Route - Bilan - BORA-hansgrohe, une saison mitigée et un futur qui promet

Par Titouan LABOURIE le 05/12/2023 à 20:10. Mis à jour le 09/12/2023 à 09:02.
Route - Bilan - BORA-hansgrohe, une saison mitigée et un futur qui promet
Route - Bilan
Photo : Sirotti

2022 était l’année de la mutation pour la BORA-hansgrohe, qui, avec le départ de Peter Sagan et les arrivées d’Aleksandr Vlasov, Jai Hindley, Sergio Higuita, Cian Uijtebroeks… passait d’une équipe de sprinteurs/classicmen à une formation de Grands Tours. Et cette transition avait été totalement réussie, notamment grâce à la superbe victoire de Jai Hindley sur le Giro. 2023 devait donc être l’année de la confirmation… mais l’écurie allemande a finalement vécu une saison plutôt mitigée. Avant de de nouveau passer un cap en 2024, avec l’arrivée d’un certain Primoz Roglic, retour sur cette année 2023 de la BORA-hansgrohe.

Vidéo - Quand Ralph Denk annonçait l'arrivée de Primoz Roglic

 

Jai Hindley et Aleksandr Vlasov, bilan contrasté

Ils avaient tous les deux brillé en 2022, l’un par sa victoire sur le Giro et l’autre par sa 5e place sur le Tour de France et sa régularité au très haut niveau. Mais, à l’image de leur équipe, le bilan de leur saison 2023 est plus contrasté. Pour la première fois de sa carrière, Jai Hindley s’alignait sur le Tour de France, avec un objectif affiché de podium. Et tout a commencé de la meilleure des manières pour l’Australien de 27 ans, puisque, grâce à une échappée, il remporte la 5e étape et s’empare par la même occasion du maillot jaune. Même s’il perdra le jaune dès le lendemain, Hindley a passé les 10 prochains jours sur le podium, derrière les intouchables Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) et Tadej Pogacar (UAE Team Emirates). Mais une chute sur la 14e étape viendra anéantir tous ses espoirs et il dégringole finalement à la 7e place. Une position honorable, mais qui restera un regret au vu de ce qu’il avait montré sur les deux premières semaines de course.

Le premier objectif de la saison d’Aleksandr Vlasov était le Tour d’Italie. Après neuf premiers jours dans le rythme, avec une 7e place provisoire au classement général, le Russe est tombé malade et a été contraint d’abandonner. Il s’est alors tourné vers la fin de saison, et après de belles 3e et 2e positions sur la Clasica San Sebastian et sur le Tour de Burgos, il arrivait sur La Vuelta avec de grosses ambitions. Mais ce Tour d’Espagne s’est révélé être une petite déception. En effet, Vlasov n’était pas dans le rythme des meilleurs et n’a à aucun moment pesé sur la bataille pour le podium, son "embrouille" avec son jeune coéquipier Cian Uijtdebroeks vient aussi ternir sa 7e place au classement général final. En revanche, sa belle campagne de Classiques Italiennes, 6e du Tour d’Emilie, 3e des Trois Vallées Varesines et 4e du Tour de Lombardie, a montré qu’il était toujours capable de rivaliser avec les meilleurs coureurs du monde.

 

 

Sprints et Classiques, Meeus sauve l’honneur

Même si la formation allemande est désormais plus axée sur les courses par étapes, elle possède toujours dans son effectif des coureurs capable de briller sur les sprints et sur les Classiques Flandriennes avec Sam Bennett, Jordi Meeus, Nils Politt, Danny van Poppel, Marco Haller, Matthew Walls… Mais les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. Sur ces 6 coureurs cités, qui sont sur le papier des cyclistes de très haut niveau, on ne compte que 8 victoires cette saison, dont une seule en WorldTour. Sur les grands événements que sont Milan-SanRemo, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, on ne retrouve aucun BORA-hansgrohe au sein du top 15, une contre-performance pour une équipe d’un tel calibre.

Mais un succès permet tout de même à la formation de Ralph Denk de garder la tête haute : la victoire de Jordi Meeus sur les Champs-Élysées. Loin des meilleurs sprinteurs et notamment de l’intouchable Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) tout au long de ce Tour de France, le Belge a créé la surprise sur cette mythique 21e étape et a été chercher ce qui est sans doute le plus beau succès de la BORA-hansgrohe en 2023.

 

Kämna, Higuita, Buchmann, Jungels, Denz… les seconds couteaux

Si le bilan des têtes d’affiche de l’équipe est plutôt mitigé, celui de ceux que l’on peut appeler "les seconds couteaux" l’est tout autant. Pour commencer par le positif, nous pouvons évoquer le cas Lennard Kämna, 4e de Tirreno-Adriatico, 6e du Tour des Alpes, 9e du Giro, vainqueur d’étape sur le Tour d’Espagne et sur le Tour des Alpes. L’Allemand a réalisé une grande saison, marquée par son succès sur La Vuelta, qui l’a fait rentré dans le cercle fermé des vainqueurs d’étapes sur les trois Grands Tours. Pour Nico Denz, le bilan est également très positif. A 29 ans, l’Allemand a réalisé la plus belle saison de sa carrière avec deux magnifiques victoires en échappée sur le Giro.

Si pour Kämna et Denz l’année 2023 était une réussite, ce n’est pas le cas pour d’autres coureurs ayant le même statut. S’ils ont à quelques reprises été importants dans un rôle d’équipier, Sergio Higuita, Emmanuel Buchmann, Bob Jungels ou encore Maximilian Schachmann n’ont pas été au niveau escompté et n’ont pas rapporté les résultats attendus.

 

 

Cian Uijtdebroeks… le futur est là !

En 2023, Cian Uijtdebroeks a réalisé sa première saison à 100% dans la catégorie Élite. Et le Belge d’à peine 20 ans n’a pas déçu. Vainqueur du Tour de l’Avenir l’an passé, Uijtdebroeks a confirmé tous les espoirs placés en lui. 9e du Tour d’Oman, 9e du Tour de Catalogne, 6e du Tour de Romandie et 7e du Tour de Suisse, le Wallon a montré lors de la première partie de saison qu’il avait passé un cap et qu’il était capable de rivaliser avec les meilleurs coureurs du monde. Mais, là où il a le plus "impressionné" les suiveurs, c’est sur le Tour d’Espagne. Pour son premier Grand Tour, Uijtdebroeks a fait preuve d’une très grande régularité. Malgré un contre-la-montre quelque peu raté et des tensions en interne avec Aleksandr Vlasov, il a été chercher une très belle 8e place au classement général final, en montrant de grandes qualités sur les longues étapes de montagne.

L’avenir à long terme de la BORA-hansgrohe est là. Problème, Uijtdebroeks est en fin de contrat à l’issue de la saison 2024. Au vu de son potentiel, toutes les grandes équipes du peloton international veulent s’arracher la pépite belge et la bataille risque d’être acharnée afin de s’adjuger ses services. L’écurie allemande devra alors mettre toutes les chances de son côté pour garder son diamant, qui pourrait à l’avenir réussir à concurrencer les Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma), Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step)…

 

Cap sur 2024… avec Primoz Roglic !

En 2024, la BORA-hansgrohe va encore changer de calibre avec l’arrivée d’un certain Primoz Roglic. A 34 ans, le Slovène a décidé de quitter son équipe de toujours, la Jumbo-Visma, pour rejoindre la "Band Of Brothers". Et il a un objectif clair en tête : remporter le Tour de France, dernier grand défi de sa carrière. Avec cette recrue, la formation allemande rentre dans une nouvelle dimension, puisqu’elle fait désormais partie des candidats crédibles pour une victoire sur La Grande Boucle. Roglic fait partie du "BIG 6" - avec Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma), Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step), Wout Van Aert (Jumbo-Visma) et Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) - et devrait permettre à la BORA-hansgrohe de passer ce cap afin de rivaliser avec les plus grosses équipes du peloton international. Reste maintenant à savoir si son intégration va bien se dérouler et s'il sera capable de retrouver son meilleur niveau au sein de cette nouvelle écurie.

Le Slovène n’est pas la seule recrue, puisque d’autre beaux noms vont également rejoindre la formation de Ralph Denk avec les grimpeurs Daniel Felipe Martinez (INEOS Grenadiers) et Roger Adria (Equipo Kerna Pharma), les rouleurs Matteo Sobrero (Jayco AlUla) et Filip Maciejuk (Bahrain Victorious), le sprinteur Sam Welsford (Team dsm-firmenich) et les jeunes Alexander Hajek (Tirol KTM Cycling Team) et Emil Herzog (Hagens Berman Axeon). De solides ajouts qui viennent compenser la perte de gros noms comme Nils Politt (UAE Team Emirates), Patrick Konrad (Lidl-Trek) ou Sam Bennett (Decathlon AG2R La Mondiale).

 

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