Tour de France - David Gaudu : «Je comprends doucement ce qu'est le Tour»
Par Jules DERENNE le 26/07/2022 à 16:16
L'édition 2022 du Tour de France, qui vient se s'achever ce dimanche par le sacre de Jonas Vingegaard (Team Jumbo-Visma), peut nourrir de grandes promesses pour l'avenir de David Gaudu. À 25 ans, pour la première fois de sa carrière, ce dernier intègre le top 5 de la plus grande course du monde. Le leader de la Groupama-FDJ a réalisé trois semaines régulières. En corrigeant le défaut du "jour sans", le Français fini, à la pédale, à la 4e place du classement général. Porté collectivement par de solides lieutenants - et notamment Valentin Madouas, Michael Storer et Thibaut Pinot en haute montagne - le protégé de Marc Madiot boucle son cinquième Tour avec aucun regret.
Vidéo - Marc Madiot est heureux de la 4e place de David Gaudu
Ce Tour, c'était avant tout un état d'esprit.
— Équipe Cycliste Groupama-FDJ (@GroupamaFDJ) July 24, 2022
On rembobine ⪠pic.twitter.com/05uYDrx0kb
"Je n'avais qu'une idée en tête : sauver ma saison avec le Tour"
"Je vais fêter ce résultat parce qu'on ne fait pas quatrième du Tour tous les jours. C'est quand même quelque chose d'assez fou. Si on m'avait dit ça il y a un mois, j'aurais signé direct", confie-t-il dans les colonnes du journal L'Équipe. "J'avais besoin de ça pour passer un cap. Je sens que je prends de l'expérience, que je comprends doucement ce qu'est le Tour [...] Depuis mai, je n'ai que le Tour en tête. J'ai passé un début de saison galère, mais je n'avais qu'une idée en tête : sauver ma saison avec le Tour. La mission podium était élevée mais, pour réussir quelque chose, il faut s'imposer de grands objectifs. Viser le podium ne m'a permis de ne rien lâcher."
Extrêmement reconnaissant vis-à-vis de ses coéquipiers - "tout le monde s'est donné à 100% pour notre objectif" - et très satisfait de l'ambiance qui a régné au sein de la Groupama-FDJ durant le Tour - "on était une bande de huit potes" - David Gaudu est également revenu sur sa gestion des étapes de montagne. "Après une semaine de course, on a compris qu'il y avait moyen de faire un truc énorme si on arrivait à bien gérer en montagne. J'ai voulu tenter une stratégie différente des années précédentes, où j'allais à la limite de l'explosion avant de faire les comptes à l'arrivée", raconte le natif de Landivisiau.
"Vingegaard et Pogacar ? Je n'ai pas vu de moment où j'aurais pu les piéger"
"Je savais que je n'avais physiquement pas les moyens d'aller chercher Vingegaard et Pogacar au moment où cela se mettrait en route, donc j'ai pris mon temps. Les deux de devant, quand ils commençaient à embrayer, personne ne pouvait les suivre, alors pourquoi les attaquer ? [...] Je n'ai pas vu de moment où j'aurais pu les piéger. De toute façon, je pense que même si j'avais vu une faille, je n'étais pas assez fort physiquement sur ce Tour pour m'y engouffrer. Je n'ai pas attaqué, mais je ne peux pas avoir de regrets", conclut celui qui continuera de viser le Tour de France lors des prochaines années, "même si j'ai envie de découvrir le Giro."