par un certain Marc Madiot, vous vous attendez à quoi ?

C'est vrai que je n'ai eu que des figures dans ma carrière. Patrick, je lui dois beaucoup, déjà de m'avoir donné ma chance. Et puis Marc maintenant, ce sont des grands hommes, ils en ont vu des coureurs ! Ils ont une grande affection et je trouve que l'équipe de Marc est vraiment familiale, j'ai senti tout de suite qu'il y avait un lien fort entre l'équipe, moi et tous les coureurs, et c'est vraiment ça qui m'a poussé à rejoindre l'équipe.

Publié le par Arthur DE SMEDT

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