Tour des Flandres - Van der Poel : «On verra ce qu'on peut faire à Paris-Roubaix»

Troisième du Tour des Flandres ce dimanche, Mathieu van der Poel s’est montré lucide et honnête à l’arrivée d’une course qu’il a qualifiée de "très usante, très difficile". Le Néerlandais d’Alpecin-Deceuninck, pris dans une chute collective en début de course, a su limiter la casse pour accrocher une place sur le podium derrière un Tadej Pogacar (UAE Team Emirates XRG) intouchable et Mads Pedersen (Lidl-Trek). "Je pense que j’ai eu de la chance", a-t-il confié après l’arrivée. "C’était une chute à haute vitesse, donc je suis heureux de ne pas avoir eu plus de dégâts. Être sur le podium, c’est déjà une satisfaction."
Vidéo - Mathieu van der Poel à l'arrivée de ce Tour des Flandres
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"Je savais qu’il fallait être à 110 % pour le suivre..."
Le scénario de la course aurait pu être tout autre sans cet incident, mais Van der Poel estime que cela n’a pas fondamentalement changé l’issue : "Ce n’était pas idéal, surtout que plusieurs de mes coéquipiers ont aussi été impliqués. Mais je pense que le résultat aurait été le même avec ou sans la chute." L’un des moments clés s’est produit à 55 kilomètres de l’arrivée, dans la deuxième ascension du Vieux Quaremont, quand Tadej Pogacar a lancé sa première offensive. "J’étais bien placé au début, mais j’ai perdu quelques positions juste avant le Quaremont. J’ai dû réagir un peu plus loin. À ce moment-là, je me sentais encore bien, mais ensuite, j’ai compris que je n’avais plus grand-chose dans le réservoir."
"Tadej Pogačar est le meilleur coureur du monde" : la classe de Mathieu van der Poel à notre micro après la victoire du Slovène ! ? #RTLsports pic.twitter.com/QexsoWCqCp
— RTL sports (@RTLsportsbe) April 6, 2025
À 19 kilomètres du but, dans l'ultime Vieux Quaremont, comme en 2023, Pogacar a placé son attaque décisive, à laquelle Van der Poel n’a pas pu répondre. "J’étais déjà à la limite plusieurs fois. Je n’avais pas les jambes pour me battre pour la victoire aujourd’hui." Interrogé sur la performance du Slovène, Van der Poel n’a pas caché son admiration : "Ce n’est pas une surprise. Il y a deux ans, c’était déjà la même histoire. Je savais qu’il fallait être à 110 % pour le suivre, et aujourd’hui, je ne les avais pas, ces 110 %. J’ai été très malade pendant trois jours après l'E3 Saxo Classic. Donc je peux être satisfait de la course que j’ai faite, je me suis bien battu, mais j’ai senti assez tôt que j’étais à la limite." Cap désormais sur Paris-Roubaix, où le champion néerlandais espère rebondir. "C’est une course différente. Il faut aussi un peu de chance. On verra ce qu’on peut faire."