Tour d'Espagne - Remco Evenepoel : «On va se battre, on n'a pas le choix»
Par Nicolas GAUTHIER le 06/09/2022 à 13:24
Remco Evenepoel est passé par beaucoup de sentiments lors de la deuxième semaine du Tour d'Espagne. Intouchable mardi lors du contre-la-montre et en contrôle jeudi dans la montée finale de Penas Blancas, le Belge a aussi connu des moments difficiles, en perdant tout d'abord sur chute son lieutenant de luxe, Julian Alaphilippe, lors de la 11e étape, puis en chutant lui-même lors de la journée suivante, et enfin en concédant du temps sur Primoz Roglic (Team Jumbo-Visma) et Enric Mas (Movistar Team) lors des étapes de la Sierra de la Pandera samedi et de la Sierra Nevada dimanche. Le Belge de la Quick-Step Alpha Vinyl Team est néanmoins toujours en rouge, avec plus de 1'30" sur Roglic, et c'est bien là le plus important.
Vidéo - Remco Evenepoel : "Mon avance est assez confortable mais..."
"J'espère que je ne tomberai pas malade lors de la dernière semaine, c'est ma plus grande peur"
"Après la chute, je pouvais à peine me dresser sur les pédales. Par conséquent, j'ai perdu beaucoup de temps samedi, mais ce n'était pas excessif non plus", confie le coureur du Wolfpack ce lundi lors d'une conférence de presse virtuelle, avant de parler de ses deux principaux rivaux. "Roglic et Mas vont bien. Samedi, c'était Roglic qui était le meilleur, et hier (dimanche), c'était Mas. Mais comme Mas était assez loin de moi au général, je ne l'ai pas suivi. J'ai commencé à rouler à mon rythme car j'avais peur de dépasser mes limites. Au final, après une dure journée comme celle-ci, j'ai bien limité la perte de temps. Cette arrivée au-dessus des 2 500 mètres était un bon test. Au fur et à mesure que nous montions, cela devenait plus difficile. Je n'ai pas explosé après avoir répondu à quelques attaques, ça me donne confiance pour l'avenir."
Confirmant qu'il adoptera une tactique prudente lors de la dernière semaine - "plus je pourrai courir défensivement et limiter la perte de temps, mieux ce sera" - Remco Evenepoel craint bien sûr ses adversaires... mais il est aussi très méfiant vis-à-vis du Covid, qui peut frapper à tout moment. "J'espère que je ne tomberai pas malade lors de la dernière semaine, c'est ma plus grande peur. Le Covid circule au sein du peloton, j'espère vraiment que je serai épargné", explique-t-il. S'il maintient le cap jusqu'à dimanche et remporte ce 77e Tour d'Espagne, Remco Evenepoel mettre fin à 34 ans sans victoire finale d'un Belge sur un Grand Tour (Johan De Muynck, Tour d'Italie 1978). Le natif de Schepdaal s'est exprimé sur la grande attente qui règne au plat pays.
"Soyons calmes, restons positifs et on verra dimanche matin"
"J'espère que tout le monde va rester un peu tranquille, il reste encore six jours de course qui seront pas faciles du tout, même si ce ne seront pas les montées les plus dures", tempère-t-il. "La durée de La Vuelta et la fatigue vont commencer à rentrer en ligne de compte, mais c'est sûr qu'on va se battre pour le maillot, on n'a pas le choix. Mon avance est assez confortable, mais ce n'est pas fini du tout, donc soyons calmes, restons positifs et on verra dimanche matin ce que sera le résultat. En tout cas, l'attention qu'il y a en Belgique me motive", conclut Remco Evenepoel.
What an effort ðŸ‘#LaVuelta22
— Quick-Step Alpha Vinyl Team (@qst_alphavinyl) September 4, 2022
Photo: @GettySport pic.twitter.com/mUTNvn1CHO