Route - Marcel Kittel : «Chaque accident est de trop»
Par Gwendoline DIRER le 30/03/2016 à 09:08
Vidéo - S. Broeckx percuté par une moto sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne
Après le décès d'Antoine Demoitié, percuté par une moto lors de Gand-Wevelgem, de nombreuses réactions sont apparues sur les réseaux sociaux dont celle de Marcel Kittel. En effet, touché par la disparition du coureur de l'équipe Wanty-Groupe Gobert, le sprinteur Allemand s'est exprimé ce lundi soir sur Facebook : "Avec la mort d'Antoine Demoitié nous avons atteint un niveau très bas et très triste dans l'histoire du cyclisme et de la sécurité". Le coureur de 27 ans déplore le fait qu'un cycliste se blesse, ou pire, alors qu'il n'est pas responsable de sa chute : "Chaque accident qui n'est pas de la responsabilité du coureur est un accident de trop. Il y a une différence entre les coureurs qui se blessent lors des derniers kilomètres trépidants d'une course et les coureurs qui se blessent à cause des routes dangereuses, de la conduite imprudente des motos, des voitures ou des conditions météorologiques extrêmes".
Dans la suite de son message, Kittel affirme "qu'il est de plus en plus évident que le cyclisme a un problème avec la sécurité", tout en citant des exemples pour appuyer son affirmation : "Greg van Avermaet (Clasica San Sebastian), Peter Sagan (La Vuelta), Taylor Phinney (Championnat des États-Unis), Stig Broeckx (Kuurne-Bruxelles-Kuurne), Jesse Sergent (Tour des Flandres) et Jakob Fuglsang (Tour de France) ont tous été impliqués dans un accident avec une moto ou une voiture neutre". Ne trouvant pas normal d'avoir ce type d'accident lors des courses cyclistes, le coureur de l'équipe Etixx-Quick Step espère la mise en place de nouvelles mesures de sécurité : "Le plus gros problème du cyclisme a été le dopage et il doit encore être combattu. Mais les problèmes de sécurité sont évidents et devraient obtenir la même attention que la lutte pour un sport propre". L'évolution du cyclisme, avec des vélos plus légers, des tests aérodynamiques ou encore l'arrivée des freins à disque, amène le peloton à rouler encore plus vite et à prendre plus de risques et c'est pourquoi Marcel Kittel demande "des normes plus strictes et de meilleure qualité et pas seulement pour les coureurs mais aussi pour les organisateurs et l'UCI". L'Allemand a même commencé à donner des idées : "Pour commencer, il serait bon de voir des conducteurs de motos et de voitures expérimentés et bien formés, une statistique annuelle qui assure le suivi des accidents dans les courses afin de voir une évolution positive ou négative et plus de signes ou feux clignotants qui indiquent des points dangereux". Un long message fort et poignant de Marcel Kittel, qui se termine en évoquant Antoine Demoitié : "Nous le devons à Antoine, faisons tout pour que cela ne se reproduise jamais".