Route - Mondiaux - Julian Alaphilippe : «Le sport reprend ses droits, mais...»
L'équipe de France et Julian Alaphilippe abordent la course en ligne des Championnats du monde de Zurich de ce dimanche avec ambition. Le double champion du monde français était présent en conférence de presse ce vendredi soir, quatre ans jour pour jour après son premier sacre mondial, un certain 27 septembre 2027 à Imola. Mais avant de d'évoquer la course et l'aspect sportif, celui qui sera l'un des leaders de la sélection tricolore de Thomas Voeckler est d'abord revenu sur l'épisode tragique qui a endeuillé le monde du cyclisme ce vendredi, à savoir le décès de la jeune Suissesse de 18 ans Muriel Furrer suite à une grave chute jeudi matin lors la course en ligne Juniors des Mondiaux. "Ça m'a mis un coup derrière la tête, honnêtement. Ça nous rappelle à quel point le cyclisme est un sport magnifique mais cruel et dangereux", a déclaré un Alaphilippe très touché.
Vidéo - Julian Alaphilippe très touché par le décès de Muriel Furrer
"Le sport reprend ses droits, on pensera à elle mais ça fait mal à la gueule"
"On ne peut pas s'imaginer être à la place de ses parents, en plus chez eux, ça m'a beaucoup touché. Ça me tient à coeur de juste adresser mes condoléances et qu'on pense à elle et à sa famille", a-t-il tenu à rendre hommage. "Le sport reprend ses droits, on court dimanche et on pensera à elle et à sa famille, mais ça fait mal à la gueule". Car les courses Elites femmes et hommes auront bien lieu samedi puis dimanche malgré ces terribles circonstances, comme l'a souhaité la famille de la jeune helvète. Le sport va donc reprendre ses droits, et c'est avec un Julian Alaphilippe très motivé et en pleine forme que l'équipe de France s'avance sur ses Mondiaux, avec comme souvent un statut d'outsider prête à tout pour déjouer les pronostic et faire tomber les favoris Tadej Pogacar et Remco Evenepoel.
Le futur coureur de l'équipe Tudor Pro Cycling assure se sentir bien mieux qu'avant les JO de Paris 2024. "Oui, je me sens plus en forme qu'aux JO. A Paris, je n'étais pas nul non plus, mais il m'en manquait pour jouer les premiers rôles. Depuis, je ne fais que me sentir de mieux en mieux", a confié le onzième des Jeux, qui apprécie particulièrement le difficile parcours de 273 kms qu'il a pu reconnaître vendredi. "On a fait deux tours, c'est un circuit qui me plait, il y a de tout. Il demande plusieurs qualités, il faut être explosif, résistant, technique. Ça demande beaucoup d'énergie et de concentration et surtout les jambes. Il correspond aussi à notre façon de prendre la course. J'ai hâte d'être dimanche. On a une belle équipe. On est là pour essayer de gagner la course, ça c'est sûr. On sait que ça sera dur, mais on va donner le maximum pour ne pas avoir de regrets. On ne va pas courir pour la quinzième place", a-t-il conclu.