Tour de France - Cédric Vasseur : «Maintenant, on en veut une deuxième !
C'est un Cédric Vasseur plus que souriant et détendu qui a répondu à nos question après l'arrivée de la 3e étape, remportée lundi au sprint par Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck). Au lendemain de la superbe victoire de Victor Lafay, qui a brisé une malédiction vieille de 15 ans pour Cofidis sur le Tour de France, le manager général est apparu soulagé et fier de ses troupes. "Mon ressenti ? C'est un peu tout à la fois. C'est d'abord une énorme fierté, car c'est un travail d'équipe de longue haleine. Il a fallu travailler différents secteurs, recruter de nouveaux coureurs, redonner confiance au groupe après avoir enchaîné des éditions où ça ne fonctionnait pas. C'est aussi la preuve qu'on est revenu au plus haut niveau, avec un effectif de qualité", a commencé par expliquer celui qui est arrivé fin 2017 à la tête de la structure nordiste.
Vidéo - Cédric Vasseur à notre micro après la 3e étape du Tour
#TDF2023📷 Premier sprint massif de ce 110e #TourDeFrance et première victoire pour le meilleur sprinteur du monde Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) ! Le Belge s'impose devant Phil Bauhaus (Bahrain-Victorious) 🥈 et Caleb Ewan (Lotto Dstny)🥉 pic.twitter.com/6YcQ2YZVmB
— Cyclism'Actu (@cyclismactu) July 3, 2023
"Maintenant, il en faut une deuxième, et viser un peu plus haut au niveau mondial"
"On voit par exemple Bryan (Coquard) qui joue dans les sprints, Axel Zingle qui apprend vite, Alexis Renard... Et puis il y a Guillaume Martin qui va rentrer dans le jeu à partir de mercredi dans les Pyrénées. Donc on est plutôt bien lancé sur ce Tour de France, c'est le meilleur départ que j'ai connu en tant que manager", a-t-il poursuivi en forme de bilan de cet exceptionnel début de Tour. Une forme de revanche pour Cédric Vasseur, qui a longtemps été sous le feu des critiques pour ses décisions et son management. "Quand vous voulez changer les choses en France, que ce soit dans le sport ou ailleurs, vous êtes toujours critiqué. Quand je suis arrivé, j'ai constaté ce qui allait et ce qui n'allait pas. Forcément, il fallait bouger les lignes et redonner un peu d'oxygène au groupe. La première des choses, ça a été de recréer des vainqueurs. On a vraiment renouvelé l'effectif. Et puis la mayonnaise a pris. Aujourd'hui, on affiche fièrement 12 victoires avec 9 coureurs différents depuis le début de saison".
Une réussite qui aura mis du temps à venir mais qui n'en est que plus belle désormais. "Oui je savoure c'est sûr, parce que je dois me battre dans mes décisions parfois. Mais j'assume. Je préfère échouer en ayant pris une décision, plutôt que de supporter la décision de quelqu'un d'autre et m'écraser. Le rôle d'un capitaine, c'est de montrer la voie. C'est ce que je fais depuis 2018, je fixe un cap. L'objectif c'était de regagner sur le Tour. C'était ma mission, c'est chose faite. Maintenant, il en faut une deuxième, et viser un peu plus haut au niveau mondial", a conclu un Cédric Vasseur heureux mais toujours aussi ambitieux pour la suite.