Tour de France - Les lieux décisifs du Tour de France 2016
Par Mathieu RODUIT le 02/07/2016 à 12:07
Vidéo - Tour de France 2016 - Les 10 favoris du 103e Tour de France
Le Tour de France 2016 s'élance samedi du Mont-Saint-Michel. Sur les 3535 kilomètres à parcourir, bien des obstacles redoutables devront être franchis. Si l'un des candidats à la victoire finale entend s'assurer de la tunique dorée jusqu'à Paris, il faudra qu'il sorte du lot aux endroits-clés de la course. Tour d'horizon de ces lieux qui écriront l'histoire de la 103e édition du Tour.
Col d'Aspin
Pourquoi ?
Première difficulté majeure de la course, le Col d'Aspin donnera déjà beaucoup d'indications sur l'état de forme des favoris du Tour. Même si ses pourcentages sont loin d'être effrayants (12 km à 6,5%), il est néanmoins placé à 7 bornes de l'arrivée. Autant dire que la descente du lac de Payolle qui s'en suivra promet du spectacle, dans un décor de rêve.
Dans le rétro
Le peloton du Tour de France a escaladé à 72 reprises le Col d'Aspin. Pourtant, il n'y a jamais eu d'arrivée d'étape. L'année dernière, sur la 11e étape, l'Irlandais Daniel Martin était passé en tête avant de prendre la seconde place à Cauterets.
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Andorre Arcalis
Pourquoi ?
Lieu d'arrivée d'une étape entièrement à l'étranger, Andorre Arcalis sera une montée difficile à négocier par le peloton. Il n'y aura en effet pas de répit après la côte de la Comella et la col de Beixalis. En plus, l'ascension a souvent pesé au classement général par le passé. Cette année encore, à la veille d'une journée de repos dans la principauté, les pentes d'Andorre Arcalis devraient créer les premiers véritables écarts.
Dans le rétro
Deux fois arrivée d'étape du Tour, Andorre Arcalis a couronné à chaque fois un vainqueur de renom. Si Brice Feillu avait tout de même surpris en 2009, Jan Ullrich s'était lui sublimé au terme d'une ascension fulgurante et avait ravi le maillot jaune. Il conserva la tunique jusqu'à Paris, remportant son seul Tour.
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Mont Ventoux
Pourquoi ?
C'est un classique, un mythe du Tour. Ne pas le citer parmi les difficultés majeures de la course serait faire injure au Géant de Provence. Il a vu triompher les plus grands et ne se laissera pas, une fois de plus, dompter si facilement. Ses 15 kilomètres d'ascension à près de 9% de moyenne devraient causer des bouleversements majeurs au général. Après deux étapes de plaine, les grimpeurs manqueront un peu de rythme et une défaillance sur le mont Chauve pourrait être fatal à un coureur qui vise le général.
Dans le rétro
Gravis 15 fois par la Grande Boucle, le Mont Ventoux a accueilli 9 arrivées d'étape. De Charly Gaul à Chris Froome, en passant par Raymond Poulidor et Eddy Merckx, les plus grands ont inscrit leur nom au palmarès d'une étape au Ventoux. En 2016, la foule se bousculera au portillon. Il est pourtant propable qu'un candidat au général ne s'impose pas, laissant la victoire à un homme parti plus tôt dans l'échappée matinale, comme ce fut le cas en 2009 avec Juan Manuel Garate.
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Finhaut-Emosson
Pourquoi ?
Une arrivée inédite au sommet d'un barrage. Le Tour de France 2016 a déniché une véritable perle rare dans les cols cyclistes. Le 20 juillet, l'étape 100% suisse proposera en outre l'enchaînement col de la Forclaz-Emosson, qui risque de faire beaucoup de dégâts. Après une journée de repos, si un des candidats au maillot jaune se présente au pied de la montée en méforme, ses chances de victoire finale seront anéanties par les forts pourcentages (8,4%) des lacets d'Emosson.
Dans le rétro
En 2014, Finhaut-Emosson avait accueilli une arrivée du Critérium du Dauphiné. Le Néerlandais Lieuwe Westra avait franchi la ligne d'arrivée à bout de force, devançant les russes Trofimov et Silin. Au général, Contador avait ravi le maillot de leader à Froome, avant de l'abandonner le lendemain.
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Megève
Pourquoi ?
Au lendemain de l'arrivée en Suisse, le Tour de France prendra la direction de la Haute-Savoie pour un contre-la-montre de 17 kilomètres entre Sallanches et Megève. Bien que la distance n'a rien d'impressionnante, l'enchaînement de plusieurs côtes devrait faire mal à plus d'un. Dans la côte de Domancy, les pourcentages dépasseront les 10%. Puis, les coureurs continueront de monter jusqu'à la côte des Chozeaux. Il faudra encore négocier la descente vers Megève avant de passer la ligne. Une chrono "casse-pattes" qui devrait éliminer les derniers espoirs de certains.
Dans le rétro
Megève est ville étape du Tour de France pour la première fois. Pourtant, la région a déjà vu des exploits par le passé. Ainsi, Bernard Hinault a construit sa victoire au championnat du monde 1980 dans la côte de Domancy, celle-là même que les coureurs franchiront lors du chrono.
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Col de Joux Plane
Pourquoi ?
Parce que c'est le dernier col. Mis à part cette principale raison, le col de Joux Plane sera aussi l'un des plus difficiles de cette 103e édition. Long de 11,6 km, avec une pente moyenne de 8,5 %, le col de Joux Plane devrait permettre à certains de grapiller les dernières secondes perdues les jours précédants ou à d'autres d'accroître encore leur mainmise sur le général du Tour de France 2016. Comme après le col d'Aspin, il faudra redescendre vers Morzine. Technique, avec quelques passages étroits, elle fera appel aux derniers morceaux de lucidité des coureurs, qui seront bien usés par la journée. Gare à la chute !
Dans le rétro
Le Tour de France est passé onze fois au col de Joux Plane, sans jamais s'arrêter. En 1978, Christophe Seznec fut le premier au somemt du col. Il y a 10 ans, lors du dernier passage du Tour, l'Américain Floyd Landis était passé en tête.
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