Tour de France - Thévenet : «Pogacar, comme Eddy Merckx à notre époque»
Par Clément LABAT-GEST le 13/07/2022 à 12:18
Après neuf étapes, le Tour de France 2022 va attaquer une partie importante de son parcours : la traversée des Alpes avec notamment l'Alpe d'Huez, le 14 juillet prochain, comme point culminant. Double vainqueur de la Grande Boucle (1975 et 1977), Bernard Thévenet se réjouit de ce changement de cap. "Le Tour va se jouer pour partie dans les Alpes, certainement. Mais pas entièrement. J'espère qu'il y aura également une bataille dans les Pyrénées, mais avec les arrivées au Granon et à l'Alpe d'Huez, c'est sûr que ça va faire des dégâts. Je ne sais pas si un coureur va gagner le Tour dans les Alpes, mais il y a toujours des coureurs qui perdent gros", explique-t-il au micro de Cyclism'Actu.
Vidéo - Bernard Thévenet : "Si un Français comme Bardet pouvait..."
"J'essaierais d'attaquer de loin parce que de près c'est presque impossible de lâcher Pogacar"
Dominateur depuis le début de la 109e Grande Boucle, Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) impose ainsi sa loi aux autres coureurs. "Il faudrait qu'il y ait une union entière contre lui. On a vu des équipes rouler avec UAE Team Emirates, comme l'année dernière. Je pense que tout le monde doit se mettre en tête que Pogacar est le plus fort, comme nous à notre époque où il y avait Eddy Merckx. Mais il faut essayer de ne pas le favoriser. Il faut notamment l'attaquer dès qu'il y a une possibilité pour prendre le risque de perdre la deuxième place pour essayer de prendre la première", déclare Bernard Thévenet.
"Nanard" a également évoqué les chances des coureurs français - David Gaudu (Groupama-FDJ) et Romain Bardet (Team DSM) - qui sont dans le top 10 du classement général après neuf étapes : "Si j'étais à leur place, j'essaierais d'attaquer de loin parce que de près c'est presque impossible de lâcher Pogacar. Il faut oser attaquer de loin. Il vaut mieux gagner l'Alpe d'Huez, le 14 juillet, ou même le Granon, un jour plus tôt, que de faire un top 10 sans rien tenter. Une victoire d'étape marquera plus qu'une 7e ou 8e place au général. [...] Mais si un Français comme Romain Bardet pouvait être sur le podium à Paris, ce serait bien aussi", conclut Bernard Thévenet.