Tour d'Italie - Remco Evenepoel : «Pourquoi être stressé ou malheureux ?»
Pour la première fois depuis le départ de ce 106e Tour d'Italie, Remco Evenepoel (Soudal - Quick Step) a perdu un petit peu de temps sur trois de ses adversaires, dont son plus grand concurrent pour la victoire finale, Primoz Roglic (Jumbo Visma). Le slovène de 33 ans est passé à l'attaque sur la dernière ascension d'I Cappuccini, dont le sommet était situé à six kilomètres de l'arrivée à Fossombrone. L'écart entre les deux champions sur la ligne est de 14 secondes, le coureur de la Jumbo Visma revient donc à 30 secondes du champion du monde au classement général, alors que se profile un contre-la-montre très important dès demain. Serein malgré la perte de ces 14 secondes, le premier maillot rose de ce Giro s'est exprimé à l'arrivée : "Nous savions que ce serait une étape difficile, et effectivement elle l'a été. La vitesse était très élevée du début à la fin. Aujourd'hui c'était à mon tour de perdre du temps, c'est comme ça, mais demain est un autre jour. C'est clair que ce n'était pas ma meilleure journée. Nous sommes déjà à la huitième étape, donc les jambes ne sont plus très fraîches. Mais malgré tout, je ne perds que quelques secondes, sur une ascension qui convient nettement mieux à Primoz qu'à moi, donc ce n'est finalement pas si mauvais que ça. Il n'y a certainement pas lieu de paniquer".
Vidéo - Primoz Roglic a repris du temps à Remco Evenepoel au Giro !
"On va se fixer sur ce chrono et essayer de le gagner et de prendre beaucoup de temps"
Au micro de la RTBF et de notre confrère Samuel Grulois, Remco Evenepoel a précisé : "J'ai pris 43 secondes il y a quelques jours donc pourquoi être stressé ? Pourquoi être malheureux ? Il y a des bons jours. Juste avant la bosse je disais à mon équipier Cattaneo que j’avais un peu mal aux jambes donc je savais que si quelqu’un partait à bloc, ça allait être dur de suivre. Mais tout le monde a explosé, il y a juste les gars d’INEOS qui ont pris le rythme. Je pense que je fais une petite erreur d’essayer de pouvoir sauter dans la roue de Roglic et j’explose un peu. Mais 14 secondes, ce n’est pas beaucoup". À la remarque sur le fait que ses adversaires ont montré qu'ils étaient là, Remco Evenepoel a répondu : "Moi, je suis là aussi". Avant de conclure sur le chrono et la 9e étape de ce dimanche : "Malheureusement, Ganna n’est pas là donc on va se fixer sur l’étape et essayer de la gagner et essayer de prendre beaucoup de temps sur les autres".
"Hâte de tout donner et viser la victoire d'étape sur le chrono !"
"Primoz est sans doute le plus fort sur ce genre d'ascension, de quatre ou cinq minutes, je n'étais donc pas surpris qu'il tente quelque chose. Je voudrais d'ailleurs le féliciter parce qu'il a réalisé un effort terrible. De mon côté, j'ai peut-être fait une erreur en ne prenant pas mon propre rythme". Le champion du monde est désormais entièrement focalisé sur le contre-la-montre de 35 kilomètres qui se profile dès demain, et qui pourrait marquer un tournant dans ce Giro : "Bien sûr, ce chrono est un gros objectif pour moi, je me suis bien préparé pour réaliser une bonne performance. Je vais donner tout ce que j'ai pour prendre du temps à mes rivaux, et pourquoi pas également remporter l'étape. Toute l'équipe et tout le staff sont en tout cas prêts pour ce grand rendez-vous", conclut Remco Evenepoel.