Tour d'Italie - Marc Madiot : «Le général pour Pinot ? On va voir...»
Le départ du Tour d'Italie (6 au 28 mai) a été donné samedi. Et sur la Corsa Rosa, la formation Groupama-FDJ a de grosses ambitions, que ce soit autour de Thibaut Pinot pour le classement général (voire des étapes) ou avec Stefan Küng sur les contre-la-montre. Le manager général de l'équipe française, Marc Madiot, s'est exprimé au micro de Cyclism'Actu, avant le départ de cette 106e, en vue des trois semaines transalpines qui attendent ses coureurs... mais aussi des chances de voir Thibaut Pinot sur le prochain Tour de France, en juillet prochain. Réponse ?
Vidéo - Marc Madiot au micro de Cyclism'Actu avant le 106e Giro !
Qu'est-ce que vous attendez de votre équipe ?
"On attend toujours le meilleur possible, on va déjà essayer d'éviter les embûches du Covid. C'est un fléau difficile à maîtriser et à contrôler. On ne s'est pas fixé de limites, dans un sens comme dans un autre. L'idée c'est que Thibaut fasse un beau dernier Giro, sans se poser trop de questions, en essayant d'avoir du plaisir, ce qui l'emmènera inéluctablement à des résultats."
Pourquoi le Covid touche comme ça le peloton ?
"On n'a pas plus de cas qu'ailleurs, c'est juste qu'on en parle. C'est plus trop un sujet d'actualité, mais c'est toujours présent. Dans le peloton, les gens vivent en communauté, il y a 180 bonhommes qui sont les uns à côté des autres. Et à l'intérieur des bus et des hôtels c'est la même chose, donc c'est assez facile d'entretenir un foyer de Covid dans la sphère cycliste."
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— Équipe Cycliste Groupama-FDJ (@GroupamaFDJ) May 3, 2023
Qu'est-ce que vous attendez personnellement de Thibaut Pinot ?
"J'attends le meilleur possible pour lui. D'abord qu'il savoure ce Giro et s'il le savoure bien, il aura de très bons résultats. Il y a déjà une 1ère étape qui se présente à nous samedi, de voir jour après jour et d'ici 8-10 jours on verra où l'on se situe. Je n'ai pas trop envie de partir sur des schéma 'on fait si' 'on fait ça'. Il a dit d'ailleurs, que ce n'était pas forcément en essayant de chercher les étapes qu'on en gagne. Il a essayé de le faire sur le Tour de France, sur la Vuelta, mais ça n'a pas marché, donc l'idée c'est de jouer le classement général et on verra se que ça donne à la fin. Il a envie de jouer avec les grands encore une fois. L'idée c'est de partir pour le top 10 et de progresser ensuite. Donc essayons d'être collectif, détendu et ça se passera bien."
Le duel Remco Evenepoel - Primoz Roglic, qu'est ce que vous en pensez ?
"On verra au fil des étapes. Je suis assez relax et détendu par rapport au Giro. Je vais suivre ça avec intêret, mais pour l'instant je suis incapable de dire ce qu'il va se passer. Sur le papier Evenepoel et Roglic sont une jambe au-dessus, mais c'est course de trois semaines. Il y a quelques jours, sur Liège-Bastogne-Liège, on devait avoir un match, mais finalement on a eu un solo."
Le parcours est extrêmement exigeant, qu'est-ce que ça vous inspire ?
"Le Giro n'est jamais une course simple, vue de France, on a tendance à penser que le Tour est deux jambes au-dessus, mais quand on va sur le terrain en Italie, on s'aperçoit que c'est une course extrêmement exigeante, d'autant plus qu'elle est souvent influencée par la météo. C'est une course très très intense."
Est-ce que ce Giro sera le dernier Grand Tour de Thibaut Pinot ?
"Je n'en sais rien, je ne lis pas dans le marc de café. Aujourd'hui, on n'en parle pas, on est concentré sur le Giro, il sera toujours temps de faire une évaluation de la situation physique et mentale du coureur une fois que le Giro sera effectué. Mais ça ne sert à rien d'aller trop vite en besogne. Pour l'instant, ni lui ni nous ne nous sommes projeté plus loin que sur le Giro."