INTERVIEW - Thierry Cornec : «Ma mission chez Groupama-FDJ ? Épauler Madiot»
Ce mercredi avait lieu la présentation officielle de la Groupama-FDJ. À cette occasion, nous avons pu rencontrer les coureurs de la formation française, notamment les nouvelles recrues Rémi Cavagna et Guillaume Martin, qui viennent renforcer le grand contingent français au sein de l'effectif. Nous avons également pu interroger Thierry Cornec, nouveau directeur général adjoint, en soutien du manager général Marc Madiot. A notre micro, il est revenu sur sa première année dans l'équipe, ses ambitions pour l'année prochaine et sa vision sur le cyclisme moderne.
Vidéo - Thierry Cornec au micro de Cyclism'Actu
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"J'ai été pendant quatre ans directeur général de Cycle Lapierre"
Thierry Cornec a d'abord évoqué sa venue au sein de la Groupama-FDJ courant 2024 : "Je suis arrivé dans l'équipe en juin. Non pas en ne connaissant pas le sport et l'équipe en elle-même, ayant passé plus d'une vingtaine d'années chez un équipementier, et j'ai été pendant quatre ans directeur général de Cycle Lapierre". Cycle Lapierre était d'ailleurs partenaire de la formation française jusqu'à la fin 2023 : "Ce n'est pas ce qui explique ma présence dans l'équipe aujourd'hui. J'ai été contacté par un cabinet de recrutement une fois que j'avais décidé de quitter Cycle Lapierre. S'en est suivi un processus de recrutement classique qui m'a amené dans l'équipe depuis début juin"
Sur son rôle dans sa nouvelle équipe, il évoque ses responsabilités : "Mon rôle ? Épauler Marc Madiot. Je suis responsable de la partie sportive, et du pôle marketing et communication". Il mentionne également la très longue association entre l'équipe et la FDJ, alors que 2025 sera la 29e année de cette collaboration : "C'est impressionnant, c'est une vraie marque de fidélité de la FDJ. Groupama a pris le train en marche à partir de 2018, et affirme aujourd'hui la même volonté de perdurer en tant que partenaire".
"Malgré tout, on existe et on fait mieux que ça avec un collectif très fort"
Questionné sur l'absence d'équipe féminine, il explique que le modèle de la FDJ est particulier: "L'équipe féminine est en place déjà avec l'un de nos partenaires, donc ce n'est pas aujourd'hui au programme. Un de nos deux partenaires y est déjà présent, donc ce n'est pas une priorité. La patte FDJ fonctionne. Chaque modèle a ses avantages et inconvénients, en l'ocurrence regrouper tout dans une même équipe peut amener une dilution des ressources ou de l'accompagnement. Ici, ça a l'avantage pour le partenaire d'exister à 2 niveaux différents".
Il évoque ensuite la difficulté de concurrencer les plus grosses équipes du World Tour : "On sait les concurrencer avec un collectif. On n'a pas de leaders de top niveau au classement général, c'est à dire apte à gagner le classement général d'un grand tour, ou à se bagarrer avec les coureurs à ce niveau-là aujourd'hui. Malgré tout, on existe et on fait mieux que ça avec un collectif très fort, qui se complète parfaitement, et qui nous permet d'exceller sur tous les terrains de jeu".
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"Le cyclisme est un sport qui est en train de se structurer"
Sur l'évolution du cyclisme, Thierry Cornec donne son point-de-vue : "Effectivement, le cyclisme aujourd'hui est en évolution. Ça peut donner l'impression de partir dans tous les sens, mais pour moi c'est surtout un sport qui est en train de se structurer. Beaucoup de portes restent malgré tout ouvertes pour pouvoir gagner. Il y a beaucoup de courses, un coureur n'est jamais en forme tout au long de la saison, donc on a toutes les raisons pour pouvoir performer. On le voit aussi dans d'autres sports, comme au foot, où ce ne sont pas toujours les meilleures équipes qui remportent tous les matchs et tous les trophées".
Interrogé sur le recrutement de sa formation, il est satisfait : "On a fait un très bon recrutement. Avec la cellule recrutement, on s'est surtout penché sur les coureurs qui allaient pouvoir apporter une vraie valeur ajoutée dans ce collectif solide. Avec cette idée d'un collectif fort avec plusieurs cartes maîtresses. A l'arrivée, on considère qu'on a fait un bon recrutement". Enfin, interrogé sur ses objectifs sportifs pour la saison 2025, il conclut : "Un truc à cocher ? Que David Gaudu réussisse son Giro, et que Romain Grégoire concrétise sa fin de saison dernière, qui était frustrante, avec 2 deuxièmes places sur les classiques italiennes. Si ces deux cases sont cochées, la saison sera bien lancée".