Tour de France - Franck Alaphilippe : «Julian... on verra la suite !»
Julian Alaphilippe ne semble plus en mesure de pouvoir véritablement peser sur ce Tour de France. Pourtant, le puncheur tricolore essaye presque tous les jours, mais le même scénario se reproduit encore et encore. Comme toujours très généreux en ce début de 15e étape ce dimanche, le double champion du monde n'a pas ménagé ses efforts pour prendre la bonne échappée. Mais il les a payé par la suite, devant laisser partir les meilleurs grimpeurs à environ 60 kilomètres de l'arrivée dans le Col de la Croix Fry - pour finir à la 48e place, à près de 20 minutes du vainqueur Wout Poels (Bahrain Victorious). Son cousin et coach Franck Alaphilippe exprimait son ressenti à notre micro à la fin de l'étape. "On a encore vu aujourd'hui que Julian ne lâchait rien. Il va se battre jusqu'au bout. Mais il faut peut-être aussi qu'il cible un petit peu ses étapes maintenant...", a-t-il souligné.
Vidéo - Franck Alaphilippe à propos de son cousin Julian sur ce Tour
#TDF2023 Wout Poels s'impose sur cette 15e étape du #TourdeFrance devant Wout Van Aert et Mathieu Burgaudeau ! Derrière, Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard se sont neutralisés. A suivre sur https://t.co/hItDtvxPXA pic.twitter.com/73nidqHFTe
— Cyclism'Actu (@cyclismactu) July 16, 2023
"Si j'avais une pièce à mettre, ce serait sur Pogacar"
"On lui avait dit qu'il fallait bien choisir et être plus patient. Mais c'est Julian tel qu'on le connait, inarrêtable", a-t-il confié dans un sourire. On repense notamment à ce début de course et à ces nombreux kilomètres passés seuls en tête avec Alexey Lutsenko (Astana Qazaqstan Team). N'aurait-il pa dû attendre le reste de l'échappée ? "Il faut lui poser la question. Bien sûr qu'il aurait sûrement dû se réserver un peu. Mais je le répète, ça c'est Julian. C'est difficile de le contenir quand il a quelque chose en tête. Aujourd'hui, il voulait faire encore au mieux, on ne va pas lui reprocher d'être à l'attaque. Après c'est vrai que pour gagner des étapes, il faut être un peu plus sur la réserve. On verra la suite. Je pense qu'il y a encore au moins une étape intéressante pour lui, donc on est encore très optimiste".
Autre sujet abordé, le fantastique duel entre Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) et Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) sur cette 110e Grande Boucle. Alors, qui est le plus fort entre le Danois et le Slovène selon l'entraîneur Franck Alaphilippe ? "C'est difficile de se prononcer et de les départager, ils font presque jeu égal. Je pense que le contre-la-montre sera le juge de paix entre les deux. Après j'ai peut-être un petit penchant pour Pogacar... Si j'avais une pièce à mettre, ce serait sur lui. Mais sans dévaloriser Vingegaard", a-t-il conclu sans vouloir trop se mouiller.
Retour sur la 15e étape du Tour de France 2023 !
Concluant une superbe deuxième semaine du Tour de France, la 15e étape a vu la victoire ce dimanche de Wout Poels, qui s'est imposé à Saint-Gervais Mont-Blanc ! Décrochant, à 35 ans, la première victoire de sa carrière sur un Grand Tour, le grimpeur néerlandais de la formation Bahrain Victorious s'est montré le plus fort d'une échappée composée initialement de 38 coureurs. L'ancien lieutenant de Chris Froome au sein du Team Sky a lâché son dernier rival, Wout van Aert (Jumbo-Visma), dans la côte des Amerands pour imiter son coéquipier Pello Bilbao, lauréat de la 10e étape mardi. Auteur d'une superbe course, le Français Mathieu Burgaudeau (TotalEnergies) a pris la troisième place. Thibaut Pinot (Groupama-FDJ / 6e), Guillaume Martin (Cofidis / 7e), Simon Guglielmi (Team Arkéa-Samsic / 9e) et Warren Barguil (Team Arkéa-Samsic / 10e) ont également fini dans le top 10.
Plus de 6 minutes derrière, le combat des chefs a vécu un nouvel épisode dans la montée finale vers le Bettex. Et comme la veille à Morzine Les Portes du Soleil, Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) et Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) n'ont pas pu se départager et ont donc franchi la ligne ensemble, le Danois conservant ainsi ses 10 secondes d'avance sur le Slovène à une semaine de l'arrivée finale à Paris. Si le maillot jaune a adopté une attitude 100% défensive, le maillot blanc a porté deux violentes attaques dans le dernier kilomètre, mais il n'a pas réussi à faire la différence.