Route - Patrick Lefevere sanctionné pour «propos dénigrants envers les femmes»
Dans un communiqué de presse, l'Union Cycliste Internationale (UCI) a fait savoir que sa Commission d'éthique avait rendu son verdict concernant quatre dossiers. L'un d'eux concerne un personnage bien connu du monde du cyclisme : Patrick Lefevere ! Coupable d'avoir tenu "des propos public considérés comme étant dénigrants envers les femmes", le manager général de la Soudal Quick-Step a été condamné à 20 000 francs suisses d'amende avec sursis. Le Belge n'aura pas à payer cette dernière s'il fait "une déclaration publique reconnaissant le caractère inapproprié de ses déclarations et s'en excusant", indique l'UCI. La Commission d'éthique de la Fédération internationale précise également que Patrick Lefevere, s'il ne veut pas faire sauter le sursis, ne devra pas "commettre d’infraction similaire au Code d'éthique de l'UCI dans les trois années à venir".
Vidéo - Patrick Lefevere au micro de Cyclism'Actu sur Paris-Nice
Des propos qui datent de l'an dernier
Contacté par l'AFP, l'UCI a précisé que les propos en question dataient de l'année dernière, ce qui signifie que cette sanction n'a rien à voir avec la phrase qu'il a prononcée en février dernier au sujet de la supposée influence qu'aurait Marion Rousse sur Julian Alaphilippe. "Il est sérieusement sous le charme de Marion. Peut-être trop", avait alors déclaré le patron du Wolfpack à nos confrères flamand de Humo. Les trois autres dossiers traités concernent Fazli Ahmad Fazli, le président de la Fédération cycliste d'Afghanistan, Alexander Bashenko, l'ancien président de la Fédération cycliste ukrainienne, et la Fédération cycliste slovaque. Vous pouvez retrouvez l'intégralité du communiqué de presse ci-dessous.
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— Cyclism'Actu (@cyclismactu) February 21, 2024
La Commission d'éthique de l'UCI rend des décisions dans quatre cas
La Commission d’éthique de l'Union Cycliste Internationale (UCI) – instance fonctionnant indépendamment de l’administration de cette dernière – annonce qu’elle a récemment rendu des décisions dans quatre cas qu'elle a traités.
Dans le cas du Président de la Fédération Cycliste d’Afghanistan, M. Fazli Ahmad Fazli, la Commission d'éthique de l'UCI a confirmé la clôture de toutes les enquêtes relatives à l'opération humanitaire lors de laquelle la Fédération Nationale et l'UCI étaient impliquées et dans le cadre de laquelle un total de 165 personnes, dont des cyclistes et d'autres citoyens, ont été évacuées après la prise de pouvoir par les talibans. La Commission d'éthique a estimé qu'il n'existait pas d'éléments justifiant la poursuite des enquêtes sur les allégations de violation du Code d'éthique de l'UCI. La Commission d'éthique a cependant souligné qu’une instruction est toujours en cours concernant d'autres violations potentielles du Code d'éthique de l'UCI qui ont été rapportées et qui impliquent le Président de la Fédération Cycliste d’Afghanistan.
À la suite d’un signalement concernant M. Patrick Lefevere, Manager Général de l'UCI WorldTeam Soudal Quick-Step, pour des commentaires publics considérés comme étant dénigrants envers les femmes, la Commission d'éthique a confirmé que des infractions aux articles 5 et 6.1 du Code d’éthique de l’UCI ont été commises dans deux cas. Il a été demandé à M. Lefevere de faire une déclaration publique reconnaissant le caractère inapproprié de ses déclarations et s'en excusant. Une amende d’un montant de CHF 20 000 lui a également été infligée, dont l'exécution est assortie d’un sursis à condition que M. Lefevere publie une déclaration publique et ne commette pas d’infraction similaire au Code d'éthique de l'UCI dans les trois années à venir.
La Commission d'éthique a également ouvert une procédure à l'encontre de l'ancien Président de la Fédération Cycliste Ukrainienne, M. Alexander Bashenko, pour l'utilisation d'un langage insultant à l'encontre d’officiels en place au sein de la Fédération Nationale, ainsi que d’officiels de l'UCI et du Comité International Olympique (CIO). Les déclarations faites dans des groupes de messagerie avec les membres de la Fédération Nationale ont été jugées contraires aux articles 5 et 6.1 du Code d'éthique de l'UCI. M. Bashenko a été suspendu provisoirement dès l'ouverture de la procédure, et la Commission d'éthique de l'UCI a maintenant confirmé une suspension d'un an à compter du 23 mai 2023 ainsi qu'une amende d’un montant de CHF 5 000.
Enfin, la Commission d'éthique a rendu une décision à l'encontre de la Fédération Cycliste Slovaque. À la suite de la réception d'une dénonciation concernant l'exclusion d'un chauffeur assistant au Tour de Slovaquie en 2023, la Commission d'éthique a estimé que la Fédération Cycliste Slovaque avait pris cette décision de manière arbitraire et sans justification appropriée, en violation de l'article 6.4 du Code d'éthique qui protège les droits personnels des individus. La Fédération Cycliste Slovaque a reçu un blâme et une amende d’un montant de CHF 5000, celle-ci étant assortie d’un sursis à condition qu’aucune autre infraction similaire au Code d'éthique ne soit commise dans un délai de deux ans.
The UCI Ethics Commission renders decisions in four cases https://t.co/lP0EnbEQmj pic.twitter.com/ZaYb3EuSAW
— UCI_media (@UCI_media) March 14, 2024